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Quatrième nuit de manifestations en Géorgie : la tension monte

La Géorgie au bord de l'implosion ? Depuis 4 nuits, des dizaines de milliers de manifestants pro-UE affrontent les forces de l'ordre. Le gouvernement refuse d'organiser de nouvelles élections malgré la contestation. Jusqu'où ira la crise ?

Depuis maintenant quatre nuits, les rues des principales villes de Géorgie résonnent des cris et slogans des manifestants pro-européens. Malgré la répression policière de plus en plus musclée, le mouvement ne faiblit pas et réclame la tenue de nouvelles élections législatives, suite aux irrégularités dénoncées lors du dernier scrutin.

La colère gronde contre le gouvernement prorusse

Au cœur des revendications, la décision du gouvernement qualifié de prorusse de repousser à 2028 les ambitions du pays de rejoindre l’Union Européenne. Un véritable coup de massue pour une grande partie de la population qui aspire à un avenir européen.

D’après certaines sources, plus de 150 manifestants auraient déjà été interpellés depuis le début du mouvement. Malgré cela, des dizaines de milliers de Géorgiens continuent de défier les autorités chaque soir, agitant drapeaux européens et géorgiens.

Des manifestants déterminés malgré la répression

Face aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes déployés par la police, les protestataires font preuve d’une détermination sans faille. Une jeune manifestante témoigne :

Ils nous arrosent, mais on s’en fout. On protègera notre pays quoi qu’il arrive.

Si les forces de l’ordre affirment répondre à des « actions violentes » de certains manifestants, de nombreux observateurs dénoncent un usage disproportionné de la force. Des vidéos de manifestants pacifiques violemment pris à partie circulent sur les réseaux sociaux.

La communauté internationale s’inquiète

Face à cette escalade, plusieurs pays européens ont fait part de leur préoccupation. La cheffe de la diplomatie européenne a critiqué « l’usage disproportionné de la force » et appelé le gouvernement géorgien à respecter la volonté de son peuple.

Même son de cloche du côté des États-Unis, qui ont condamné la répression et suspendu leur « partenariat stratégique » avec la Géorgie. Une pression internationale qui pour l’instant ne semble pas faire plier le gouvernement.

Vers une crise politique majeure ?

Alors que la présidente pro-européenne a annoncé qu’elle refuserait de quitter ses fonctions tant que de nouvelles élections n’auront pas lieu, le Premier ministre reste inflexible. Pour de nombreux manifestants, ce bras de fer pourrait bien mener le pays au bord de l’implosion.

Une chose est sûre, la détermination des pro-européens ne faiblit pas. Chaque soir, ils sont des dizaines de milliers à réaffirmer leur attachement aux valeurs démocratiques et leur volonté de tourner la page de l’influence russe. Reste à savoir jusqu’où ira cette crise politique qui divise profondément la société géorgienne.

Alors que le fossé se creuse chaque jour un peu plus entre le gouvernement et une partie de la population, l’avenir européen de la Géorgie n’a jamais semblé aussi incertain. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour ce petit pays du Caucase, tiraillé entre Est et Ouest.

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