L’affaire des viols en série qui a bouleversé la France connaît un nouveau rebondissement. Dominique Pelicot, figure centrale de ce procès au retentissement international, a choisi de ne pas faire appel de sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle. Un verdict lourd, à la mesure des accusations portées contre lui: avoir drogué sa femme Gisèle pendant près de 10 ans afin de la violer et de la livrer à des dizaines d’inconnus.
Pourtant, malgré cette décision, le dernier mot n’a pas encore été dit dans ce procès hors norme. Car si Dominique Pelicot renonce à contester le jugement de la cour criminelle de Vaucluse, plusieurs de ses coaccusés ont eux choisi d’interjeter appel. Un nouveau procès devrait donc avoir lieu, cette fois devant une cour d’assises composée d’un jury populaire.
La décision de Dominique Pelicot
C’est par la voix de son avocate, Béatrice Zavarro, que Dominique Pelicot a fait savoir sa décision de ne pas faire appel. Une volonté motivée par le souci d’épargner à Gisèle, son épouse et principale victime, une nouvelle épreuve traumatisante. Car un appel aurait signifié « de nouveaux affrontements, ce que Dominique Pelicot refuse » selon les mots de Me Zavarro.
Âgé de 72 ans et souffrant de problèmes de santé, Dominique Pelicot semble aussi vouloir se concentrer sur une éventuelle demande d’aménagement de peine plutôt que de « courir un risque inutile en appel ». Il accepte donc la lourde condamnation prononcée à son encontre le 19 décembre dernier.
Gisèle Pelicot, une icône féministe
Pourtant, ce procès avait donné lieu à une prise de parole rare et remarquée de Gisèle Pelicot. Devenue une figure emblématique de la lutte contre les violences faites aux femmes, elle avait refusé que les audiences se tiennent à huis clos. Un choix courageux, destiné à faire en sorte que « la honte change de camp ».
Loin d’être intimidée à l’idée d’un nouveau procès en appel, Gisèle Pelicot s’est dite prête à affronter une nouvelle fois ses bourreaux et ceux de son mari. Une détermination saluée en France et à l’international, jusqu’aux plus hauts sommets de l’État.
Un verdict historique et ses zones d’ombre
Le 19 décembre 2023, la cour criminelle de Vaucluse avait rendu un verdict sans précédent dans cette affaire tentaculaire. Les 51 accusés, jugés pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot entre 2011 et 2020, avaient tous été reconnus coupables. Des peines allant de 3 ans avec sursis à 20 ans de réclusion avaient été prononcées.
Si le rôle central de Dominique Pelicot, qui droguait sa femme avant de la livrer à d’autres hommes, était indéniable, la cour avait tenu à souligner la responsabilité de chacun. Tous les accusés « pouvaient comprendre qu’il s’agissait d’un viol » avait-elle estimé, balayant l’argument d’une influence de Dominique Pelicot pour minimiser les faits.
Mais ce jugement historique comporte encore des zones d’ombre. L’enquête a montré que Dominique Pelicot pourrait être impliqué dans d’autres affaires criminelles, notamment un viol suivi de meurtre en 1991. Des accusations qu’il pourrait avoir à affronter dans un avenir proche.
Un procès encore loin d’être terminé
Avec 17 accusés ayant déjà fait appel, et d’autres pouvant encore le faire, le volet judiciaire est loin d’être refermé. Le parquet général doit aussi se prononcer sur un éventuel appel dans les jours qui viennent.
C’est donc un nouveau procès qui s’annonce, avec son lot de révélations et de témoignages poignants. Un procès où le silence de Dominique Pelicot, qui semble avoir dit son dernier mot, contrastera avec la détermination de Gisèle. Symbole malgré elle d’un combat féministe, elle semble prête à aller jusqu’au bout pour que la justice soit rendue. L’épilogue d’une affaire qui a profondément marqué la société française.
Si le rôle central de Dominique Pelicot, qui droguait sa femme avant de la livrer à d’autres hommes, était indéniable, la cour avait tenu à souligner la responsabilité de chacun. Tous les accusés « pouvaient comprendre qu’il s’agissait d’un viol » avait-elle estimé, balayant l’argument d’une influence de Dominique Pelicot pour minimiser les faits.
Mais ce jugement historique comporte encore des zones d’ombre. L’enquête a montré que Dominique Pelicot pourrait être impliqué dans d’autres affaires criminelles, notamment un viol suivi de meurtre en 1991. Des accusations qu’il pourrait avoir à affronter dans un avenir proche.
Un procès encore loin d’être terminé
Avec 17 accusés ayant déjà fait appel, et d’autres pouvant encore le faire, le volet judiciaire est loin d’être refermé. Le parquet général doit aussi se prononcer sur un éventuel appel dans les jours qui viennent.
C’est donc un nouveau procès qui s’annonce, avec son lot de révélations et de témoignages poignants. Un procès où le silence de Dominique Pelicot, qui semble avoir dit son dernier mot, contrastera avec la détermination de Gisèle. Symbole malgré elle d’un combat féministe, elle semble prête à aller jusqu’au bout pour que la justice soit rendue. L’épilogue d’une affaire qui a profondément marqué la société française.