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Qui Reconnaît l’État de Palestine en 2025 ?

En 2025, plus de 140 pays reconnaissent l'État de Palestine, mais des puissances comme les États-Unis s'y opposent encore. Quels enjeux se cachent derrière ces décisions ?

En 2025, la question de la reconnaissance de l’État de Palestine continue de diviser le monde. Alors que la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, a laissé des cicatrices profondes, des pays comme le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie viennent de franchir le pas en reconnaissant officiellement cet État. D’autres, comme la France, pourraient bientôt suivre. Pourquoi ce sujet suscite-t-il autant de débats, et que signifie réellement cette reconnaissance ? Plongeons dans les méandres de la diplomatie internationale pour comprendre.

Un Monde Divisé Face à la Palestine

Depuis la proclamation de l’État de Palestine en 1988 par Yasser Arafat, leader de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), le sujet de sa reconnaissance reste brûlant. Cette proclamation, faite à Alger, a marqué un tournant symbolique. Mais près de quarante ans plus tard, le débat est loin d’être clos, notamment à cause des tensions géopolitiques et des positions divergentes des grandes puissances.

Quels Pays Reconnaissent la Palestine ?

En septembre 2025, environ 144 pays sur les 193 membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine. Ce chiffre impressionnant représente les trois quarts des nations mondiales. Parmi elles, on trouve des poids lourds comme la Russie, la Chine, l’Inde, ainsi que la quasi-totalité des pays arabes, africains et latino-américains. L’Algérie a ouvert la voie en 1988, suivie par des dizaines de pays dans les années qui ont suivi.

Plus récemment, la guerre à Gaza a relancé le mouvement. En 2024, des pays européens comme la Norvège, l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie ont rejoint la liste, suivis en 2025 par le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, marquant une avancée significative. Ces trois pays sont les premiers du G7 à prendre une telle décision, un signal fort dans le paysage diplomatique.

« La reconnaissance de la Palestine est un geste symbolique, mais elle place les deux parties sur un pied d’égalité en droit international. » – Philippe Sands, professeur de droit.

Le sommet de New York, prévu pour septembre 2025 et co-présidé par la France et l’Arabie saoudite, pourrait voir d’autres nations, comme la France, la Belgique ou le Portugal, emboîter le pas. Cette vague de reconnaissances reflète un changement progressif dans l’opinion mondiale, mais elle ne fait pas l’unanimité.

Qui Refuse de Reconnaître l’État de Palestine ?

Environ 46 pays, dont des acteurs majeurs comme les États-Unis et Israël, ne reconnaissent pas l’État de Palestine. Le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, s’oppose fermement à cette idée. En 2024, le Parlement israélien a même adopté une résolution rejetant explicitement la création d’un État palestinien.

Parmi les autres pays réfractaires, on trouve des alliés proches des États-Unis ou d’Israël, comme le Japon, la Corée du Sud, Singapour, le Cameroun ou le Panama. En Océanie, la majorité des nations suivent cette ligne. En Europe, le paysage est plus nuancé : si des pays comme la Suède (depuis 2014) ou la Norvège ont reconnu la Palestine, d’autres, comme l’Allemagne et l’Italie, restent fermement opposés.

Ce clivage européen est révélateur. Jusqu’aux années 2010, seuls les pays de l’ancien bloc soviétique, comme la Turquie, avaient franchi le pas. Aujourd’hui, des nations d’Europe de l’Ouest commencent à changer de cap, mais la division persiste.

Que Signifie Reconnaître un État ?

La reconnaissance d’un État est un acte complexe, à la croisée du politique et du juridique. Selon Romain Le Boeuf, professeur de droit international, il n’existe pas de « bureau officiel » pour enregistrer ces reconnaissances. Les États sont libres de décider quand et comment reconnaître un autre État, que ce soit de manière explicite (par une déclaration officielle) ou implicite (par des relations diplomatiques).

« Le droit international est clair : la reconnaissance ne crée pas l’État, pas plus que son absence n’empêche son existence. » – Romain Le Boeuf

Pour qu’un État existe, il doit réunir trois critères : un territoire, une population et un gouvernement indépendant. Dans le cas de la Palestine, ces éléments sont sujets à débat, notamment à cause de l’occupation israélienne en Cisjordanie et de la destruction de Gaza. Pourtant, pour les 144 pays qui la reconnaissent, la Palestine remplit ces conditions.

La reconnaissance reste avant tout un acte symbolique. Elle ne modifie pas directement la réalité sur le terrain, mais elle envoie un message politique fort. En reconnaissant la Palestine, un pays affirme que cet État a le droit d’exister au même titre qu’Israël, ce qui peut influencer les négociations internationales.

Un Tournant Historique à l’Horizon ?

La récente vague de reconnaissances, accélérée par le conflit à Gaza, marque un tournant. Depuis octobre 2023, douze pays supplémentaires ont reconnu l’État de Palestine, et d’autres pourraient suivre lors du sommet de New York. Ce mouvement reflète une prise de conscience croissante des injustices subies par les Palestiniens, mais aussi une frustration face à l’inaction de certaines puissances.

Pourtant, les obstacles restent nombreux. Les États-Unis, par leur influence au Conseil de sécurité de l’ONU, bloquent souvent les initiatives en faveur de la Palestine. De plus, la position d’Israël, soutenue par plusieurs alliés, complique toute avancée vers une solution à deux États.

Pays Statut de la reconnaissance
Royaume-Uni Reconnu en 2025
États-Unis Non reconnu
France Reconnaissance prévue en 2025
Allemagne Non reconnu

Pourquoi la Reconnaissance Compte

Reconnaître l’État de Palestine, c’est avant tout prendre position dans un conflit qui dure depuis des décennies. Pour les pays qui franchissent le pas, c’est une manière de soutenir la solution à deux États, souvent présentée comme la voie vers une paix durable. Cette solution suppose la coexistence d’un État palestinien et d’un État israélien, avec des frontières définies et reconnues.

Pour les Palestiniens, chaque nouvelle reconnaissance est une victoire symbolique. Elle renforce leur légitimité sur la scène internationale et met la pression sur les pays réticents. Cependant, sans un changement concret sur le terrain – notamment la fin de l’occupation israélienne – ces gestes risquent de rester symboliques.

Les Enjeux à Venir

Le sommet de New York en septembre 2025 sera un moment clé. Si des pays comme la France ou la Belgique reconnaissent officiellement la Palestine, cela pourrait encourager d’autres nations à suivre. Mais la route vers une reconnaissance universelle est encore longue. Les divisions, notamment en Europe, montrent que le sujet reste explosif.

En attendant, la situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie continue de préoccuper. La destruction massive causée par la guerre de 2023-2024 a renforcé le sentiment d’urgence. Pour beaucoup, reconnaître la Palestine est une première étape vers la justice, mais elle ne suffira pas sans actions concrètes pour reconstruire et pacifier la région.

  • 144 pays reconnaissent l’État de Palestine en 2025.
  • Les États-Unis et Israël s’opposent fermement à cette reconnaissance.
  • Le sommet de New York pourrait marquer une nouvelle vague de reconnaissances.
  • La reconnaissance est un acte symbolique, mais essentiel pour la légitimité palestinienne.

La reconnaissance de l’État de Palestine est bien plus qu’une formalité diplomatique. Elle reflète les aspirations, les tensions et les espoirs d’un monde en quête de justice et de paix. Alors que 2025 pourrait marquer un tournant, la question reste : jusqu’où ira ce mouvement, et changera-t-il vraiment la donne pour les Palestiniens ?

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