Une pétition intitulée “Le laissez-faire politique sur l’islamophobie doit cesser” lancée par la députée EELV Sabrina Sebaihi le 13 novembre, jour anniversaire des attentats de Paris, provoque un tollé dans la classe politique et sur les réseaux sociaux. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer le choix de la date, jugé indécent en ce jour de commémoration nationale.
Une initiative qui passe mal
Dans un tweet publié ce dimanche matin, la députée écologiste Sabrina Sebaihi a appelé à signer une pétition demandant la création d’un “espace de travail à l’Assemblée pour analyser l’islamophobie et y apporter des réponses”. Une démarche qui aurait pu passer inaperçue si elle n’avait pas été lancée précisément le 13 novembre 2022, sept ans jour pour jour après les terribles attaques djihadistes qui avaient endeuillé Paris et Saint-Denis, faisant 130 morts et des centaines de blessés.
Vives réactions sur Twitter
Très vite, de nombreux internautes ont vivement réagi, choqués par le choix de la date :
Pour publier ça le jour anniversaire du plus grand massacre perpétré par des musulmans dans notre pays – massacre commis au nom de leur religion, de leur dieu, de leur prophète bien entendu – quel genre d’infâme merde faut-il être?
un utilisateur de Twitter réagissant au tweet de la députée
Un autre internaute a ironisé :
Vous avez oublié un hastag : #OnOublieRien
faisant référence au hastag utilisé en hommage aux victimes des attentats
Indignation dans la classe politique
Au-delà des réseaux sociaux, plusieurs responsables politiques ont également fait part de leur indignation. Selon une source proche d’un parti d’opposition, “on atteint des sommets dans l’indécence et le mépris des victimes”. Un autre élu a dénoncé “une provocation intolérable en ce jour de deuil national”.
Pour l’heure, Sabrina Sebaihi n’a pas réagi à la polémique suscitée par sa pétition. Certains au sein de son parti tentent d’éteindre l’incendie en évoquant “une maladresse regrettable sur la date” mais “un débat nécessaire sur le fond”. Reste à savoir si cette initiative aura des suites à l’Assemblée ou si elle sera balayée par le tollé qu’elle a provoqué.
Quelle place pour la lutte contre l’islamophobie ?
Au-delà de la polémique sur la date choisie, cette affaire relance le débat sur la place à accorder à la lutte contre l’islamophobie dans le débat public et dans les instances démocratiques comme l’Assemblée nationale. Si le timing de Sabrina Sebaihi interroge, la question de fond divise :
- Pour certains, il est urgent de mieux prendre en compte ce fléau et ses conséquences pour la cohésion nationale
- D’autres estiment au contraire que mettre en avant ce sujet, c’est faire le jeu des islamistes et occulter d’autres formes de racisme
Visiblement, la députée EELV a mis les pieds dans le plat en choisissant la date anniversaire des pires attentats djihadistes pour porter ce combat. Un choix qui risque de braquer une partie de l’opinion et de rendre plus difficile un débat apaisé sur ces questions.
Vers une polémique durable ?
La polémique ne fait sans doute que commencer et risque de durer plusieurs jours. Déjà, les camps se forment, entre ceux qui condamnent la “bourde” de Sabrina Sebaihi et appellent au respect des victimes, et ceux qui relativisent la portée de cette initiative mal calibrée.
Nul doute que les déclarations vont continuer à s’enchaîner tout au long de la journée de commémoration du 13 novembre. La députée écologiste a-t-elle voulu faire un “coup” politique en utilisant ce jour si particulier ? A-t-elle péché par maladresse et manque de discernement ? L’enquête le dira peut-être.
En attendant, cette nouvelle polémique confirme combien le sujet de l’islamophobie et de sa juste place dans le débat public reste inflammable et clivant au sein de la société française. Sept ans après le 13 novembre 2015, les plaies sont encore vives et le consensus national fragile. Une initiative isolée et maladroite aura suffi à le rappeler.
Au-delà des réseaux sociaux, plusieurs responsables politiques ont également fait part de leur indignation. Selon une source proche d’un parti d’opposition, “on atteint des sommets dans l’indécence et le mépris des victimes”. Un autre élu a dénoncé “une provocation intolérable en ce jour de deuil national”.
Pour l’heure, Sabrina Sebaihi n’a pas réagi à la polémique suscitée par sa pétition. Certains au sein de son parti tentent d’éteindre l’incendie en évoquant “une maladresse regrettable sur la date” mais “un débat nécessaire sur le fond”. Reste à savoir si cette initiative aura des suites à l’Assemblée ou si elle sera balayée par le tollé qu’elle a provoqué.
Quelle place pour la lutte contre l’islamophobie ?
Au-delà de la polémique sur la date choisie, cette affaire relance le débat sur la place à accorder à la lutte contre l’islamophobie dans le débat public et dans les instances démocratiques comme l’Assemblée nationale. Si le timing de Sabrina Sebaihi interroge, la question de fond divise :
- Pour certains, il est urgent de mieux prendre en compte ce fléau et ses conséquences pour la cohésion nationale
- D’autres estiment au contraire que mettre en avant ce sujet, c’est faire le jeu des islamistes et occulter d’autres formes de racisme
Visiblement, la députée EELV a mis les pieds dans le plat en choisissant la date anniversaire des pires attentats djihadistes pour porter ce combat. Un choix qui risque de braquer une partie de l’opinion et de rendre plus difficile un débat apaisé sur ces questions.
Vers une polémique durable ?
La polémique ne fait sans doute que commencer et risque de durer plusieurs jours. Déjà, les camps se forment, entre ceux qui condamnent la “bourde” de Sabrina Sebaihi et appellent au respect des victimes, et ceux qui relativisent la portée de cette initiative mal calibrée.
Nul doute que les déclarations vont continuer à s’enchaîner tout au long de la journée de commémoration du 13 novembre. La députée écologiste a-t-elle voulu faire un “coup” politique en utilisant ce jour si particulier ? A-t-elle péché par maladresse et manque de discernement ? L’enquête le dira peut-être.
En attendant, cette nouvelle polémique confirme combien le sujet de l’islamophobie et de sa juste place dans le débat public reste inflammable et clivant au sein de la société française. Sept ans après le 13 novembre 2015, les plaies sont encore vives et le consensus national fragile. Une initiative isolée et maladroite aura suffi à le rappeler.