Le conflit en Ukraine atteint un nouveau palier de tension après qu’une attaque de drones, imputée à Kiev par Moscou, ait frappé des immeubles résidentiels dans la ville russe de Kazan samedi. Bien qu’aucune victime ne soit à déplorer selon les autorités locales, le président Vladimir Poutine a immédiatement réagi en promettant de terribles représailles.
Lors d’une cérémonie officielle dimanche, le maître du Kremlin a lancé un avertissement cinglant : quiconque ose s’attaquer à la Russie devra faire face à des destructions d’une ampleur inédite sur son propre territoire. Une menace lourde de sens alors que l’Ukraine est régulièrement la cible de frappes russes, en particulier contre ses infrastructures énergétiques.
Une offensive russe qui s’accélère à l’est
Pendant ce temps, sur le front, l’armée russe avance à grands pas, notamment dans la région orientale de Donetsk. Selon le ministère russe de la Défense, les forces de Moscou ont conquis deux nouveaux villages : Lozova dans la région de Kharkiv et Sontsivka près de Donetsk, un secteur clé des combats.
Face à cette accélération, l’Ukraine peine à contenir l’assaut russe, faisant face à une pénurie de main d’œuvre et de munitions. Une situation d’autant plus préoccupante que la Russie cherche à gagner le plus de terrain possible avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier, dont le plan pour mettre fin au conflit reste flou.
Des accusations de crimes de guerre des deux côtés
Dans ce contexte tendu, les accusations de crimes de guerre fusent des deux camps. Dimanche, le commissaire ukrainien aux droits humains, Dmytro Loubinets, a accusé des soldats russes d’avoir exécuté par balle cinq militaires ukrainiens qui s’étaient rendus, citant comme preuve une vidéo diffusée par une brigade ukrainienne. Une accusation grave qu’il s’engage à porter devant l’ONU et la Croix-Rouge.
De son côté, la Russie a également dénoncé à plusieurs reprises des exactions commises par les forces ukrainiennes sur des prisonniers de guerre russes. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme affirme avoir documenté de nombreuses violations du droit international humanitaire à l’encontre des prisonniers des deux camps, y compris des exécutions sommaires.
L’Ukraine face à un avenir incertain
Alors que les combats font rage et que les accusations s’intensifient, l’Ukraine fait face à un avenir des plus incertains. Affaiblie militairement, elle craint de se voir contrainte d’accepter un accord défavorable si les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, décidaient de se désengager du conflit.
Une perspective inquiétante pour Kiev qui, malgré le soutien international dont elle bénéficie depuis le début de l’invasion russe il y a bientôt trois ans, peine de plus en plus à contenir l’avancée des troupes de Moscou. Face à l’escalade des tensions et à l’incertitude politique, l’espoir d’une résolution rapide du conflit semble s’éloigner chaque jour davantage.
