Lors d’une visite historique à Dublin, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est entretenu mercredi avec les plus hauts dirigeants irlandais. Au cœur des discussions : la situation explosive à Gaza et la nécessité d’une solution durable pour les Palestiniens.
Sissi et Higgins appellent à la reconnaissance de la Palestine
Selon un communiqué de la présidence irlandaise, Michael Higgins et son homologue égyptien ont longuement évoqué les « souffrances scandaleuses » des Gazaouis en l’absence d’un cessez-le-feu. Médiateur clé dans ce conflit, l’Égypte cherche à rallier des soutiens à l’international.
Les deux chefs d’État ont insisté sur « la nécessité d’élargir la reconnaissance internationale de l’État palestinien (…) d’une manière qui garantisse la paix, le retour de la stabilité ». Un appel fort alors que l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont franchi le pas ces derniers mois.
L’Irlande, voix critique envers Israël
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque du Hamas, l’Irlande se distingue par ses vives critiques envers l’opération militaire israélienne. Dublin entend même rejoindre une procédure accusant Israël de « génocide » devant la Cour internationale de justice.
« L’Égypte apprécie les positions positives de l’Irlande envers la cause palestinienne »
Un porte-parole de la présidence égyptienne
Évacuation médicale d’enfants gazaouis vers l’Irlande
Signe supplémentaire de l’engagement irlandais, Michael Higgins et Abdel Fattah al-Sissi ont discuté de l’organisation prochaine d’une évacuation médicale de 8 enfants de Gaza et de leurs familles vers l’Irlande. Un geste humanitaire alors que le blocus et la guerre asphyxient le système de santé gazaoui.
L’Égypte, acteur diplomatique incontournable
Ce déplacement à Dublin s’inscrit dans une tournée européenne plus large du président Sissi, qui l’a conduit en Norvège et au Danemark. Le dirigeant égyptien cherche à renforcer la stature diplomatique de son pays, intermédiaire crucial entre Israël et le Hamas.
Il faut remonter à 2006 et la visite d’Hosni Moubarak pour retrouver trace du dernier déplacement d’un chef d’État égyptien en Irlande. En multipliant ces entretiens au plus haut niveau, Abdel Fattah al-Sissi espère bien faire avancer le dossier palestinien, au point mort depuis trop longtemps.
