Imaginez : chaque été, des familles entières traversent la frontière pour profiter des plages du Maine ou des sentiers du Vermont. Mais en 2025, ce rituel bien ancré semble s’effriter. Pourquoi ? Parce que des millions de Canadiens tournent le dos aux États-Unis, un choix qui mêle principes, politique et fierté nationale. Ce n’est pas une simple tendance passagère : c’est un mouvement qui redessine les habitudes de voyage et fait trembler l’économie du voisin du sud.
Un boycott né de la frustration
Depuis des décennies, les États-Unis étaient la destination favorite des Canadiens. En 2024, pas moins de 20,4 millions de visites ont été enregistrées, selon des données officielles. Mais cette année, les chiffres racontent une tout autre histoire. Exaspérés par des décisions politiques perçues comme hostiles, beaucoup décident de rester chez eux ou de partir ailleurs.
À l’origine de ce revirement, un nom revient sans cesse : celui de l’ancien président américain, réélu en novembre 2024. Ses déclarations cinglantes envers le Canada et l’annonce de nouveaux droits de douane sur les produits canadiens ont allumé la mèche. Pour beaucoup, c’est une affaire de dignité : pourquoi dépenser son argent dans un pays qui semble tourner le dos à son voisin ?
“On ne veut pas soutenir un endroit où la démocratie vacille et où l’injustice règne.”
– Une étudiante interrogée par une source proche
Des vacances annulées, un message clair
Le phénomène est palpable. D’après un récent sondage, 56 % des Canadiens ont soit annulé leurs projets de voyage aux États-Unis, soit opté pour une autre destination. Les réservations pour des lieux emblématiques comme le Maine ou la Floride ont chuté de 40 % en février 2025 par rapport à l’année précédente. Et ce n’est pas tout : 20 % des réservations déjà effectuées ont été purement et simplement annulées.
Pour certains, ce boycott va au-delà d’un simple séjour estival. Prenez l’exemple des “snowbirds”, ces Canadiens – souvent des Québécois – qui passent l’hiver dans les États du Sud pour fuir le froid. Sur le million de personnes concernées, beaucoup repensent leur mode de vie. Certains vont même jusqu’à vendre leurs propriétés aux États-Unis, lassés par un climat qu’ils jugent “hostile”.
- 56 % des Canadiens ont modifié leurs plans de voyage.
- 40 % de baisse des réservations en février 2025.
- 20 % des réservations préexistantes annulées.
Une facture salée pour l’économie américaine
Ce mouvement ne passe pas inaperçu côté économique. Les Canadiens représentaient en 2024 un marché de 20,5 milliards de dollars pour les États-Unis, soutenant environ 140 000 emplois. Avec cette vague d’annulations, les retombées pourraient être brutales, notamment pour les régions frontalières ou touristiques comme le Maine, le Vermont ou la Floride.
Les agences de voyage confirment cette tendance. Une baisse drastique de la demande pour les destinations américaines pousse certaines compagnies, comme une grande entreprise aérienne canadienne, à réorienter leurs vols. Exit les trajets vers les États-Unis, place au Mexique, à la Jamaïque ou à la République dominicaine. “C’est une question d’offre et de demande”, explique une responsable de la communication dans le secteur.
Impact | Chiffres clés |
Visites en 2024 | 20,4 millions |
Recettes touristiques | 20,5 milliards $ |
Emplois soutenus | 140 000 |
Baisse des réservations | 40 % |
“Choisir le Canada” : une alternative séduisante
Face à ce boycott, une campagne nationale émerge : “Choisir le Canada”. Sur les réseaux sociaux, les vidéos pullulent, vantant les merveilles du pays, des Rocheuses à l’ouest jusqu’aux côtes escarpées de l’est. L’idée ? Encourager les Canadiens à redécouvrir leur propre territoire, riche en parcs nationaux, sites historiques et paysages à couper le souffle.
L’ancien Premier ministre canadien a lui-même donné le ton avant de quitter son poste : pourquoi ne pas rester au pays pour les prochaines vacances ? Une invitation qui résonne auprès de beaucoup. Selon un sondage récent, six Canadiens sur dix envisagent de passer leurs congés à domicile cette année.
“Il faut garder notre argent ici, plutôt que de le donner à ceux qui nous méprisent.”
– Une citoyenne interrogée par une source fiable
Les agences de voyage s’adaptent
Les professionnels du tourisme ne restent pas les bras croisés. Certaines agences ont décidé de mettre les États-Unis en retrait de leurs offres. “On privilégie d’autres destinations, car l’impact du tourisme est trop important pour être ignoré”, confie un dirigeant d’une entreprise spécialisée. Résultat : les réservations se tournent vers l’Europe, les Caraïbes ou encore l’Amérique centrale.
Les compagnies aériennes suivent le mouvement. Des trajets vers les États-Unis sont réduits, tandis que des vols vers des destinations ensoleillées comme le Mexique ou la République dominicaine se multiplient. Une réorientation qui reflète les nouvelles priorités des voyageurs canadiens.
Un cas unique dans l’histoire du tourisme
Pour les experts, ce boycott est un phénomène hors norme. “C’est un cas particulier, porté par une vague de sentiment national”, explique un professeur en tourisme. Il prédit d’ailleurs une année record pour le tourisme intérieur au Canada, avec des régions comme les Rocheuses ou les provinces maritimes qui pourraient tirer leur épingle du jeu.
Ce mouvement n’est pas seulement économique ou politique : il touche à l’identité. Pour beaucoup, rester au Canada ou explorer d’autres horizons, c’est une façon de dire non à une relation déséquilibrée avec leur voisin. Un choix qui, s’il perdure, pourrait redéfinir les dynamiques touristiques pour les années à venir.
En résumé : Le boycott des Canadiens envers les États-Unis en 2025 est bien plus qu’une simple tendance. C’est un cri du cœur, une réponse à des tensions politiques et une opportunité de redécouvrir les trésors du Canada.