C’est une scène d’une violence aussi physique que verbale qui s’est déroulée le 23 septembre dernier dans un magasin du centre-ville de Liège, en Belgique. Rayan, un jeune homme de 24 ans bien connu de la justice pour de multiples faits de vols et de violence, a été surpris en flagrant délit de chapardage par un agent de sécurité vigilant. Mais loin d’obtempérer, le voleur multirécidiviste s’en est pris violemment au vigile, n’hésitant pas à l’insulter de façon éhontée.
“Sale nègre, retourne dans ton pays!” : les propos choquants du voleur
Selon des témoins de la scène, Rayan, en pleine action de vol à l’étalage, a rapidement été repéré par l’œil avisé du vigile en poste. Ce dernier a alors entrepris de suivre discrètement le suspect, attendant qu’il dépasse la ligne des caisses pour intervenir et le contrôler. C’est à ce moment que la situation a dégénéré. Le toxicomane, pris sur le fait, est entré dans une rage folle. Tentant d’abord de prendre la fuite, il s’est retrouvé au cœur d’une violente bagarre avec l’agent.
Mais la violence physique n’aura pas été la seule arme utilisée par Rayan pour tenter d’échapper à son interpellation. Des insultes d’une rare virulence ont fusé, le voleur traitant notamment le vigile de “sale nègre” et lui intimant de “retourner dans son pays”. Des attaques verbales à caractère clairement raciste, proférées sans retenue par le délinquant multirécidiviste.
Un prévenu au profil inquiétant et au passé chargé
Le profil de Rayan, dévoilé lors de son passage devant le tribunal correctionnel de Liège ces derniers jours, a de quoi inquiéter. Le jeune homme, qui encourait des poursuites pour vols mais aussi pour incitation à la haine, traîne derrière lui un passé judiciaire particulièrement chargé. Coutumier des larcins en tous genres, il est décrit comme un véritable toxicomane, en proie à une addiction sévère depuis ses 18 ans.
Interrogé par la juge sur son comportement lors de son interpellation musclée, Rayan a livré des explications pour le moins déconcertantes. Assumant le caractère raciste de ses propos, il a déclaré sans détour au sujet du vigile : “C’est raciste, mais lui, il mérite”. Une justification sidérante, qui en dit long sur l’absence totale de remise en question du prévenu.
La prison ferme et une addiction persistante
Au final, le tribunal correctionnel a décidé de condamner Rayan à une peine de 9 mois d’emprisonnement ferme pour les faits de vols qui lui étaient reprochés. En revanche, les magistrats n’ont pas estimé que la circonstance aggravante d’incitation à la haine était suffisamment caractérisée au regard des éléments du dossier.
Une décision qui ne semble guère émouvoir le principal intéressé, dont la nonchalance et le fatalisme face à la justice ont marqué les esprits. “De toute façon, à la sortie, on retourne au même endroit avec les mêmes gens”, a-t-il déclaré, expliquant que sa vie tournait essentiellement autour de la drogue et du quartier de la place Saint-Lambert, connu pour abriter un important point de deal.
L’arrestation violente de Rayan et son passage devant le tribunal de Liège mettent une nouvelle fois en lumière les ravages causés par la toxicomanie chez certains délinquants multirécidivistes. Insultes racistes, violence physique, absence de remise en question : autant de symptômes d’une spirale infernale dans laquelle s’enfoncent de nombreux jeunes en rupture avec la société. Un constat alarmant, qui appelle à renforcer les politiques de prévention et de réinsertion en direction de ces publics fragiles.