Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre 2024, une rave-party organisée dans un hangar désaffecté près de Brie, en Ille-et-Vilaine, a brutalement dégénéré. Selon des sources proches de l’enquête, une trentaine de gens du voyage, excédés par le bruit de la musique, ont fait irruption sur les lieux de manière très violente, semant la panique parmi les 3000 participants.
Une fête clandestine sous haute tension
Depuis le samedi matin, des milliers de teufeurs affluaient vers ce grand bâtiment abandonné situé non loin de la quatre voies reliant Rennes à Angers, pour y faire la fête. Mais la présence de cette rave sauvage a rapidement créé des tensions avec les gens du voyage installés à proximité.
D’après plusieurs témoignages, des heurts avaient déjà éclaté dans la journée entre les deux communautés. « On les a vus arriver avec des bâtons, des couteaux et d’autres armes », raconte un participant encore sous le choc. « Nous sommes venus là pour faire la fête, pas pour se faire taper dessus. »
Une irruption brutale en pleine nuit
Aux alentours de 3h du matin, le point de non-retour a été atteint. Une trentaine d’individus issus de la communauté des gens du voyage ont pris d’assaut la rave-party, déterminés à en découdre. Armés et très remontés, ils s’en sont pris violemment aux festivaliers, détruisant au passage du matériel et des véhicules.
Faites quelque chose. Ils sont en train de détruire mon camion et il y a mon chien à l’intérieur. Ils vont le tuer.
Un teufeur paniqué appelant à l’aide
Face à ce déferlement de violence, la panique s’est emparée des participants. Beaucoup ont tenté de fuir les lieux dans la confusion. D’autres, blessés parfois grièvement, gisaient au sol parmi les débris.
Un lourd bilan humain et matériel
Au total, huit festivaliers ont dû être évacués vers le CHU de Rennes, certains dans un état grave. Parmi eux, trois auraient été poignardés selon une source médicale. Une centaine de pompiers et 60 gendarmes ont été mobilisés une bonne partie de la nuit pour secourir les victimes et ramener le calme.
Côté matériel, les dégâts sont considérables : des dizaines de véhicules ont été détruits ou dégradés, le matériel de sonorisation et d’éclairage vandalisé. « C’est un véritable saccage. Il ne reste plus rien », déplore un organisateur sous couvert d’anonymat.
Une enquête ouverte, des questions en suspens
Une enquête a été ouverte par le parquet de Rennes pour faire la lumière sur ces violences d’une rare intensité. Les gendarmes devront déterminer les responsabilités de chacun dans ce déferlement de haine.
Au-delà des faits, cet événement soulève de nombreuses questions. Comment une telle explosion de violence a-t-elle pu se produire ? Quelles tensions sous-jacentes couvaient entre la communauté des gens du voyage et les teufeurs ? Les autorités auraient-elles pu anticiper et prévenir ces affrontements ?
Cette rave-party qui devait n’être qu’un moment de fête et de musique restera à jamais marquée par un déchaînement de violences inouïes. Elle témoigne d’un climat de tensions palpables entre des communautés qui continuent de se méconnaître.