En ce 31 décembre 2024, le président russe Vladimir Poutine a profité de son traditionnel discours du Nouvel An pour dresser un bilan élogieux de ses 25 années passées à la tête du pays. Dans une allocution diffusée au moment où l’extrême-orient russe basculait en 2025, le maître du Kremlin s’est félicité des « nombreux évènements historiques et de grande envergure » qui ont marqué le premier quart du 21ème siècle en Russie.
Un pays « indépendant, libre et fort »
Arrivé au pouvoir le 31 décembre 1999 en succédant par surprise à Boris Eltsine, Vladimir Poutine n’a eu de cesse depuis de clamer son ambition de redonner à la Russie son statut de grande puissance, capable de rivaliser avec les nations occidentales. Un objectif atteint selon lui, comme il l’a rappelé dans son discours en saluant un pays désormais « indépendant, libre et fort », ayant su « relever les défis les plus difficiles ».
Il reste beaucoup à faire, mais nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli, c’est notre bien commun pour le développement futur.
Vladimir Poutine
Des réalisations majeures mises en avant
Au rang des succès revendiqués par le président russe, on retrouve pêle-mêle :
- Le retour de la Russie comme acteur géopolitique incontournable
- L’annexion de la Crimée en 2014
- La modernisation des forces armées
- Des avancées technologiques et scientifiques
- Une économie qui a su résister aux sanctions occidentales
Autant de réalisations qui, selon Vladimir Poutine, ont permis de rendre leur « honneur » aux Russes après l’humiliation ressentie suite à l’effondrement de l’URSS. Une rhétorique nationaliste destinée à galvaniser l’opinion, alors que le pays traverse une période difficile.
L’Ukraine, grande absente du discours
Fait notable, l’homme fort du Kremlin n’a fait qu’une brève allusion dans son allocution à « l’opération militaire spéciale » menée par la Russie en Ukraine depuis bientôt trois ans. Une manière d’éluder un conflit qui s’enlise et qui pèse lourdement sur l’économie et la société russes.
Vladimir Poutine s’est contenté de saluer les soldats déployés sur le front, sans évoquer les difficultés rencontrées ni les pertes subies. De même, pas un mot sur les sanctions internationales qui frappent la Russie et impactent le niveau de vie des citoyens, confrontés à une inflation galopante.
Cap sur 2025 et la célébration de la victoire de 1945
En guise de perspective, le président russe a rappelé que l’année 2025 marquera le 80ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, un événement fondateur du roman national. L’occasion de réaffirmer le statut autoproclamé de la Russie comme principal artisan de la défaite du IIIème Reich.
Une manière aussi de se poser en rempart face à un Occident souvent dépeint par le pouvoir comme « fasciste » et « russophobe ». Dans un pays qui se cabre et où le mécontentement gronde, Vladimir Poutine semble déterminé à maintenir le cap, quitte à accentuer la confrontation avec les démocraties libérales.
