Le Paris Saint-Germain a vécu une soirée cauchemardesque sur la pelouse de l’Emirates Stadium mardi soir. Battus 2-0 par un Arsenal impressionnant dans tous les domaines, les hommes de Luis Enrique sont passés totalement à côté de leur sujet. Un revers cinglant qui pose question sur le véritable potentiel de ce PSG version 2023-2024.
Une supériorité “dès la première minute” d’Arsenal
En conférence de presse d’après-match, Luis Enrique n’a pas cherché à éluder les problèmes rencontrés par son équipe. L’entraîneur espagnol a reconnu sans détour la supériorité des Gunners, et ce “dès la première minute” de la rencontre. Une mainmise illustrée par l’ouverture du score précoce de Bukayo Saka dès la 8e minute de jeu.
Ils ont été meilleurs que nous dans la pression, les duels… Avec le deuxième but, ils se sont peut-être repliés, prenant moins de risques mais Arsenal a mérité la victoire et nous, la défaite.
Luis Enrique, entraîneur du PSG
Le manque d’agressivité parisien pointé du doigt
Au-delà du résultat, c’est l’attitude des joueurs parisiens qui interroge. Dominés dans l’impact physique et l’agressivité, les coéquipiers de Marquinhos n’ont jamais réussi à mettre en place leur jeu. Un constat sans appel dressé par Luis Enrique.
C’est impossible d’avoir un résultat favorable quand on ne gagne pas les duels. Les défenseurs ont anticipé nos attaquants, mais pas l’inverse.
Luis Enrique
Donnarumma pas épargné, Kolo Muani sur le banc
Interrogé sur la prestation décevante de Gianluigi Donnarumma, coupable sur le deuxième but, Luis Enrique a botté en touche. “Je ne viens pas ici pour individualiser la défaite. Si je le faisais, ce serait pour dire que la défaite me revient à moi”, a-t-il déclaré, préférant assumer une responsabilité collective.
Autre choix fort, celui de laisser sur le banc au coup d’envoi la recrue phare de l’été, Randal Kolo Muani. Un choix tactique assumé par Luis Enrique au vu du défi physique proposé par Arsenal.
On savait qu’Arsenal allait presser haut. Ils l’ont fait. Après le match, c’est facile de dire qu’un joueur aurait été mieux qu’un autre… Ça fait partie du jeu.
Luis Enrique
La route est encore longue pour Paris
Cette défaite inaugurale en Ligue des Champions vient rappeler que le chemin est encore long pour ce PSG new-look. Face à l’intensité mise par Arsenal, les limites du projet de jeu de Luis Enrique sont apparues au grand jour. À l’inverse, les Gunners récoltent les fruits du travail de fond entrepris par Mikel Arteta depuis son arrivée il y a près de 4 ans.
Ça fait six ans qu’Arteta est ici. Ça ne fait qu’un an et deux mois que je suis à Paris. J’ai une idée très claire d’où je veux aller, mais je ne sais pas de combien de temps j’aurais besoin.
Luis Enrique
Une chose est sûre, il va falloir très vite se remobiliser côté parisien. Avec ce revers, le PSG se retrouve déjà dos au mur dans ce groupe C relevé. La réception de la Juventus Turin dans deux semaines au Parc des Princes fait déjà figure de match crucial pour la suite de la campagne européenne des Rouge et Bleu.
D’ici là, Luis Enrique va devoir trouver les ressorts pour relancer une équipe apparue bien fébrile dans ce premier grand rendez-vous de la saison. Si le talent individuel ne manque pas dans cet effectif XXL, c’est bien un électrochoc collectif dont a besoin le PSG. Histoire de ne pas revivre le même cauchemar que mardi soir dans le nord de Londres.