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Policier Hors-Service Neutralise Mortellement un Squatteur Algérien

Un drame à Bobigny : un policier hors-service ouvre le feu sur un homme s'étant introduit dans le garage de sa grand-mère. L'individu, un migrant clandestin algérien, succombe à ses blessures. L'agent est placé en détention provisoire pour meurtre sans circonstance aggravante...

Un drame s’est déroulé tôt samedi matin à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Un policier hors service a ouvert le feu à plusieurs reprises sur un homme qui s’était introduit dans le garage de sa grand-mère. L’individu, un migrant clandestin algérien en situation irrégulière, aurait agressé le fonctionnaire avec un objet avant d’être neutralisé mortellement. Une affaire qui soulève de nombreuses questions.

Un squatteur neutralisé par un policier hors-service

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme d’une trentaine d’années avait trouvé refuge depuis plusieurs jours dans cet abri de jardin à Bobigny. Il était connu comme un vendeur de cigarettes à la sauvette. Lorsque le policier l’a découvert, l’individu l’aurait menacé avec ce qui s’est avéré être un pistolet à mastic, un outil de bricolage. Le fonctionnaire a alors riposté en faisant feu à sept reprises, tuant le squatteur sur le coup.

Un migrant clandestin algérien sous le coup d’une OQTF

L’homme décédé était un ressortissant algérien en situation irrégulière, faisant l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Malgré cela, il avait trouvé refuge dans ce garage depuis plusieurs jours, sans pour autant commettre de violences physiques sur la propriétaire des lieux, la grand-mère du policier.

Le suspect aurait agressé le fonctionnaire “avec un objet”, provoquant sa riposte, indique une source proche de l’affaire.

– Une source proche de l’enquête

Le policier déféré et placé en détention provisoire

Suite à cet événement tragique, le policier auteur des tirs a été placé en garde à vue puis déféré en vue de sa mise en examen. Si les tests ont montré qu’il n’était sous l’emprise ni d’alcool ni de drogues, le juge des libertés et de la détention a décidé de le placer en détention provisoire pour meurtre sans circonstance aggravante. Sa qualité de dépositaire de l’autorité publique n’a pas été retenue car il n’était pas en service au moment des faits.

Une décision pour éviter un trouble à l’ordre public ?

Bien que le parquet ait initialement requis un simple contrôle judiciaire, le juge d’instruction a saisi le JLD qui a opté pour la détention provisoire. Une décision possiblement motivée par la volonté d’éviter un trouble à l’ordre public, comme l’indique un magistrat :

Il serait choquant qu’une personne qui ait tué dans ces circonstances soit en liberté.

– Un magistrat

Cette affaire soulève de nombreux questionnements sur l’usage de la force par un policier hors-service, le traitement des migrants en situation irrégulière, mais aussi sur la réponse pénale apportée. Un dossier complexe qui ne manquera pas de faire parler dans les prochains jours.

Cet événement tragique met en lumière les tensions qui peuvent survenir lorsque se croisent les chemins d’un policier, même en dehors de ses heures de service, et d’un migrant en situation irrégulière. Si les circonstances exactes restent à éclaircir, il est certain que ce drame ne laissera personne indifférent et suscitera de vifs débats sur de nombreux sujets de société.

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