Hier soir dans les rues de Paris, une scène d’une rare violence s’est déroulée lors de l’interpellation d’un individu pour vol. Mais au-delà du délit lui-même, ce sont les propos racistes tenus par le mis en cause, un migrant algérien de 25 ans, qui ont choqué les forces de l’ordre.
Une interpellation qui vire au drame
Tout a commencé par un banal contrôle de police suite à un vol signalé dans le quartier. Rapidement, les agents ont repéré l’individu correspondant au signalement. Mais dès le début de l’intervention, le ton est monté.
D’emblée très virulent, le jeune homme de 25 ans, de nationalité algérienne, n’a pas hésité à invectiver les policiers. « Je suis raciste et je vous emmerde ! » a-t-il lancé aux agents tentant de le maîtriser, selon une source proche de l’enquête.
Un déchaînement de haine raciste
Mais le pire restait à venir. Alors qu’un des policiers, un homme d’origine antillaise, s’approchait pour le menotter, le mis en cause s’est mis à l’agonir d’insultes racistes. « Sale singe noir, retourne dans ta jungle ! » lui a-t-il craché au visage.
Choqué mais gardant son sang-froid, l’agent est parvenu avec l’aide de ses collègues à maîtriser l’individu déchaîné. Non sans mal, puisque dans la lutte, le suspect a mordu jusqu’au sang un deuxième policier venu en renfort.
Menaces de mort et éloignement d’un policier
Les insultes racistes et la violence ne se sont pas arrêtées là. Tout au long de son transfèrement au commissariat, l’interpellé a continué de proférer des menaces à l’encontre des forces de l’ordre :
« Je vais tous vous buter, bande de bâtards ! Toi le noir, je vais te faire la peau ! »
Menaces proférées par le suspect, selon une source policière
Face à ce déferlement de haine, le policier victime des injures racistes a dû être écarté et pris en charge par ses collègues, très éprouvé par la violence des attaques dont il a fait l’objet. Le mis en cause a finalement pu être placé en garde à vue.
Le spectre du racisme anti-flics
Cet incident met en lumière les risques du métier mais aussi le racisme auquel peuvent être confrontés les policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Des faits aggravés quand ils visent des agents issus de la diversité.
Contacté, le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « vol aggravé », « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « menaces de mort » et « injures publiques à caractère raciste ». Le suspect, déjà connu des services de police, risque de lourdes peines de prison.
Une affaire qui illustre aussi la hausse préoccupante des violences contre les forces de l’ordre. Rien qu’en 2023, les agressions de policiers et gendarmes ont bondi de 15%, avec en moyenne 85 agents blessés chaque jour dans l’exercice de leur mission selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur.
Soutien et indignation dans la police
Dans les rangs de la police, c’est la consternation. Les syndicats ont unanimement apporté leur soutien à leur collègue victime de ce déchaînement de haine et demandent des sanctions exemplaires.
« Il est inadmissible qu’en 2024, des fonctionnaires se fassent encore traiter de singes dans l’exercice de leur mission. Ce racisme décomplexé doit être combattu avec la plus grande fermeté. »
Réaction d’Olivier D., secrétaire régional Ile-de-France du syndicat Unité SGP Police
Une indignation partagée par de nombreux agents sur les réseaux sociaux, beaucoup y voyant le signe d’un « ensauvagement » croissant pointé du doigt par le ministre de l’Intérieur Gilles Garnier dans sa dernière interview.
Pour le policier victime des insultes et ses collègues, le combat continue malgré tout. Avec professionnalisme et détermination, pour assurer la sécurité de tous les citoyens, quelles que soient leurs origines. Un défi immense et plus que jamais d’actualité.