Le monde du sport français retient son souffle : Ysaora Thibus, l’une des plus grandes chances de médaille en escrime pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024, vient d’être blanchie dans une affaire de dopage qui menaçait sa participation. Un rebondissement aussi inattendu que surprenant dans ce feuilleton qui tient en haleine les amateurs d’escrime depuis plusieurs mois.
Un contrôle positif qui fait trembler l’escrime tricolore
Tout commence le 8 février dernier, quand la nouvelle tombe comme un couperet : Ysaora Thibus, vice-championne olympique de fleuret par équipes à Tokyo, est contrôlée positive à l’ostarine, un agent anabolisant interdit. Immédiatement suspendue par la Fédération internationale d’escrime, la fleurettiste de 31 ans voit son avenir s’assombrir à moins de 18 mois des Jeux de Paris.
Malgré ses dénégations, peu croient à une erreur ou une contamination accidentelle. Le spectre du dopage plane sur celle qui faisait figure de leader de l’équipe de France féminine de fleuret. Les rêves de médaille à domicile semblent s’envoler pour la Guadeloupéenne, au cœur d’une tempête médiatique sans précédent dans sa carrière.
Un mode de contamination pour le moins inhabituel
Mais coup de théâtre ce mardi : le tribunal disciplinaire antidopage de la FIE rend son verdict et innocente totalement Ysaora Thibus. Incroyable mais vrai, la Française a réussi à prouver qu’elle avait été contaminée par le biais de son compagnon, lui-même sportif de haut niveau !
Un mode de contamination jugé plausible par les experts, qui ont admis le transfert de la substance interdite par “fluide corporel”. Une défense osée mais payante pour l’escrimeuse et son avocat, Me Joëlle Monlouis, qui ont réussi à convaincre de la bonne foi de l’athlète malgré des circonstances pour le moins originales.
La route des JO de nouveau dégagée
Libérée du poids de cette accusation de dopage, Ysaora Thibus peut désormais se projeter sereinement vers son grand objectif : décrocher l’or olympique au fleuret individuel et par équipes à Paris en 2024. Un soulagement immense pour celle qui s’entraîne désormais avec la Guêpe de Charenton, le surnom de son club formateur.
Reste à savoir si cette affaire laissera des traces dans son mental et sa préparation, alors que la concurrence sera rude, notamment face aux redoutables Italiennes et Russes. Mais nul doute que la native des Abymes aura à cœur de prouver qu’elle mérite pleinement sa place parmi les meilleures fleurettistes de la planète.
Une chose est sûre, ce rebondissement inattendu ajoute encore un peu de piment et de folie à une olympiade déjà pas comme les autres. Paris 2024 promet décidément de grands moments de sport et d’émotions !