À l’approche des élections européennes de dimanche, le paysage politique semble relativement figé si l’on en croit les derniers résultats du sondage rolling quotidien Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio. Pour autant, des surprises de dernière minute ne sont pas à exclure en fonction du niveau de mobilisation de certains électorats, comme l’explique Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’Ifop.
Un paysage électoral stable mais pas immuable
Lancé il y a deux mois, le sondage quotidien permet de suivre au jour le jour l’évolution des intentions de vote. Verdict ? Pas de bouleversement majeur à ce stade. “Le paysage électoral, tel que le mesure notre enquête quotidienne, semble relativement figé”, constate Frédéric Dabi. L’avantage d’un sondage “rolling”, c’est de restituer le film de la campagne, pas seulement une succession de photos :
On voit comment le potentiel électoral d’une liste évolue à la hausse ou à la baisse, au gré des temps forts et de la séquence médiatique.
Frédéric Dabi, Ifop
Ainsi, malgré quelques soubresauts, les rapports de force politiques se sont globalement consolidés ces derniers jours. Mais gare aux certitudes : des rebondissements de dernière minute restent possibles.
La participation, clé du scrutin
Car une inconnue majeure demeure : le niveau de la participation électorale. Alors que l’estimation de participation a nettement progressé ces dernières 48 heures, la mobilisation plus ou moins forte de certains électorats peut encore changer la donne.
“Des surprises ne sont pas à exclure dimanche en fonction du niveau de la participation”, pronostique Frédéric Dabi. L’abstention, en particulier des jeunes et des catégories populaires, sera scrutée de près. Tout comme le vote des seniors, traditionnellement plus mobilisés.
Quel bilan tirer de cette campagne ?
Au final, cette séquence électorale n’aura pas fondamentalement rebattu les cartes, malgré quelques inflexions. Un constat qui n’est pas sans enseignement, à un an de la présidentielle, comme le souligne le sondeur :
Cette campagne des européennes confirme la solidité des rapports de force issus de la présidentielle 2022, avec un paysage politique polarisé entre trois blocs.
Frédéric Dabi, Ifop
Macron et Renaissance d’un côté, le RN de l’autre, et la gauche unie derrière LFI/NUPES au centre : ce triptyque semble désormais bien ancré. De quoi présager une présidentielle 2027 dans la continuité ? Réponse dans les urnes dimanche, puis dans les mois à venir. Les rapports de force politiques issus des européennes donneront le ton de la suite du quinquennat et des futures échéances électorales.