C’est un véritable cauchemar urbain qui s’est déroulé dans les rues de Mons ce mardi 19 septembre. Saïd B., un homme d’une quarantaine d’années déjà connu des services de police, s’est lancé dans une course folle au volant de sa voiture, percutant délibérément plusieurs passants. Un acte d’une violence inouïe qui n’est malheureusement pas sans rappeler un précédent épisode dans le parcours chaotique de cet individu.
Lille, 2012 : premier acte d’une folie meurtrière
Nous sommes en novembre 2012 à Lille. Devant une discothèque du centre-ville, en pleine nuit, une scène d’horreur se produit. Un chauffard fonce volontairement sur la foule, blessant au moins trois personnes dont une grièvement. Les témoins décrivent une voiture folle qui aurait délibérément visé les clients de l’établissement. Malgré une fuite, le conducteur finira par être identifié et interpellé. Il s’agit de Saïd B., déjà connu des services de police pour des faits de stupéfiants. Condamné pour tentative de meurtre, il purge sa peine mais demeure un individu à risque.
Mons, 2024 : Saïd B. sème à nouveau la terreur
Douze ans après les faits de Lille, Saïd B., visiblement peu assagi par son passage en prison, s’est livré à un véritable rodéo urbain dans les rues de Mons. Après une violente dispute, il reprend sa voiture pour se lancer dans une course folle, percutant sciemment plusieurs passants sur la Grand-Place et dans les rues adjacentes. Son bilan est lourd : 7 blessés dont certains grièvement atteints.
Pendant près d’une heure, il sèmera la panique dans le centre-ville, n’hésitant pas à rouler à contresens et à emboutir d’autres véhicules pour échapper aux forces de l’ordre. Son parcours dévastateur prendra fin rue d’Havré, non sans avoir blessé deux occupants d’une voiture qu’il a délibérément percutée. Interpellé, Saïd B. devra cette fois répondre de ses actes devant la justice belge.
La question de la récidive au cœur des débats
Au lendemain de ce drame, c’est inévitablement la question de la récidive et du suivi des individus dangereux qui refait surface. Malgré une lourde condamnation en France pour tentative de meurtre, Saïd B. a pu récidiver, faisant de nouvelles victimes. Les autorités belges étaient-elles informées du profil de cet homme? Un suivi plus étroit de sa situation n’aurait-il pas permis d’éviter ce nouveau drame ? Autant d’interrogations qui ne manqueront pas d’alimenter le débat dans les prochains jours.
Pour l’heure, c’est avant tout l’émotion et le choc qui prédominent à Mons. Les victimes et leurs proches devront surmonter ce traumatisme et obtenir justice. Quant à Saïd B., il devra répondre de ses actes devant un tribunal et assumer les conséquences de ses agissements criminels. Un énième épisode dramatique qui illustre tristement les failles de notre système face aux individus les plus dangereux.
