En à peine plus d’un an de mandat, le président argentin Javier Milei, surnommé « El Loco », a réussi un tour de force économique en écrasant la dette du pays et en maîtrisant une inflation galopante. Mais cette prouesse ne fait pas l’unanimité, tant la potion ultra-libérale administrée par ce personnage fantasque et clivant est amère pour une partie de la population. Plongée dans l’Argentine de Milei, où le populisme a pris un visage inattendu.
Un président pas comme les autres
Avec ses favoris, sa mèche rebelle et son franc-parler, Javier Milei détonne dans le paysage politique argentin. Cet économiste de 51 ans, élu en 2023, assume un style volontiers provocateur :
Je me fiche du politiquement correct. Je dis les choses comme elles sont, quitte à brusquer.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne laisse personne indifférent. Adulé par ses partisans qui voient en lui un sauveur, honni par ses détracteurs qui l’accusent de saigner le pays, Milei est un président qui polarise.
L’ultra-libéralisme comme remède de cheval
Pour redresser une économie argentine exsangue, Javier Milei a choisi la méthode forte. Dès son arrivée au pouvoir, il a lancé un vaste plan d’austérité et de dérégulation visant à assainir les finances publiques et à restaurer la confiance des marchés :
- Coupes drastiques dans les dépenses publiques
- Réduction de la masse salariale de l’État
- Privatisations massives
- Facilitation des licenciements
- Allègement du code du travail
Des mesures qui ont certes permis de réduire spectaculairement le déficit public et de stabiliser le peso, mais au prix d’une cure d’amaigrissement express pour le modèle social argentin. Malgré les protestations syndicales et la grogne d’une partie de la population touchée de plein fouet, Milei assume :
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Pour que l’Argentine retrouve sa place, il va falloir que tout le monde se retrousse les manches et accepte de faire des sacrifices.
Des premiers résultats encourageants
Malgré le coût social élevé, la politique économique de Milei porte ses fruits. En un an seulement, l’Argentine a réussi à se débarrasser du fardeau de sa dette qui plombait croissance et investissement. Le peso a retrouvé de la vigueur et l’inflation est redescendue sous les 10%. Des progrès spectaculaires pour un pays abonné aux crises à répétition.
Des résultats qui expliquent le maintien d’une popularité élevée du président dans les sondages. Beaucoup d’Argentins, fatigués par des décennies d’instabilité, sont prêts à accepter la potion amère de Milei si c’est le prix à payer pour que le pays retrouve prospérité et lustre sur la scène internationale.
La fin de l’ère « péroniste »
Avec l’élection de Milei et sa politique de rupture, c’est toute une tradition politique qui se trouve bousculée en Argentine. Depuis les années 1940, le pays vivait avec l’héritage du général Juan Perón qui avait bâti un modèle national-populiste mêlant interventionnisme et rhétorique en faveur des classes populaires.
Milei entend bien tourner définitivement cette page, quitte à fâcher les caciques du parti péroniste. Plus que jamais, le « miléisme » veut s’imposer comme la nouvelle Voie de la politique argentine :
L’Argentine s’est assoupie pendant trop longtemps avec le modèle péroniste. Il est temps qu’elle se réveille et fasse le choix de la modernité, du progrès et de la prospérité. Avec moi, le pays va enfin aller de l’avant.
Les défis de l' »ère Milei » ne font que commencer
Le président Milei peut se féliciter de son bilan flatteur après un an au pouvoir. Mais beaucoup préviennent que le plus dur est à venir pour consolider le redressement du pays. La cure d’austérité drastique commence à peser sur la croissance et l’emploi. La pauvreté n’a pas reculé malgré les bons chiffres économiques.
Milei va devoir convaincre qu’il est capable d’aller au-delà des recettes ultra-libérales pour bâtir un nouveau modèle de développement plus inclusif. Tout l’enjeu sera de transformer l’essai du redressement économique en dynamique positive et durable, sans laisser une partie des Argentins sur le carreau.
Les Argentins ont fait le pari du changement avec moi. Je ne les décevrai pas. Nous allons continuer les réformes pour construire un pays fort, prospère, qui compte dans le monde. L’Argentine mérite le meilleur et je me battrai pour le lui offrir.
Dans un pays habitué aux soubresauts et aux crises à répétition, Javier Milei a réussi son pari : imposer en un temps record une nouvelle donne économique et politique. Reste à transformer l’essai pour ancrer l’Argentine dans une ère de stabilité et de prospérité retrouvées. Tel est le défi immense d’un président atypique pour son pays.
Avec l’élection de Milei et sa politique de rupture, c’est toute une tradition politique qui se trouve bousculée en Argentine. Depuis les années 1940, le pays vivait avec l’héritage du général Juan Perón qui avait bâti un modèle national-populiste mêlant interventionnisme et rhétorique en faveur des classes populaires.
Milei entend bien tourner définitivement cette page, quitte à fâcher les caciques du parti péroniste. Plus que jamais, le « miléisme » veut s’imposer comme la nouvelle Voie de la politique argentine :
L’Argentine s’est assoupie pendant trop longtemps avec le modèle péroniste. Il est temps qu’elle se réveille et fasse le choix de la modernité, du progrès et de la prospérité. Avec moi, le pays va enfin aller de l’avant.
Les défis de l' »ère Milei » ne font que commencer
Le président Milei peut se féliciter de son bilan flatteur après un an au pouvoir. Mais beaucoup préviennent que le plus dur est à venir pour consolider le redressement du pays. La cure d’austérité drastique commence à peser sur la croissance et l’emploi. La pauvreté n’a pas reculé malgré les bons chiffres économiques.
Milei va devoir convaincre qu’il est capable d’aller au-delà des recettes ultra-libérales pour bâtir un nouveau modèle de développement plus inclusif. Tout l’enjeu sera de transformer l’essai du redressement économique en dynamique positive et durable, sans laisser une partie des Argentins sur le carreau.
Les Argentins ont fait le pari du changement avec moi. Je ne les décevrai pas. Nous allons continuer les réformes pour construire un pays fort, prospère, qui compte dans le monde. L’Argentine mérite le meilleur et je me battrai pour le lui offrir.
Dans un pays habitué aux soubresauts et aux crises à répétition, Javier Milei a réussi son pari : imposer en un temps record une nouvelle donne économique et politique. Reste à transformer l’essai pour ancrer l’Argentine dans une ère de stabilité et de prospérité retrouvées. Tel est le défi immense d’un président atypique pour son pays.