ActualitésInternational

Réchauffement Climatique : L’ONU Appelle à un “Bond en Avant”

L'ONU sonne l'alarme : les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter, menaçant l'avenir de l'humanité. Le temps presse pour inverser la tendance et éviter le pire. Découvrez les appels à l'action lancés par le PNUE à l'approche de la COP29...

À l’approche de la COP29 en Azerbaïdjan, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) lance un appel urgent aux États du monde entier. Dans son dernier rapport, l’organisation exhorte les pays à intensifier leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, sous peine de conséquences irréversibles pour notre planète.

Un constat alarmant

Malgré les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record en 2023, s’élevant à 57,1 milliards de tonnes de CO2. Une augmentation de 1,3% par rapport à l’année précédente, principalement due à la combustion d’énergies fossiles, mais aussi à d’autres facteurs comme l’agriculture et la déforestation.

Chaque année supplémentaire où les émissions continuent de croître met en péril la possibilité de limiter le réchauffement planétaire à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Un seuil critique au-delà duquel l’humanité devra faire face à des conséquences irréversibles, selon les scientifiques.

Les pays du G20 pointés du doigt

Le rapport du PNUE pointe du doigt les plus gros pollueurs de la planète. En 2023, 77% des émissions de carbone provenaient des grandes économies du G20. La Chine, les États-Unis et l’Inde représentaient à eux seuls près de la moitié des émissions mondiales, avec respectivement 30%, 11% et 8%.

Parmi ces pays, seuls les États-Unis et l’Union européenne ont vu leurs émissions diminuer l’année dernière. À l’inverse, celles de la Chine ont augmenté de 5,2% et celles de l’Inde de 6,1%. Des tendances inquiétantes qui soulignent l’urgence d’une action coordonnée à l’échelle internationale.

Des engagements insuffisants

Si près de 200 pays ont pris des engagements climatiques formels dans le cadre de l’Accord de Paris, force est de constater que ceux-ci restent insuffisants. Même si toutes les contributions déterminées au niveau national (NDC) étaient intégralement mises en œuvre, le monde se dirigerait vers un réchauffement dévastateur de +2,6°C d’ici à 2100.

Pour maintenir le réchauffement planétaire sous 1,5°C, les émissions doivent être réduites de plus de 40% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2019.

Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU

Face à ce constat, le PNUE demande aux États de donner un véritable coup d’accélérateur à leurs stratégies climatiques. Les nouveaux engagements attendus d’ici février 2025 devront marquer un “bond en avant” en termes d’ambition pour espérer infléchir la courbe des émissions.

Une responsabilité commune mais différenciée

Si la lutte contre le changement climatique est l’affaire de tous, la responsabilité des États n’est pas égale. En considérant les émissions historiques de 1850 à 2022, les États-Unis conservent la plus grande empreinte carbone avec 20% du total, suivis par la Chine et l’Union européenne à 12% chacun.

À l’inverse, les 47 pays les moins développés, dont les populations sont parmi les plus vulnérables aux effets du dérèglement climatique, ne représentent que 4% des émissions sur cette période. Une disparité qui souligne l’importance d’une justice climatique et d’un soutien accru aux nations les plus fragiles.

Un défi immense mais pas impossible

Malgré l’ampleur du défi, le PNUE affirme qu’il est encore “techniquement” possible de maintenir le réchauffement sous 1,5°C. Cela nécessitera toutefois une mobilisation internationale sans précédent, passant notamment par :

  • Une accélération massive du déploiement des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien
  • Des mesures fortes de protection et de restauration des forêts et autres puits de carbone naturels
  • Une décarbonation rapide des secteurs les plus émetteurs comme l’industrie, les transports et le bâtiment
  • Des financements accrus en faveur de l’adaptation et de la résilience des pays en développement

Autant de chantiers titanesques qui devront être au cœur des débats lors de la COP29 en Azerbaïdjan. Face à l’urgence climatique, les États n’ont plus le luxe de tergiverser. Chaque fraction de degré compte pour éviter de franchir des points de bascule irréversibles. L’heure est venue de passer des paroles aux actes, pour le bien de l’humanité et de la planète tout entière.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.