Cette année, à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping comptent bien renforcer leurs liens en se rendant mutuellement visite dans leurs pays respectifs. Une annonce faite ce mercredi par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant la Douma, qui témoigne de la volonté des deux dirigeants de consolider leur partenariat stratégique face à ce qu’ils perçoivent comme l’hégémonie américaine.
Un symbole fort dans un contexte géopolitique tendu
Cette série de visites réciproques intervient dans un contexte international particulièrement tendu. La Russie est engagée depuis février 2022 dans une offensive militaire en Ukraine, ce qui lui a valu de lourdes sanctions économiques de la part des pays occidentaux. Bien que la Chine ne soutienne pas officiellement cette intervention, elle aide de fait Moscou à faire face à ces mesures punitives, voire à les contourner.
Une situation qui n’a pas manqué d’alerter l’Otan, qui a accusé Pékin de jouer « un rôle déterminant » dans le conflit ukrainien. Mais pour la Russie, cette guerre revêt une dimension existentielle, dans la lignée de celle menée par l’URSS contre l’Allemagne nazie. Le Kremlin affirme ainsi vouloir « dénazifier » l’Ukraine, un discours qui fait écho à la mémoire de la « Grande Guerre patriotique », nom donné en Russie au second conflit mondial.
Une amitié affichée entre Poutine et Xi
Au-delà des considérations géostratégiques, ces visites croisées seront aussi l’occasion pour Vladimir Poutine et Xi Jinping d’afficher leur proximité personnelle. Le président chinois qualifie régulièrement son homologue russe de « meilleur ami », tandis que ce dernier le décrit comme un « partenaire de confiance ». Une relation qui tranche avec les tensions qui caractérisent leurs rapports avec les dirigeants occidentaux.
Pour Xi Jinping, ce déplacement à Moscou coïncidera avec les « événements solennels en l’honneur de la victoire dans la Grande Guerre patriotique », a précisé Sergueï Lavrov. Quant à Vladimir Poutine, il se rendra en Chine « à la fin août, début septembre », à l’occasion du 80e anniversaire de la capitulation du Japon et de la fin définitive de la Seconde Guerre mondiale.
La mémoire de la guerre, pilier du patriotisme russe
En Russie, la mémoire de ce conflit tient une place centrale dans l’espace public et le discours officiel. Elle est mise en avant pour exalter les valeurs patriotiques et militaires du pays, qui a payé le plus lourd tribut à la victoire sur le nazisme avec environ 27 millions de morts soviétiques.
Ces commémorations sont l’occasion de rappeler les sacrifices consentis par le peuple russe, mais aussi de légitimer les choix stratégiques actuels du Kremlin.
– Une source diplomatique à Moscou
Ce 80e anniversaire revêt donc une portée toute particulière dans le contexte actuel. En accueillant Xi Jinping pour cette occasion, Vladimir Poutine entend démontrer que la Russie n’est pas isolée sur la scène internationale malgré les sanctions. Une façon aussi de défier Washington et ses alliés, tout en poursuivant le rééquilibrage stratégique de la Russie vers l’Asie.
Pékin et Moscou, unis contre l’Occident
De son côté, la Chine voit dans ce rapprochement avec Moscou un moyen de contrer ce qu’elle perçoit comme une volonté hégémonique des États-Unis. Pékin et Moscou se posent en remparts contre ce qu’ils dénoncent comme un « ordre mondial unipolaire » dominé par Washington.
Une convergence de vues qui s’est renforcée ces dernières années, sur fond de tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis, mais aussi entre la Russie et les pays occidentaux. Le partenariat « sans limites » proclamé entre Xi Jinping et Vladimir Poutine en est l’illustration la plus emblématique.
La Chine et la Russie sont de plus en plus proches, avec une coopération qui s’étend à de nombreux domaines, du militaire à l’économique en passant par le politique. Une dynamique qui inquiète les Occidentaux.
– Un expert des relations internationales
Cette proximité s’est encore manifestée récemment avec la présence de Xi Jinping au sommet des BRICS à Kazan en octobre dernier. Le président chinois avait alors réaffirmé son soutien à la Russie face aux pressions occidentales.
En se rendant mutuellement visite pour ces commémorations historiques, Vladimir Poutine et Xi Jinping entendent bien montrer que leur partenariat stratégique est plus solide que jamais. Un signal fort envoyé au monde, et en particulier aux États-Unis, dans un contexte international de plus en plus polarisé.
Une situation qui n’a pas manqué d’alerter l’Otan, qui a accusé Pékin de jouer « un rôle déterminant » dans le conflit ukrainien. Mais pour la Russie, cette guerre revêt une dimension existentielle, dans la lignée de celle menée par l’URSS contre l’Allemagne nazie. Le Kremlin affirme ainsi vouloir « dénazifier » l’Ukraine, un discours qui fait écho à la mémoire de la « Grande Guerre patriotique », nom donné en Russie au second conflit mondial.
Une amitié affichée entre Poutine et Xi
Au-delà des considérations géostratégiques, ces visites croisées seront aussi l’occasion pour Vladimir Poutine et Xi Jinping d’afficher leur proximité personnelle. Le président chinois qualifie régulièrement son homologue russe de « meilleur ami », tandis que ce dernier le décrit comme un « partenaire de confiance ». Une relation qui tranche avec les tensions qui caractérisent leurs rapports avec les dirigeants occidentaux.
Pour Xi Jinping, ce déplacement à Moscou coïncidera avec les « événements solennels en l’honneur de la victoire dans la Grande Guerre patriotique », a précisé Sergueï Lavrov. Quant à Vladimir Poutine, il se rendra en Chine « à la fin août, début septembre », à l’occasion du 80e anniversaire de la capitulation du Japon et de la fin définitive de la Seconde Guerre mondiale.
La mémoire de la guerre, pilier du patriotisme russe
En Russie, la mémoire de ce conflit tient une place centrale dans l’espace public et le discours officiel. Elle est mise en avant pour exalter les valeurs patriotiques et militaires du pays, qui a payé le plus lourd tribut à la victoire sur le nazisme avec environ 27 millions de morts soviétiques.
Ces commémorations sont l’occasion de rappeler les sacrifices consentis par le peuple russe, mais aussi de légitimer les choix stratégiques actuels du Kremlin.
– Une source diplomatique à Moscou
Ce 80e anniversaire revêt donc une portée toute particulière dans le contexte actuel. En accueillant Xi Jinping pour cette occasion, Vladimir Poutine entend démontrer que la Russie n’est pas isolée sur la scène internationale malgré les sanctions. Une façon aussi de défier Washington et ses alliés, tout en poursuivant le rééquilibrage stratégique de la Russie vers l’Asie.
Pékin et Moscou, unis contre l’Occident
De son côté, la Chine voit dans ce rapprochement avec Moscou un moyen de contrer ce qu’elle perçoit comme une volonté hégémonique des États-Unis. Pékin et Moscou se posent en remparts contre ce qu’ils dénoncent comme un « ordre mondial unipolaire » dominé par Washington.
Une convergence de vues qui s’est renforcée ces dernières années, sur fond de tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis, mais aussi entre la Russie et les pays occidentaux. Le partenariat « sans limites » proclamé entre Xi Jinping et Vladimir Poutine en est l’illustration la plus emblématique.
La Chine et la Russie sont de plus en plus proches, avec une coopération qui s’étend à de nombreux domaines, du militaire à l’économique en passant par le politique. Une dynamique qui inquiète les Occidentaux.
– Un expert des relations internationales
Cette proximité s’est encore manifestée récemment avec la présence de Xi Jinping au sommet des BRICS à Kazan en octobre dernier. Le président chinois avait alors réaffirmé son soutien à la Russie face aux pressions occidentales.
En se rendant mutuellement visite pour ces commémorations historiques, Vladimir Poutine et Xi Jinping entendent bien montrer que leur partenariat stratégique est plus solide que jamais. Un signal fort envoyé au monde, et en particulier aux États-Unis, dans un contexte international de plus en plus polarisé.