Caroline de Haas, figure de proue du néo-féminisme français, fait à nouveau parler d’elle. Cette fois, c’est l’Abbé Pierre lui-même qu’elle accuse, près de 16 ans après sa mort. Une accusation qui, au vu du passif de la militante, appelle à la plus grande prudence.
Un parcours pavé de controverses
Avant de revenir sur les détails de cette nouvelle affaire, il convient de rappeler le parcours pour le moins chaotique de Caroline de Haas. Celle qui s’est fait connaître comme porte-parole du mouvement Osez le féminisme ! dans les années 2010 a en effet un lourd passif en matière d’accusations douteuses et de dossiers qui s’effondrent.
Accusations sans fondement
En 2021, Caroline de Haas avait ainsi lancé une enquête sur de supposés agissements au sein du Conservatoire National de Musique de Paris. Une enquête déclenchée pour… des contrepèteries. Inutile de préciser que le dossier s’est vite effondré, laissant un goût amer.
Plus récemment, c’est un professeur que la militante avait dans son viseur. Là encore, l’affaire a tourné court, le tribunal administratif suspendant finalement la sanction disciplinaire contre l’enseignant mis en cause.
Calomnies et argent public
Au-delà des accusations sans fondement, Caroline de Haas s’est aussi illustrée par des calomnies répétées. Elle n’hésite pas à s’en prendre violemment à ceux qui ont le malheur de la contredire, quitte à verser dans l’attaque personnelle.
Tout cela ne l’empêche pas de décrocher de juteux contrats avec de l’argent public. Le Conseil d’État lui a ainsi confié une mission pour « rééduquer tous ces vieux mâles blancs ». Un contrat grassement rémunéré qui en dit long sur l’influence de la militante dans les plus hautes sphères de l’État.
Ambiguïtés avec l’islamisme
Caroline de Haas entretient par ailleurs des liens ambigus avec certains milieux islamistes. Son association Nous Toutes s’est ainsi associée à l’Alliance Citoyenne, classée comme proche des Frères musulmans, pour défendre le burkini. Une prise de position plus que douteuse de la part d’une soi-disant féministe.
La prudence est de mise
Au regard de ce lourd passif, les accusations portées aujourd’hui par Caroline de Haas contre l’Abbé Pierre doivent être accueillies avec la plus grande circonspection. Avant de porter un jugement définitif, il conviendra d’attendre que la lumière soit faite sur cette affaire.
D’ici là, la présomption d’innocence doit prévaloir. Car si les agissements qu’elle dénonce sont avérés, ils devront évidemment être condamnés avec la plus grande fermeté. Mais au vu des antécédents de la militante, rien ne permet à ce stade d’exclure l’hypothèse d’une énième calomnie ou d’un dossier monté de toutes pièces.
“On achète le label De Haas pour être tranquille.”
– Un DRH d’un grand groupe de télécommunication
L’influence de Caroline de Haas semble en tout cas avoir de beaux jours devant elle. Quitte à ce que la présomption d’innocence en fasse les frais. La vigilance est plus que jamais de mise face à un tel rouleau compresseur médiatique, prompt à écraser ceux qu’il a dans son viseur.