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Record du monde féminin du marathon pulvérisé à Chicago

La kényane Ruth Chepngetich entre dans l'histoire en devenant la première femme sous les 2h10 au marathon. Elle pulvérise le record du monde à Chicago de près de 2 minutes, un exploit retentissant qui repousse les limites du possible !

L’athlétisme féminin vient de franchir un cap historique. Ce dimanche, lors du prestigieux marathon de Chicago, la Kényane Ruth Chepngetich a pulvérisé le record du monde en bouclant les 42,195 km en un chrono stratosphérique de 2h09min 57 sec. Elle efface des tablettes la marque précédente établie il y a un an par l’Éthiopienne Tigist Assefa (2h11min 53 sec) et devient la première femme à descendre sous la barre symbolique des 2h10.

Une domination écrasante à Chicago

Sur le parcours rapide de la Windy City, Chepngetich, 30 ans, n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Seule en tête dès les premiers kilomètres, elle a imposé un rythme d’enfer que personne n’a pu suivre. Dans des conditions météo idéales, fraîches et peu venteuses, la native d’Eldoret a fini par couper la ligne avec une avance colossale de près de 5 minutes sur sa dauphine !

Grâce à cette performance époustouflante, Ruth Chepngetich s’affirme un peu plus comme la marathonienne numéro 1 mondiale et la grande favorite des Jeux Olympiques de Paris 2024. Détentrice depuis 2019 du record du semi-marathon (1h04min 02 sec), elle avait déjà remporté les marathons de Dubaï et Istanbul. Mais jamais elle n’avait couru aussi vite.

La révolution des “super shoes”

Comment expliquer un tel record ? En plus d’un énorme travail d’entraînement, Ruth Chepngetich a sans doute bénéficié des fameuses “super shoes” qui révolutionnent l’athlétisme depuis quelques années. Ces nouvelles chaussures high-tech à la semelle en carbone ultra-rebondissante apportent un gain estimé entre 1 et 2 minutes sur marathon.

Kenya et Éthiopie dominent

Ce record vient confirmer la suprématie écrasante des athlètes kényanes et éthiopiennes sur le marathon féminin. Depuis plus de 20 ans, elles trustent les podiums des plus grandes courses et détiennent désormais les 20 meilleures performances de tous les temps ! Un phénomène qui s’explique par des gènes favorables, la vie et l’entraînement en altitude, mais aussi une culture de la course à pied omniprésente.

L’avenir du marathon féminin sera africain ou ne sera pas.

Un observateur avisé

Hommage à un champion disparu

Chez les hommes, la course a été remportée par un autre Kényan, John Korir, en 2h02 min 43 sec. Une belle victoire qui rend hommage au recordman du monde Kelvin Kiptum, décédé tragiquement en février dernier dans un accident de la route, à seulement 23 ans.

Vers un marathon en moins de 2 heures ?

Après ce nouveau record, la grande question est désormais de savoir si une femme parviendra un jour à courir un marathon en moins de 2 heures, comme l’a fait Eliud Kipchoge chez les hommes (1h59 min 40 sec). Ruth Chepngetich estime en tout cas que « c’est possibles pour les femmes de s’en approcher dans les années qui viennent ». La chasse au chrono est lancée !

Les secrets de l’entraînement des champions

Comment s’entraînent ces marathoniens d’élite pour atteindre un tel niveau ? Selon les spécialistes, la clé repose sur plusieurs facteurs :

  • Un très gros volume d’entraînement hebdomadaire, de l’ordre de 200 à 250 km.
  • Des séances spécifiques à allure marathon (environ 3 min/km).
  • Du travail en altitude pour booster la VO2max et la production de globules rouges.
  • Un poids de forme très léger, autour de 45-50 kg pour les femmes.
  • Une hygiène de vie stricte, avec une alimentation adaptée et beaucoup de repos.

Un programme exigeant qui demande des années de travail acharné, à raison de 2 à 3 séances quotidiennes, 7 jours sur 7. Le prix à payer pour entrer dans la légende du marathon, comme vient de le faire Ruth Chepngetich à Chicago !

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