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Projection Législatives 2024 : Vers une Assemblée Nationale Inédite

Et si l'Assemblée Nationale issue des législatives 2024 était sans précédent sous la Vème République ? Une projection exclusive livre une répartition des forces qui chamboulerait le jeu politique. Découvrez quel parti pourrait tirer son épingle du jeu, sans pour autant décrocher la majorité absolue...

Imaginez un hémicycle sans majorité absolue, où aucun camp ne peut gouverner seul. C’est le scénario que dessine une projection Ifop-Fiducial pour Le Figaro, si des élections législatives anticipées avaient lieu en juillet 2024. Un paysage politique inédit se profilerait, avec un rapport de force chamboulé entre les différents partis. Décryptage de cette Assemblée Nationale hors normes qui pourrait voir le jour.

Un parlement morcelé, reflet d’une recomposition politique

Selon cette enquête exclusive, aucune formation politique ne serait en mesure de décrocher la majorité absolue des 289 sièges, seuil requis pour pouvoir gouverner sans s’allier. Le mouvement de la majorité présidentielle, pourtant vainqueur des précédentes législatives en 2022, accuserait un net recul. Renaissance, le MoDem et Horizons ne récolteraient qu’entre 60 et 90 députés, bien loin des 250 sièges décrochés auparavant.

En tête des projections, le Rassemblement National obtiendrait de 240 à 270 élus, devenant la première force à l’Assemblée, sans pour autant atteindre la majorité absolue. La coalition de gauche réunie sous la bannière du Nouveau Front Populaire arriverait en deuxième position, avec 180 à 200 sièges. Les Républicains, pour leur part, ne conserveraient qu’entre 30 et 50 sièges.

La France a besoin d’une majorité claire pour agir dans la sérénité et la concorde.

Emmanuel Macron, lors de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale

Un rééquilibrage des pouvoirs en perspective

Cette Assemblée fragmentée, où aucune force ne l’emporte nettement, obligerait les différents camps à nouer des alliances pour espérer faire voter leurs textes. Un scénario bien différent des deux dernières années, où la majorité relative d’Emmanuel Macron a dû recourir à plusieurs reprises au 49.3 pour faire adopter ses réformes contestées, déclenchant des motions de censure.

Face à ce blocage institutionnel, le Chef de l’État a finalement choisi de dissoudre l’Assemblée Nationale, au lendemain de la déroute de son camp aux élections européennes. Un pari risqué, au regard de la projection en sièges, qui ne lui garantit pas de retrouver une majorité claire à l’issue du scrutin anticipé.

Quelles conséquences pour la conduite des affaires du pays ?

Cette nouvelle donne politique, si elle se confirmait, rebattrait les cartes pour la seconde partie du quinquennat. La mise en œuvre du programme présidentiel serait tributaire de compromis à trouver avec les autres formations. La pratique du pouvoir s’en trouverait profondément modifiée, avec un parlement en capacité de peser bien davantage qu’actuellement sur les choix de l’exécutif.

Reste une inconnue de taille : quelle stabilité pour un attelage gouvernemental contraint de composer avec des oppositions puissantes mais disparates ? Si les projections se vérifient, l’émiettement de l’Assemblée Nationale ouvrirait une période de fortes incertitudes politiques, à deux ans de la prochaine élection présidentielle.

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