Dans les hôpitaux psychiatriques des quartiers nord de Marseille, la situation est plus que jamais explosive. Selon des sources proches du dossier, le personnel soignant est confronté quotidiennement à des patients armés et à des points de deal qui s’installent jusque dans les unités de soins. Face à cette insécurité grandissante et à un manque criant de moyens, les équipes tirent la sonnette d’alarme et appellent à une mobilisation massive ce mardi 29 octobre.
Un constat alarmant dans les hôpitaux psychiatriques marseillais
Le tableau dépeint par les soignants des hôpitaux psychiatriques des quartiers nord est particulièrement sombre. Agressions physiques, menaces avec armes, trafic de stupéfiants en plein cœur des services… Le quotidien des équipes relève du cauchemar. “Il y a des patients qui nous sortent des armes, des points de deal à l’intérieur même des unités de soins”, témoigne un infirmier sous couvert d’anonymat. Une situation intenable qui met en péril la sécurité de tous, patients comme soignants.
Au-delà des violences, c’est tout le système de soins psychiatriques qui est au bord de l’implosion dans ces établissements marseillais. Manque de personnel, locaux vétustes, moyens insuffisants… Les conditions de prise en charge des patients se dégradent dangereusement. “Nous n’avons plus les ressources pour assurer des soins de qualité et garantir la sécurité de tous. C’est une véritable bombe à retardement”, alerte un médecin psychiatre.
Un ras-le-bol généralisé du personnel soignant
Face à cette situation explosive, la colère gronde chez les soignants des hôpitaux psychiatriques marseillais. Épuisés, à bout de nerfs, ils dénoncent des conditions de travail indignes et réclament des mesures d’urgence. Parmi les revendications :
- Des renforts en personnel pour faire face à la charge de travail
- Des moyens supplémentaires pour sécuriser les établissements
- Une revalorisation des salaires et une meilleure reconnaissance des métiers de la psychiatrie
- Un plan d’urgence pour rénover des locaux parfois insalubres
Un préavis de grève a été déposé pour ce mardi 29 octobre, et les équipes entendent bien faire entendre leur voix. “Nous sommes à bout, nous ne pouvons plus exercer notre métier correctement dans ces conditions. Il faut que les pouvoirs publics prennent enfin la mesure de la catastrophe annoncée et agissent vite”, insiste un responsable syndical.
L’hôpital psychiatrique Édouard Toulouse, symbole d’une psychiatrie à la dérive
Parmi les établissements les plus touchés par cette crise, l’hôpital Édouard Toulouse cristallise toutes les tensions. Situé dans le 15ème arrondissement, en plein cœur des quartiers nord, il concentre de nombreuses problématiques. Agressions à répétition, trafics en tous genres, locaux délabrés… Le quotidien y est particulièrement difficile pour les équipes.
“L’hôpital Édouard Toulouse est devenu le reflet d’une psychiatrie publique à l’abandon. On a l’impression d’être en zone de guerre. Les patients et les soignants sont en grande souffrance, c’est une poudrière qui peut exploser à tout moment.”
Un infirmier de l’établissement
Pourtant, malgré ce contexte très dégradé, les équipes de l’hôpital Édouard Toulouse s’accrochent et tentent de maintenir coûte que coûte une prise en charge digne pour les patients. Mais pour combien de temps encore ? Beaucoup craignent un drame si des mesures ne sont pas prises rapidement.
Des quartiers nord gangrénés par la violence et le trafic de drogue
Cette crise des hôpitaux psychiatriques marseillais est aussi le symptôme d’un mal plus profond qui ronge les quartiers nord de la cité phocéenne. Frappés par la pauvreté, le chômage, le manque de perspectives, ces territoires sont devenus le terreau d’une violence endémique et de trafics en tous genres. Une situation qui n’épargne pas les structures de soins.
“Les hôpitaux psychiatriques sont le reflet de leur environnement. Quand c’est l’enfer à l’extérieur, ça se répercute forcément à l’intérieur“, analyse un médecin marseillais. Pour endiguer cette spirale infernale, c’est tout un territoire qu’il faut réussir à soigner, avec une action publique forte et coordonnée sur tous les fronts : sécurité, éducation, emploi, urbanisme, santé…
Une mobilisation cruciale pour l’avenir de la psychiatrie publique
Au-delà du cas marseillais, cette journée de grève du 29 octobre dans les hôpitaux psychiatriques est révélatrice d’un malaise plus global touchant la psychiatrie publique. Partout en France, les établissements sont sous tension, les soignants épuisés et en colère, les patients en grande souffrance. Une situation qui atteint un point de rupture.
Il y a urgence à agir, à réinvestir massivement dans ce secteur trop longtemps délaissé. C’est tout le sens de cette mobilisation qui appelle les pouvoirs publics à prendre enfin leurs responsabilités. L’avenir de la psychiatrie publique et la santé mentale de millions de français en dépendent. Les soignants ont lancé un cri d’alarme, il est temps de l’entendre et d’y répondre. La balle est dans le camp du gouvernement.
“Les hôpitaux psychiatriques sont le reflet de leur environnement. Quand c’est l’enfer à l’extérieur, ça se répercute forcément à l’intérieur“, analyse un médecin marseillais. Pour endiguer cette spirale infernale, c’est tout un territoire qu’il faut réussir à soigner, avec une action publique forte et coordonnée sur tous les fronts : sécurité, éducation, emploi, urbanisme, santé…
Une mobilisation cruciale pour l’avenir de la psychiatrie publique
Au-delà du cas marseillais, cette journée de grève du 29 octobre dans les hôpitaux psychiatriques est révélatrice d’un malaise plus global touchant la psychiatrie publique. Partout en France, les établissements sont sous tension, les soignants épuisés et en colère, les patients en grande souffrance. Une situation qui atteint un point de rupture.
Il y a urgence à agir, à réinvestir massivement dans ce secteur trop longtemps délaissé. C’est tout le sens de cette mobilisation qui appelle les pouvoirs publics à prendre enfin leurs responsabilités. L’avenir de la psychiatrie publique et la santé mentale de millions de français en dépendent. Les soignants ont lancé un cri d’alarme, il est temps de l’entendre et d’y répondre. La balle est dans le camp du gouvernement.