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Rassemblement à Paris pour la Libération des Otages de Gaza

Chaque vendredi, ils se rassemblent pour réclamer la libération des otages de Gaza. 200 manifestants réunis à Paris, entre espoir et inquiétude, à l'heure où un accord fragile se dessine. Une mobilisation portée par...

Chaque vendredi, ils se rassemblent, unis par un même espoir : voir les otages retenus à Gaza enfin libérés. Ce 17 janvier 2025, ils étaient environ 200 à avoir répondu présent à l’appel des « mères de l’espoir », sur une place parisienne. Derrière une large banderole proclamant « Libérez les otages », personnalités et anonymes se sont retrouvés, comme chaque semaine depuis le 7 octobre 2023, à l’initiative du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et de l’organisation israélienne Wizo.

Parmi les manifestants, Joëlle, catholique de 73 ans, confie se sentir « en apnée » depuis cette date fatidique d’octobre. Bouleversée, elle vient sans faute chaque semaine, s’inquiétant de l’état dans lequel seront les otages à leur libération. À ses côtés, Martine, 67 ans, acquiesce : « Ce serait un progrès s’ils étaient tous libérés ».

Un espoir mêlé d’inquiétude

En cette journée particulière, alors qu’un accord laisse entrevoir une possible libération, le président du Crif Yonathan Arfi accueille la nouvelle avec un mélange d’espoir et d’appréhension. Car si les noms des deux otages franco-israéliens figurent parmi les 33 premiers qui seraient libérés, rien n’est encore acquis. « Nous savons que l’accord est fragile, il peut à tout moment ne pas aboutir », souligne-t-il, avouant ne pas avoir d’information sur leur état de santé « ni même le fait qu’ils seraient vivants ».

Le prix d’un accord

Cet accord, s’il venait à se concrétiser, ne se fera pas sans contrepartie. La libération de nombreux prisonniers, « dont certains ont du sang sur les mains », est prévue, rappelle M. Arfi. Mais pour lui, « l’honneur des démocraties est de savoir valoriser la vie avant tout ».

Un lourd bilan

Le conflit qui a éclaté le 7 octobre 2023 a laissé de profondes cicatrices. Selon des données officielles rapportées par l’AFP, 1.210 personnes ont perdu la vie côté israélien, en grande majorité des civils. Et la campagne militaire israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a été dévastatrice : au moins 46.707 personnes tuées, notamment des civils, d’après le ministère de la Santé du Hamas, des chiffres jugés fiables par l’ONU. Un véritable désastre humanitaire.

Un combat sans relâche

Malgré ce lourd tribut, les manifestants parisiens restent déterminés. Semaine après semaine, ils témoignent de leur soutien indéfectible aux otages et à leurs proches. Photos, pancartes, les messages sont clairs : « ce n’est pas fini », « on ne lâche rien ». Autour des mères de l’espoir, ils forment un cercle de solidarité et de résilience face à l’épreuve.

À l’heure où un fragile espoir point à l’horizon, leur mobilisation prend tout son sens. Car au-delà des tractations diplomatiques, c’est aussi sur le terrain des consciences que se joue le sort des otages. Chaque rassemblement, chaque minute de recueillement est un message envoyé : celui d’une attente et d’une exigence, celle de voir la vie et la liberté triompher. Une lutte pour l’humanité, obstinément menée sur le pavé parisien.

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