Au cœur d’un quartier aux allures bucoliques de Saint-Nazaire, où les allées portent des noms de fleurs, se cache une réalité bien plus sombre. Ici, ce sont les trafiquants de drogue qui font la loi, imposant leur présence de 10h30 à 23h, semant la peur chez les habitants. Un jeune homme vêtu de gris, en jogging et baskets, monte la garde près d’une ruelle. Assis sur un vieux fauteuil, il scrute les allées et venues des rares passants qui osent s’aventurer dans ce coin reculé.
Un “drive” de la drogue en plein cœur du quartier
« C’est un drive », confie une riveraine qui vit ici depuis 18 ans et voit avec impuissance la valeur de sa maison diminuer au fil du temps. Les habitants sont constamment surveillés, écoutés. Toute parole de travers peut entraîner des menaces, voire pire. La peur règne en maître, étouffant toute velléité de rébellion.
On a peur. Si on dit un mot, ils sont capables de tout.
– Une habitante du quartier
Des habitants résignés face à l’insécurité
Malgré les efforts de la ville qui investit dans le quartier et les opérations menées par la police, le trafic persiste. Les dealers, même peu nombreux, suffisent à insuffler une ambiance délétère. Les habitants, eux, oscillent entre résignation et colère. Beaucoup n’osent plus sortir de chez eux, de peur de croiser les trafiquants.
Des commerçants qui luttent pour leur survie
Les commerçants aussi subissent de plein fouet cette situation. Leur chiffre d’affaires est en berne, les clients se faisant rares. Certains envisagent de mettre la clé sous la porte, à bout de forces. D’autres tentent de résister, refusant d’abandonner leur quartier aux mains des dealers.
Je ne partirai pas. C’est mon quartier, j’y ai grandi. Je me battrai jusqu’au bout.
– Un commerçant du quartier
Un avenir incertain pour le quartier
Face à cette situation, les pouvoirs publics semblent démunis. Malgré les interventions ponctuelles, le trafic perdure, gangrénant le quartier. Les habitants oscillent entre espoir et résignation, se demandant si un jour ils pourront retrouver la tranquillité et la sérénité d’antan. En attendant, c’est la loi des dealers qui prévaut, plongeant le quartier dans une spirale infernale dont il semble bien difficile de sortir.