À quelques jours du scrutin présidentiel américain, les candidats Kamala Harris et Donald Trump intensifient leurs campagnes, sillonnant les États-Unis pour tenter de rallier les électeurs indécis et mobiliser leurs bases dans les États clés. Cette élection, l’une des plus serrées et polarisantes de l’histoire récente, pourrait bien se jouer à quelques points dans une poignée de swing states.
Une fin de campagne sur les chapeaux de roue
Alors que l’élection approche à grands pas, Kamala Harris et Donald Trump enchaînent les meetings à un rythme effréné. Pas moins de 3 rassemblements par jour pour chaque candidat, avec des foules enthousiastes mais aussi de vives tensions parfois entre partisans.
Chaque voix compte. Nous devons nous battre jusqu’au bout pour l’avenir de notre pays.
Kamala Harris, lors d’un meeting à Pittsburgh
De son côté, Donald Trump joue sur la nostalgie de son précédent mandat, promettant de “rendre à l’Amérique sa grandeur d’antan“. Le républicain mise sur son bilan économique et la lutte contre l’immigration pour faire la différence.
Des États clés sous haute surveillance
Comme souvent, l’élection devrait se jouer dans une poignée de swing states où les sondages donnent les candidats au coude-à-coude :
- La Pennsylvanie, remportée d’un cheveu par Trump en 2020
- La Floride et ses 29 grands électeurs
- Le Wisconsin, l’Ohio et le Michigan, traditionnels “battleground states”
- L’Arizona et la Georgie, nouveaux territoires disputés
Selon une source bien informée, le camp démocrate espère s’imposer en Pennsylvanie et reconquérir le Michigan pour assurer la victoire de Kamala Harris. Les Républicains comptent eux sur la Floride et la Georgie pour faire basculer le vote du collège électoral en faveur de Donald Trump.
Un vote sur fond de défis multiples
Au-delà des enjeux de personnes, les Américains sont appelés à se prononcer sur des questions de fond majeures :
- L’économie et l’inflation, préoccupations numéro un des électeurs
- L’accès à l’avortement, avec des référendums dans plusieurs États
- La réforme de la police, deux ans après la mort de George Floyd
- Le contrôle des armes à feu, sujet plus clivant que jamais
L’issue du scrutin aura un impact décisif sur la capacité du prochain président à faire adopter ses réformes, en fonction de la composition du Congrès. Une nouvelle cohabitation se profile en cas de désaccord entre la Maison-Blanche et le Capitole.
Un climat de défiance record
Autre enjeu de taille : la confiance dans le système électoral lui-même. Après les accusations de fraude brandies par Donald Trump en 2020, les autorités craignent de nouvelles remises en cause des résultats.
Le plus grand défi pour notre démocratie n’est pas l’ingérence étrangère, mais la défiance intérieure.
Jen Easterly, directrice de l’agence américaine de cybersécurité
Pour parer à ce risque, les procureurs fédéraux sont sur le qui-vive et des milliers d’observateurs seront déployés dans les bureaux de vote. Reste à espérer que le verdict des urnes, quel qu’il soit, soit cette fois accepté par tous.
Réponse le 5 novembre au soir, lorsque le nom du 47ème Président des États-Unis sera connu. D’ici là, Kamala Harris et Donald Trump vont jeter toutes leurs forces dans la bataille, pour ce qui sera, à n’en pas douter, l’une des élections les plus scrutées et les plus disputées de l’histoire.