Alors que l’agglomération lyonnaise est touchée par un sévère épisode de pollution aux particules fines depuis plusieurs jours, la préfecture du Rhône a décidé de prolonger les mesures restrictives. Malgré la mise en place de la circulation différenciée dans la zone à faibles émissions (ZFE) depuis samedi, la qualité de l’air demeure préoccupante, avec un niveau considéré comme mauvais à très mauvais.
Des restrictions étendues pour endiguer la pollution
Face à cette situation alarmante, seuls les véhicules dotés d’une vignette Crit’Air de classe 2 ou inférieure sont autorisés à circuler dans le périmètre de la ZFE lyonnaise. Une décision qui impacte directement les automobilistes :
C’est contraignant mais nécessaire si on veut respirer un air plus sain. Il va falloir s’adapter et changer nos habitudes.
Témoignage d’un habitant de Lyon
Outre les restrictions de circulation, la préfecture a également suspendu les dérogations habituellement accordées pour la ZFE. Seuls les accès aux parkings relais TCL restent exclus du dispositif afin d’encourager les reports modaux. Par ailleurs, la vitesse maximale a été abaissée à 70 km/h sur les grands axes.
Le chauffage au bois dans le viseur
Si le trafic routier est souvent pointé du doigt, il n’est pas le seul responsable. Selon les données d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, le secteur résidentiel, et plus particulièrement le chauffage au bois, est le principal émetteur de particules fines à Lyon :
- 60% des émissions de PM10
- 72% des émissions de PM2,5
C’est pourquoi l’utilisation des foyers ouverts et le brûlage des déchets verts sont strictement proscrits durant cet épisode de pollution. Les appareils de chauffage au bois peu performants sont également bannis en tant que chauffage d’appoint ou d’agrément.
Recommandations sanitaires et appel à la vigilance
Au-delà des mesures réglementaires, les autorités sanitaires appellent la population à la plus grande vigilance. Il est conseillé aux personnes vulnérables et sensibles d’éviter les activités physiques intenses, surtout à proximité des grands axes routiers. En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, mieux vaut consulter rapidement un médecin.
Malheureusement, les prévisions à court terme ne sont guère optimistes. L’épisode de pollution devrait se prolonger jusqu’à mercredi au moins, maintenant Lyon sous un épais voile de particules fines. Une situation préoccupante qui met une nouvelle fois en lumière l’urgence d’agir durablement pour améliorer la qualité de l’air et préserver la santé des habitants.
