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Poutine prêt à rencontrer Trump « à n’importe quel moment »

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors de sa conférence de presse annuelle être prêt à rencontrer Donald Trump, le président élu des États-Unis, "à n'importe quel moment" pour discuter notamment de la situation en Ukraine. Cette annonce intervient alors que la communauté internationale s'interroge sur...

Le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt à rencontrer le président élu américain Donald Trump « à n’importe quel moment » lors de sa grande conférence de presse annuelle à Moscou ce jeudi 19 décembre. Cette déclaration intervient dans un contexte de spéculations sur un éventuel processus de paix en Ukraine, pays en proie à un conflit armé depuis 2014.

Poutine ouvert au dialogue avec Trump

Interrogé sur ses relations avec le futur locataire de la Maison Blanche, Vladimir Poutine a affirmé : « Je ne sais pas quand je vais le voir. Il ne dit rien à ce sujet. Je ne lui ai pas parlé depuis plus de quatre ans. Je suis prêt à le faire, bien sûr. À tout moment ». Le maître du Kremlin a ajouté qu’il serait également « prêt à une rencontre, s’il le veut » et qu’ils auraient « beaucoup de choses à se dire » s’ils venaient à se rencontrer un jour.

Trump veut discuter avec Poutine et Zelensky

De son côté, Donald Trump a récemment exprimé sa volonté de parler à Vladimir Poutine et à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour « arrêter le carnage » du conflit en Ukraine. Pendant sa campagne, le président élu avait promis de mettre rapidement un terme à cette guerre et appelé à un « cessez-le-feu immédiat » ainsi qu’à des pourparlers de paix.

Cette prise de position suscite des inquiétudes chez les Européens et les Ukrainiens, qui craignent que les États-Unis sous Trump ne forcent Kiev à faire d’importantes concessions, offrant ainsi une victoire géopolitique majeure à la Russie.

La Russie pose ses conditions

Tout en se disant favorable à des discussions avec l’Ukraine, Vladimir Poutine a toutefois prévenu qu’elles devraient se baser sur « les réalités du terrain », où les forces russes ont l’avantage depuis le début de l’année. Parmi les exigences de Moscou :

  • La cession par l’Ukraine de quatre régions partiellement occupées par la Russie (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson)
  • L’abandon des ambitions ukrainiennes d’adhésion à l’OTAN
  • La reconnaissance de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014

L’Ukraine appelée à ne pas céder

Face aux difficultés rencontrées par son armée sur le terrain et aux craintes d’un affaiblissement du soutien occidental, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, initialement opposé à toute concession, a quelque peu infléchi sa position ces derniers mois.

Néanmoins, s’exprimant depuis Bruxelles, il a appelé jeudi les Européens à ne pas abandonner son pays et à faire preuve d’unité, y compris avec les États-Unis, alors que le retour annoncé de Donald Trump à la présidence américaine soulève de nombreuses questions sur la suite du conflit.

Vers une nouvelle donne géopolitique ?

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump et sa volonté affichée de dialoguer avec Vladimir Poutine pourraient donc rebattre les cartes du jeu diplomatique autour de la guerre en Ukraine. Reste à savoir si les deux hommes parviendront effectivement à se rencontrer et, le cas échéant, à s’entendre sur une feuille de route pour la paix. Un processus qui s’annonce d’ores et déjà semé d’embûches au vu des positions pour l’heure difficilement conciliables de Moscou et Kiev.

Une chose est sûre : l’issue de ce bras de fer aura des répercussions majeures non seulement pour l’Ukraine et la Russie, mais aussi pour l’ensemble de l’architecture sécuritaire européenne et les relations entre l’Occident et Moscou. Un dossier brûlant qui figurera à n’en pas douter en tête des priorités internationales de la nouvelle administration américaine.

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