En pleine campagne des élections législatives, un collectif de rappeurs françaiscrée la polémique avec un morceau d’une rare violence visant frontalement le Rassemblement national et son électorat. Intitulé “No Pasarán”, ce titre fleuve de 10 minutes, porté par des figures comme Fianso ou Akhenaton, mélange appel à faire barrage à l’extrême-droite et rhétorique complotiste décomplexée. Une provocation artistique et politique qui ne laisse personne indifférent.
Clash frontal contre le RN et son électorat
Dès les premières secondes, le ton est donné. « Jordan t’es mort » scandent les rappeurs, menaçant nommément le président du RN Jordan Bardella, avant de s’en prendre à « Marine et Marion », qualifiées de « p*** ». Les auteurs revendiquent leur « haine » de l’électorat RN et prônent une forme de «violence artistique» face à la montée de l’extrême-droite.
Baise la mère à Bardella. Si les fachos passent, je fais sortir le big calibre. On vote contre les porcs.
Extraits de “No Pasarán”
Au-delà des insultes et menaces, les paroles véhiculent un message politique clair : appeler à faire barrage au RN en votant pour la gauche, incarnée par le Nouveau Front populaire. Une prise de position assumée à quelques jours du premier tour des législatives.
Dérive complotiste et amalgames
Mais le morceau se distingue également par ses accents complotistes, visant pêle-mêle les «francs-maçons» et «illuminés» qui «contrôleraient» le monde. Des élites accusées de vouloir «injecter une puce dans le sang» et de «manipuler les statistiques».
Des amalgames douteux sont également opérés, comme entre le dirigeant israélien «Sheitanhayou» (jeu de mot avec Netanyahu) et l’extrême-droite française. La Palestine est célébrée «de la Seine au Jourdain» dans une logique de victimisation. Certains y voient un possible antisémitisme latent.
Malaise et condamnations
Si les rappeurs assument cette «violence artistique», se présentant comme les héritiers provocateurs d’un rap engagé à gauche, les réactions indignées n’ont pas tardé. De nombreuses personnalités politiques, comme Marine Le Pen ou Éric Zemmour, ont fermement condamné des propos «abjects» et «infâmes» qui devraient être sanctionnés en justice.
Au-delà de la classe politique, les dérives complotistes et la brutalité des attaques suscitent un certain malaise, y compris chez ceux qui partagent le combat antiraciste. Beaucoup s’interrogent sur les limites de la liberté d’expression artistique face aux théories du complot et à l’incitation à la haine.
Ce coup d’éclat rap, à quelques jours d’un scrutin crucial, est révélateur des tensions et de la radicalisation du débat public. S’il vise à mobiliser la jeunesse contre l’extrême-droite, il prend le risque de la controverse par ses excès. Choquant les uns, galvanisant les autres, “No Pasarán” ne laisse en tout cas personne indifférent.
Mais le morceau se distingue également par ses accents complotistes, visant pêle-mêle les «francs-maçons» et «illuminés» qui «contrôleraient» le monde. Des élites accusées de vouloir «injecter une puce dans le sang» et de «manipuler les statistiques».
Des amalgames douteux sont également opérés, comme entre le dirigeant israélien «Sheitanhayou» (jeu de mot avec Netanyahu) et l’extrême-droite française. La Palestine est célébrée «de la Seine au Jourdain» dans une logique de victimisation. Certains y voient un possible antisémitisme latent.
Malaise et condamnations
Si les rappeurs assument cette «violence artistique», se présentant comme les héritiers provocateurs d’un rap engagé à gauche, les réactions indignées n’ont pas tardé. De nombreuses personnalités politiques, comme Marine Le Pen ou Éric Zemmour, ont fermement condamné des propos «abjects» et «infâmes» qui devraient être sanctionnés en justice.
Au-delà de la classe politique, les dérives complotistes et la brutalité des attaques suscitent un certain malaise, y compris chez ceux qui partagent le combat antiraciste. Beaucoup s’interrogent sur les limites de la liberté d’expression artistique face aux théories du complot et à l’incitation à la haine.
Ce coup d’éclat rap, à quelques jours d’un scrutin crucial, est révélateur des tensions et de la radicalisation du débat public. S’il vise à mobiliser la jeunesse contre l’extrême-droite, il prend le risque de la controverse par ses excès. Choquant les uns, galvanisant les autres, “No Pasarán” ne laisse en tout cas personne indifférent.