C’est une histoire qui illustre les contrastes saisissants de la Côte d’Azur. Là où les yachts les plus luxueux ne se contentent pas de jouer les stars l’été venu, certains finissent aussi par devenir de véritables fardeaux, abandonnés à quai par des propriétaires aux abonnés absents.
Des yachts de luxe aux enchères
C’est le cas dans le port de plaisance Marina Baie des Anges, à Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes. Trois navires de 12 à 20 mètres, qualifiés de « sans droit ni titre », vont être prochainement vendus aux enchères par la société de gestion du port, afin de récupérer des places d’amarrage pour d’autres bateaux, eux en règle.
Au total, ce sont 17 yachts en situation irrégulière qui ont été recensés dans cette marina qui compte environ 500 places. Si tous ne seront pas vendus, certains trop endommagés seront simplement déconstruits « pour ne pas finir au fond avec le risque de pollution que cela comporte », précise la direction.
Une procédure inédite
Mais comment ces yachts de rêve ont-ils pu devenir des « navires ventouses » ? Lors de renouvellements de contrats, certains propriétaires n’ont pas donné suite aux relances de la capitainerie. Sans nouvelle, une procédure pour occupation sans droit ni titre a été lancée.
Au final, c’est la commune qui prononce la déchéance de propriété, voire l’état d’abandon. Le port peut alors décider seul de l’avenir des bateaux : la vente aux enchères ou la destruction. Une première dans la région.
Il faut bien comprendre que l’objectif, c’est de libérer des places, bien plus que de faire rentrer de l’argent.
Romain Frion, président de la société de gestion du port
Inciter les propriétaires à naviguer
Au-delà de l’aspect juridique, la société de gestion veut aussi pousser les propriétaires à prendre la mer avec leur bateau. Une « prime à la navigation » a même été instaurée : une ristourne sur le contrat annuel pour ceux qui passent plus de 15 nuits hors du port.
Car l’objectif est clair : avoir un port vivant, où les bateaux ne restent pas à quai comme de simples « résidences secondaires flottantes ». Un moyen aussi d’éviter de futurs abandons et une perte de recettes non négligeable, estimée à 454 000 euros depuis 2021 pour la marina.
Le revers de la médaille
Cette procédure met en lumière une réalité souvent ignorée. Derrière la carte postale des yachts brillants sous le soleil de la Côte d’Azur, certains connaissent une fin de vie bien moins glorieuse.
Si le rêve peut virer au cauchemar pour des plaisanciers surendettés ou lassés de leur onéreux jouet, les ports aussi en paient le prix. Places d’amarrage bloquées, manque à gagner, pollution potentielle des épaves… Autant de défis à relever pour concilier plaisance de luxe et gestion raisonnée.
Une situation symptomatique d’une industrie du yachting en plein boom, dynamisée par une clientèle en quête de signes extérieurs de richesse, mais qui doit aussi faire face à ses propres dérives. Quand le yachting de masse peut virer à l’indigestion.
La mise aux enchères de ces trois navires, délaissés malgré leur standing, illustre ce paradoxe. Une première qui pourrait en appeler d’autres sur un littoral azuréen où le faste côtoie parfois la démesure. Preuve que même sur la Côte d’Azur, la vie de yacht n’est pas un long fleuve tranquille.
Car l’objectif est clair : avoir un port vivant, où les bateaux ne restent pas à quai comme de simples « résidences secondaires flottantes ». Un moyen aussi d’éviter de futurs abandons et une perte de recettes non négligeable, estimée à 454 000 euros depuis 2021 pour la marina.
Le revers de la médaille
Cette procédure met en lumière une réalité souvent ignorée. Derrière la carte postale des yachts brillants sous le soleil de la Côte d’Azur, certains connaissent une fin de vie bien moins glorieuse.
Si le rêve peut virer au cauchemar pour des plaisanciers surendettés ou lassés de leur onéreux jouet, les ports aussi en paient le prix. Places d’amarrage bloquées, manque à gagner, pollution potentielle des épaves… Autant de défis à relever pour concilier plaisance de luxe et gestion raisonnée.
Une situation symptomatique d’une industrie du yachting en plein boom, dynamisée par une clientèle en quête de signes extérieurs de richesse, mais qui doit aussi faire face à ses propres dérives. Quand le yachting de masse peut virer à l’indigestion.
La mise aux enchères de ces trois navires, délaissés malgré leur standing, illustre ce paradoxe. Une première qui pourrait en appeler d’autres sur un littoral azuréen où le faste côtoie parfois la démesure. Preuve que même sur la Côte d’Azur, la vie de yacht n’est pas un long fleuve tranquille.