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Poutine Affirme la Supériorité Stratégique Russe en Ukraine

Poutine affirme la supériorité russe en Ukraine, revendiquant l'initiative sur tout le front. Le Kremlin dévoile ses avancées en 2024 et met en garde l'OTAN. Que révèlent ces déclarations sur l'état du conflit ? Les détails.

Lors d’un discours devant les hauts gradés du ministère russe de la Défense, le président Vladimir Poutine a déclaré lundi que les forces russes disposaient de l’initiative stratégique sur l’ensemble de la ligne de front en Ukraine. Il a ainsi revendiqué la « libération » de 189 localités ukrainiennes au cours de l’année 2024, qualifiant cette période de charnière dans la réalisation des objectifs de ce qu’il nomme « l’opération militaire spéciale ».

Des avancées territoriales significatives

Le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, qui s’exprimait après M. Poutine, a pour sa part indiqué que la Russie avait conquis 4 500 km2 de territoire ukrainien cette année, avec une progression actuelle de 30 km2 par jour. Sans donner de précisions sur les pertes russes, un sujet sensible classé secret, il a affirmé avoir dénombré 560 000 soldats ukrainiens tués ou blessés en 2024, portant le bilan à un million depuis le début de l’offensive en février 2022. Des chiffres invérifiables de source indépendante.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait reconnu la semaine dernière la mort de 43 000 soldats et 370 000 blessés dans les rangs de son armée. Il avait estimé les pertes russes à 198 000 tués et 550 000 blessés.

L’OTAN pointée du doigt

Au cours de son allocution, Vladimir Poutine a une nouvelle fois accusé les pays de l’OTAN, alliés de l’Ukraine, de constituer une menace pour la Russie. Selon lui, l’alliance atlantique augmente ses dépenses militaires et déploie des groupes d’intervention près des frontières russes.

Les pays de l’OTAN augmentent leurs dépenses militaires. Des groupes d’intervention de l’alliance ont été formés et rassemblés près des frontières de la Russie.

Vladimir Poutine

Dans la même veine, le ministre Andreï Belooussov a estimé que l’armée russe devait se préparer « à toutes les évolutions possibles de la situation, y compris la possibilité d’un conflit armé avec l’OTAN en Europe dans les décennies à venir ». Moscou récuse le terme d’invasion concernant son offensive en Ukraine, affirmant qu’elle visait à repousser l’OTAN, dont Kiev souhaite devenir membre, et à juguler une menace existentielle.

Investissements massifs dans l’armement et l’IA

Dans ce contexte de tensions, Vladimir Poutine s’est félicité de l’accroissement considérable de la production d’armements en Russie, appelant à poursuivre les efforts en ce sens. Il a notamment insisté sur la nécessité de « régler toutes les questions relatives à la production de masse et au déploiement des systèmes nationaux pour mener les frappes, y compris les systèmes hypersoniques ».

Le président russe a également révélé que les forces armées commençaient à utiliser des systèmes robotisés avancés, dont certains dotés de technologies d’intelligence artificielle (IA). Une annonce qui témoigne de l’intérêt croissant de Moscou pour ces technologies de pointe dans le domaine militaire.

Quel impact sur le cours de la guerre ?

Si les déclarations de Vladimir Poutine et de son ministre de la Défense sont à prendre avec précaution en l’absence de possibilité de vérification indépendante, elles donnent néanmoins une indication sur la façon dont Moscou perçoit l’évolution du conflit en Ukraine. En revendiquant des conquêtes territoriales significatives et l’initiative sur le champ de bataille, le Kremlin semble vouloir projeter une image de force et de détermination, malgré les revers essuyés précédemment.

Reste à voir si ces affirmations se traduiront par des avancées tangibles sur le terrain dans les mois à venir, alors que Kiev peut compter sur le soutien renouvelé de ses alliés occidentaux. Les investissements russes dans l’armement de pointe et l’intelligence artificielle laissent en tout cas présager une intensification des combats et une escalade technologique du conflit.

Au-delà de la bataille de communication, l’issue de cette guerre qui dure maintenant depuis plus de deux ans reste plus que jamais incertaine. Les déclarations de Vladimir Poutine illustrent la détermination de Moscou à poursuivre coûte que coûte son « opération spéciale », avec le risque d’un enlisement durable et d’une déstabilisation profonde de la sécurité européenne.

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