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Rappels massifs chez Citroën en France suite à des airbags défectueux

Coup de tonnerre chez Citroën : 236 900 voitures immobilisées en urgence suite à des airbags potentiellement mortels ! Les propriétaires sont sommés de ne plus rouler le temps des réparations. Le scandale des airbags Takata n'en finit plus de faire des victimes, avec déjà un mort en métropole et 11 en outre-mer. Quelles sont les zones et modèles concernés ? Que doivent faire les conducteurs touchés ? On vous dit tout sur ce rappel géant qui sème la panique...

C’est une annonce qui fait l’effet d’une bombe dans le monde automobile français. Pas moins de 236 900 propriétaires de voitures Citroën dans le nord de la France sont appelés à immobiliser leurs véhicules sur le champ. En cause : des airbags potentiellement mortels qui doivent être changés de toute urgence. Un véritable cauchemar pour les conducteurs concernés, sommés de ne plus prendre le volant jusqu’à nouvel ordre !

Le spectre des airbags meurtriers

Derrière ce rappel massif se cache un nom tristement célèbre dans l’industrie automobile : Takata. Ce géant japonais des équipements a fourni pendant des années des airbags défectueux à de nombreux constructeurs à travers le monde. Gonflés par un composant dégradé avec le temps, notamment sous l’effet de la chaleur et de l’humidité, ces coussins de sécurité peuvent projeter des fragments mortels au visage des occupants lors de leur déclenchement.

Un scandale aux répercussions tragiques, avec déjà un décès recensé en France métropolitaine et 11 en outre-mer selon le ministère des Transports. Des drames qui auraient pu être évités si le problème avait été pris à bras le corps plus tôt…

Une bombe à retardement

Le scandale a éclaté au grand jour en 2014, forçant Takata à rappeler des millions de véhicules à travers le globe, avant de le pousser à la faillite. Mais tel un serpent de mer, l’affaire est loin d’être terminée et continue de gangrener l’industrie automobile.

Volkswagen, Nissan, BMW, Toyota… Des géants mondiaux contraints de rappeler en masse des modèles équipés de ces airbags à risque. Et aujourd’hui, c’est au tour de Citroën et DS de passer à la casserole, avec une campagne d’immobilisation sans précédent.

La carte des véhicules piégés

Les 236 900 voitures concernées par ce « stop drive » immédiat ont été immatriculées entre 2008 et 2013 et circulent toutes au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand. Un périmètre jusqu’ici épargné par les rappels, cantonnés au sud de l’Europe et au Maghreb, zones au climat plus propice à la dégradation des airbags vicieux.

Mais de nouveaux tests effectués sur une C3 en Loire-Atlantique ont révélé une détérioration inquiétante des coussins explosifs. Citroën et sa maison-mère Stellantis ont donc décidé d’étendre le rappel « par précaution » à tout l’Hexagone. Un principe de précaution qui n’aura hélas pas sauvé les victimes déjà à déplorer…

La course contre la montre est lancée

Pour les propriétaires de C3 et DS3 piégées, c’est le début d’un long chemin de croix. Car si les réparations sont prises en charge par Stellantis, encore faut-il trouver les pièces de rechange. Un casse-tête logistique titanesque vu l’ampleur des véhicules à traiter, entre ceux rappelés aujourd’hui et ceux déjà immobilisés depuis le début de l’année.

Depuis avril 2024, plus de 400 000 voitures ont été remises en état sur les 530 000 ciblées dans le sud du pays et au Maghreb. Mais au prix de semaines d’attente et d’immobilisation pour les infortunés conducteurs. Un calvaire qui risque de se répéter pour les derniers rappelés en date. Avec toujours ce sentiment amer d’être pris en otage par un constructeur incapable d’assurer leur sécurité…

Les clients en colère

D’autant que pour beaucoup, le mal est fait. Plusieurs plaintes contre Stellantis pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « pratiques commerciales trompeuses » ont été déposées par des propriétaires de C3, excédés d’avoir roulé des années avec une bombe sous leur nez sans être alertés du danger. Des conducteurs qui réclament des comptes et des compensations pour le préjudice subi.

Car au-delà des désagréments liés à l’immobilisation, c’est bien la confiance qui est rompue. Comment croire un constructeur qui peine à identifier et réparer des défauts mortels sur ses véhicules ? Comment lui confier à nouveau sa vie et celle de ses proches ?

Des questions qui resteront sûrement sans réponse, comme souvent dans ce type de scandales industriels. En attendant, les clients floués n’ont d’autre choix que de prendre leur mal en patience et croiser les doigts pour que leur airbag meurtrier soit changé à temps. Une situation intenable, qui met une fois de plus en lumière les failles béantes dans la sécurité et la transparence automobiles. Quand l’arbre des rappels cachera-t-il enfin la forêt des défauts ?

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