Profitant de l’atmosphère électrique post-élections législatives et d’un rapport de force qu’elle perçoit en sa faveur, l’extrême gauche médiatique et politique passe à l’offensive. Son objectif ? Mettre un terme à ce qu’elle nomme “l’anticonformisme audiovisuel”. Derrière ce doux euphémisme se cache en réalité une volonté de museler les voix dissidentes et de rétablir un monopole idéologique dans les médias. Une menace inquiétante pour le pluralisme et la liberté d’expression.
Le “barrage républicain”, une escroquerie morale aux lourdes conséquences
Pour bien comprendre les racines de cette offensive, il faut revenir sur le déroulement des élections législatives. Le fameux “barrage républicain” mis en place par la macronie et une partie de la gauche au second tour aura laissé des traces. En se désistant mutuellement en faveur de la France Insoumise, pourtant qualifiée d’antisémite quelques jours plus tôt, les partis au pouvoir ont utilisé une rhétorique trompeuse et destructrice.
C’est ainsi que la macronie qui n’aura pas marché contre l’antisémitisme, aura marché avec le parti qui l’incarne le plus emblématiquement.
Gilles-William Goldnadel
Cette escroquerie morale, doublée d’une entourloupe médiatique, a fortement biaisé le résultat des urnes. Sans elle, le rapport de force politique serait tout autre. L’extrême gauche n’aurait pas les coudées aussi franches pour imposer son agenda.
La presse anticonformiste dans le viseur
Principal point de crispation : le renouvellement des fréquences de CNews et C8, deux chaînes ayant osé briser le monopole de la pensée unique. Leur ligne éditoriale plus à droite et leurs voix dissonantes dérangent profondément une élite médiatique arc-boutée sur ses certitudes.
En parallèle, l’extrême gauche médiatique exprime de nouvelles exigences sur le service public, jugeant par exemple le retour du journaliste Patrick Cohen sur France Inter comme une “provocation”, alors même qu’il est clairement de gauche. La purge idéologique est en marche.
Une liberté de la presse en sursis ?
Si ces revendications liberticides venaient à aboutir, c’est tout le paysage audiovisuel français qui basculerait. Exit le pluralisme, bonjour la pensée unique et bien-pensante. Un triste retour en arrière qui signerait la fin de l’indépendance éditoriale chèrement acquise.
- Fréquences de CNews et C8 menacées
- Exigences sur les nominations dans le service public
- Volonté d’imposer une ligne éditoriale unique
Au-delà des médias, c’est un climat délétère qui s’installe, où toute voix dissonante est immédiatement qualifiée d’extrémiste ou de réactionnaire. Un nouveau maccarthysme en somme, dirigé cette fois par la gauche radicale. Les masques tombent et le “combat culturel” prend le pas sur le débat démocratique.
J’ai dit que les Juifs français avaient été abandonnés, j’écris que nous sommes tous des Juifs français.
Gilles-William Goldnadel
Face à cette dérive inquiétante, il est urgent de réaffirmer avec force notre attachement à la liberté d’expression et au pluralisme des idées. Ne laissons pas une minorité agissante confisquer le débat public et imposer sa vision étriquée. La démocratie ne peut s’épanouir que dans la confrontation des points de vue, pas dans l’étouffement des voix discordantes.
Plus que jamais, la vigilance s’impose. Car derrière les appels à faire taire les médias anticonformistes, c’est notre liberté à tous qui est menacée. Ne laissons pas le politiquement correct triompher sur l’audace, la nuance et la diversité. L’avenir de notre démocratie en dépend.