Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, la question des primes exceptionnelles pour les agents de la SNCF mobilisés pendant l’événement a fait l’objet d’intenses négociations. Si un accord a finalement été trouvé avec certains syndicats, il ne fait pas l’unanimité, la CGT-Cheminots ayant décidé de ne pas le valider.
95€ par jour, 1900€ maximum : les détails de la prime
Pour encourager la mobilisation de ses troupes pendant cette période chargée, la direction de la SNCF a mis sur la table une prime de 95€ bruts par jour travaillé, avec un plafond fixé à 1900€. Une enveloppe conséquente, fruit d’un long processus de négociation avec les partenaires sociaux.
Cette prime vise à récompenser l’engagement des cheminots qui seront sur le pont pour assurer le bon déroulement des transports ferroviaires pendant les Jeux. Un défi logistique de taille, avec des millions de visiteurs attendus dans la capitale.
Sud-Rail signe, la CFDT et l’Unsa suivent
Après de multiples rounds de discussions, l’accord a finalement été validé par le syndicat Sud-Rail, rejoint par la CFDT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire. Ces trois organisations pesant suffisamment lourd dans le paysage syndical, leur feu vert permet l’application de l’accord.
Un accord équilibré, qui reconnaît l’investissement des cheminots pendant cette période exigeante.
Un représentant de Sud-Rail
La CGT refuse de signer et dénonce un accord insuffisant
Mais dans le camp opposé, la CGT-Cheminots a décidé de ne pas apposer sa signature au bas du document. Le syndicat juge les montants proposés insuffisants au vu de l’intensité de la période et des efforts qui seront demandés aux agents.
1900€ pour un mois de travail intense, c’est loin d’être à la hauteur des attentes et de l’engagement des cheminots.
Un porte-parole de la CGT-Cheminots
Un bras de fer qui n’est pas terminé
Malgré la validation de l’accord par une majorité syndicale, la CGT ne compte pas en rester là. Le syndicat promet de continuer à se battre pour obtenir de meilleures conditions pour les cheminots, quitte à durcir le ton.
Car au-delà de la question des primes, c’est bien la reconnaissance du travail et de l’engagement des salariés de la SNCF qui est en jeu. Dans un contexte social tendu et alors qu’un lourd programme de réforme du rail est annoncé, cette séquence pourrait être le prélude à d’autres batailles.
Les JO, un test grandeur nature pour la SNCF
Au-delà des questions sociales, les Jeux Olympiques représentent un véritable défi opérationnel pour la compagnie ferroviaire. Avec des millions de voyageurs attendus et un réseau qui sera mis à rude épreuve, la SNCF jouera une partition décisive pour la réussite de l’événement.
- Un plan de transport renforcé
- Des infrastructures rénovées et adaptées
- Des équipes mobilisées et formées
Autant de chantiers titanesques pour lesquels l’entreprise s’active depuis de longs mois. Car en cas de couac, c’est l’image de la France qui pourrait en pâtir sur la scène internationale. Un scénario que la SNCF, et avec elle tout le pays, veut à tout prix éviter.