Une véritable tempête s’est abattue sur le match aller des playoffs de Ligue Europa entre le FC Porto et l’AS Rome ce jeudi soir. Malgré un score nul 1-1 plutôt flatteur, l’entraîneur romain Claudio Ranieri n’a pas mâché ses mots au coup de sifflet final, pointant du doigt un arbitrage qu’il juge partial en faveur des Portugais.
Ranieri crie au scandale contre Tobias Stieler
C’est un Claudio Ranieri particulièrement remonté qui s’est présenté au micro de Sky Italia après la rencontre. L’Italien, revenu aux affaires en novembre dernier pour prendre les rênes de son club de cœur, n’a pas caché sa colère envers l’arbitre allemand Tobias Stieler.
Pour moi c’est clair, il attendait qu’il se passe quelque chose dans la surface pour faire gagner Porto
Claudio Ranieri
Il faut dire que les chiffres donnent le tournis. Pas moins de 8 cartons jaunes et 1 rouge ont été distribués aux joueurs de la Louve durant cette partie, un bilan particulièrement lourd qui a poussé le technicien à demander à ses troupes de ne pas saluer l’arbitre à la fin du match. « Il ne le méritait pas après un tel match » s’est-il justifié.
De lourds antécédents en défaveur des clubs visiteurs
Monsieur Ranieri a également tenu à interpeller Roberto Rosetti, responsable de l’arbitrage à l’UEFA et lui-même italien, sur la désignation de Tobias Stieler pour cette rencontre charnière. Le « Mister » s’est fendu d’une statistique édifiante :
Comment pouvez-vous envoyer ici un arbitre avec lequel les équipes à l’extérieur n’ont obtenu que 9 nuls en 22 matches ?
Question de Claudio Ranieri à Roberto Rosetti
En effet, il semblerait que M.Stieler ait la réputation d’avantager de manière assez systématique les équipes évoluant à domicile. Un parti pris qui fait tâche dans des compétitions européennes où l’équité sportive est plus que jamais de mise.
Le spectre d’un favoritisme envers les clubs portugais
Au-delà de M.Stieler, c’est tout l’arbitrage en faveur des écuries lusitaniennes qui est remis en question. Sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages d’anciennes gloires et de supporters évoquent des décisions litigieuses ayant favorisé Porto mais aussi le Benfica Lisbonne ou le Sporting Portugal lors des joutes continentales.
D’aucuns rappellent notamment la main non sifflée de Vata qui avait permis au FC Porto d’arracher une qualification in extremis en 1996. Plus récemment, l’AS Monaco avait également fait les frais d’un arbitrage jugé bien trop clément envers le club du Dragon en 2017.
Si rien ne permet à ce stade d’étayer une réelle volonté d’avantager les équipes portugaises, la multiplication des faits troublants ne cesse d’alimenter les spéculations. Face à ces accusations de plus en plus pressantes, il semble urgent que l’UEFA ouvre une enquête poussée afin de dissiper une fois pour toutes les soupçons qui entachent l’intégrité de ses compétitions phares. À défaut, c’est la crédibilité même du foot européen qui pourrait se trouver durablement affectée.