Alors que la COP16 sur la biodiversité bat son plein à Cali en Colombie, des signes encourageants émergent quant à l’avancée des négociations. Susana Muhamad, présidente de cette conférence cruciale, s’est félicitée des progrès substantiels réalisés à mi-parcours, malgré un ordre du jour initialement chargé. Un constat partagé par Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), qui qualifie ces avancées de « remarquables ».
Des points clés en bonne voie
Si la présidente de la COP16 reconnaît que certains sujets épineux restent sur la table, à l’instar de la mobilisation des ressources pour la sauvegarde de la nature, elle souligne néanmoins que les principaux points de discussion progressent rapidement. Une dynamique positive qui laisse entrevoir la possibilité d’un accord ambitieux pour enrayer la destruction des écosystèmes et la perte de biodiversité d’ici 2030.
Vers un mécanisme de partage des bénéfices
L’un des enjeux majeurs de cette COP16 concerne la mise en place d’un mécanisme mondial de partage des bénéfices issus de l’exploitation des ressources génétiques de la biodiversité. Actuellement, ces séquences génétiques numérisées (DSI) profitent quasi-exclusivement aux économies développées, au détriment des pays riches en biodiversité. Si des lenteurs persistent sur ce dossier, Susana Muhamad se veut rassurante, affirmant qu’une vision commune émerge quant à la façon dont ce mécanisme pourrait être déployé.
Une crise aux multiples facettes
Au-delà de son impact sur la nature, la crise de la biodiversité revêt désormais une dimension sociale, comme le souligne Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de ce forum mondial. Une réalité alarmante rappelée par Inger Andersen, qui insiste sur l’urgence d’agir face à une perte de biodiversité à un rythme insoutenable. Pour la représentante du PNUE, les avancées de Cali doivent insuffler un élan positif pour les prochains rendez-vous environnementaux, à l’image de la COP29 sur le climat à Bakou en novembre et de la conférence sur la lutte contre la désertification à Ryad en décembre 2024.
Nous constatons de très bons progrès dans les négociations par rapport à ce qui semblait être un ordre du jour très chargé lors de la plénière de lundi.
Susana Muhamad, présidente de la COP16
Une lueur d’espoir pour la biodiversité
Si le chemin est encore long pour inverser la tendance et restaurer les écosystèmes dégradés, l’optimisme affiché par les responsables de la COP16 à mi-parcours est de bon augure. Les négociations se poursuivent avec l’objectif de parvenir à un accord ambitieux et contraignant, à la hauteur des enjeux colossaux auxquels fait face notre planète. Les prochains jours seront décisifs pour transformer ces progrès encourageants en engagements concrets, afin de préserver ce bien commun inestimable qu’est la biodiversité.
Face à l’urgence de la situation, il est impératif que la communauté internationale se mobilise et saisisse cette opportunité unique offerte par la COP16. Chaque avancée, chaque compromis, aussi modestes soient-ils, représentent un pas de plus vers un avenir où l’Homme et la Nature pourront coexister harmonieusement. Les défis sont immenses, mais l’espoir demeure tant que la volonté politique et l’engagement citoyen seront au rendez-vous.
Il est important que les progrès réalisés à Cali donnent impulsion, courage et confiance à Bakou lors de la COP29 sur le changement climatique, et à Ryad sur la lutte contre la désertification.
Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE
En somme, la COP16 sur la biodiversité de Cali marque un tournant décisif dans la lutte contre l’érosion du vivant. Les signaux positifs qui émanent de cette conférence laissent entrevoir la possibilité d’un sursaut salvateur pour notre planète. Reste désormais à transformer ces espoirs en actions concrètes, pour que les générations futures puissent à leur tour s’émerveiller devant la richesse et la beauté de la vie sous toutes ses formes.
