Les tensions entre la Russie et l’Ukraine ont de nouveau éclaté, cette fois autour d’accusations contradictoires concernant une offensive frontalière. Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que les forces russes avaient repoussé une attaque ukrainienne dans la région de Koursk pendant la nuit. Cependant, l’Ukraine a rapidement démenti ces allégations, les qualifiant de « mensonge ».
Une offensive avortée ou une désinformation ?
Selon une source proche de l’état-major ukrainien, une unité russe aurait bien lancé une attaque à l’aube en direction de la frontière ukrainienne depuis la région partiellement occupée de Koursk, mais celle-ci aurait été repoussée. Le porte-parole Dmytro Lykhoviy a déclaré sur Facebook :
La tentative a été un échec. Il n’y a aucune raison de paniquer.
Il a précisé que l’affrontement avait eu lieu dans la zone frontalière entre Jouravka, côté ukrainien, et Nikolaevo-Darino en Russie. Les autorités ukrainiennes accusent la Russie de chercher à disséminer de fausses informations sur une percée des défenses ukrainiennes et une invasion massive.
Un récit contesté par l’Ukraine
Andriï Kovalenko, porte-parole du Centre gouvernemental ukrainien contre la désinformation, a fermement démenti les propos de Vladimir Poutine. Il assure que les forces ukrainiennes ont en réalité « anéanti » une unité de reconnaissance et de sabotage russe.
De son côté, le président russe a déclaré aux médias que « les combattants de la 810e brigade » avaient franchi la frontière, sans donner plus de détails sur l’ampleur de l’attaque présumée. Selon l’agence Tass, ces militaires venaient de la région de Koursk, théâtre de combats depuis l’été dernier avec l’occupation par l’Ukraine de quelques centaines de kilomètres carrés.
Une zone de tensions persistantes
D’après des sources proches de l’armée ukrainienne, la 810e brigade russe d’infanterie de marine serait déployée près de la zone occupée par l’Ukraine, voisine de la région de Soumy. Cette dernière avait été partiellement occupée au début de l’assaut russe, avant la retraite du printemps 2022.
Cet incident met en lumière la persistance des tensions frontalières entre les deux pays, malgré la diminution de l’intensité des combats ces derniers mois. Chaque camp accuse l’autre de provocations et de désinformation, rendant difficile l’établissement des faits.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, craignant une escalade qui pourrait déstabiliser davantage la région. Les efforts diplomatiques se poursuivent en coulisses pour tenter de trouver une issue pacifique au conflit, mais les positions restent pour l’heure irréconciliables.