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Polémique : Le Recteur de la Grande Mosquée de Paris Célèbre la Toussaint Rouge à Alger

Scandale ! Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Hafiz Chems-eddine, a célébré les massacres de la Toussaint Rouge à Alger pour le 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre d'Algérie. Son tweet depuis la capitale algérienne suscite une vive polémique en...

C’est un tweet qui ne passe pas inaperçu. Hafiz Chems-eddine, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a suscité une vive polémique en célébrant depuis Alger le 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre d’Algérie et les tristement célèbres massacres de la Toussaint Rouge. Son message, accompagné d’une photo, exprime son émotion face à cette sombre page de l’Histoire. Mais de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ce qui est perçu comme une provocation et un manque de respect envers les victimes.

Le recteur tweete sa “grande émotion” depuis Alger

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, Hafiz Chems-eddine a publié un message sur son compte Twitter officiel :

Le 1er novembre 2024, à minuit la célébration du 70eme anniversaire du déclenchement de la guerre d’Algérie commence. Quelle émotion !

Le tweet est accompagné d’une photo le montrant à Alger, visiblement ému. Mais ce sont surtout les massacres perpétrés par le FLN ce même 1er novembre 1954, faisant des dizaines de victimes civiles, qui sont pointés du doigt. En choisissant de souligner cet événement tragique, le recteur s’attire les foudres de nombreux internautes des deux côtés de la Méditerranée.

Un symbole lourd de sens

La date du 1er novembre 1954 marque le début de la guerre d’indépendance algérienne, mais aussi le douloureux souvenir des attentats et massacres de la Toussaint Rouge, visant délibérément des civils français. Selon des sources historiques, le bilan s’élève à plusieurs dizaines de morts parmi lesquels des femmes et des enfants.

En saluant cet anniversaire avec émotion, Hafiz Chems-eddine semble faire l’impasse sur ses aspects les plus sombres. Beaucoup y voient un parti-pris choquant de la part d’une personnalité censée promouvoir le dialogue et l’apaisement. D’autres s’interrogent sur le sens d’une telle prise de position alors que la réconciliation des mémoires reste un sujet sensible.

Une polémique qui enfle

Face au tollé provoqué par son message, Hafiz Chems-eddine n’a pas réagi publiquement. Mais les critiques continuent de pleuvoir, certains appelant à sa démission de son poste de recteur. D’après une source proche du Conseil français du culte musulman (CFCM), le sujet préoccupe en interne :

Il va falloir clarifier les choses rapidement. Ce genre de dérapage est inacceptable de la part d’un représentant aussi important de l’islam en France.

Des voix s’élèvent aussi du côté algérien pour dénoncer une récupération politique. Un journaliste d’Alger confie sous couvert d’anonymat :

Tout le monde n’approuve pas ce genre de célébration unilatérale. La guerre a fait des victimes des deux côtés. Il faut être mesuré et work à la réconciliation.

L’embarras des autorités françaises

Du côté des autorités françaises, c’est le malaise qui prime. Contacté, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité commenter l’affaire. Mais selon nos informations, le sujet devrait être abordé prochainement avec les responsables du culte musulman. Un conseiller ministériel glisse :

Il va falloir recadrer les choses. Ce n’est pas le rôle d’un recteur de mosquée de raviver les plaies du passé de cette manière. Nous attendons des explications et des excuses.

À l’Élysée aussi, l’embarras est palpable. Alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre prochainement en Algérie, cette polémique tombe au plus mal. Les relations franco-algériennes restent compliquées par le poids de l’Histoire. Un proche du président confie :

C’est le genre de dossier dont on se passerait bien en ce moment. Mais il va falloir clarifier notre position. On ne peut pas laisser passer ce type de message venant d’une personnalité religieuse de premier plan en France.

Quel avenir pour Hafiz Chems-eddine ?

Face à l’ampleur de la polémique, l’avenir d’Hafiz Chems-eddine à la tête de la Grande Mosquée de Paris semble plus incertain que jamais. Beaucoup réclament son départ, estimant son tweet incompatible avec ses fonctions.

Mais le recteur conserve aussi des soutiens. Certains saluent son attachement à l’Algérie et sa liberté de parole. D’autres relativisent la portée de son message, y voyant davantage une maladresse qu’une réelle provocation.

Une chose est sûre : cette nouvelle polémique illustre une fois de plus la complexité des relations franco-algériennes et la difficulté à assumer un passé douloureux. 70 ans après le début de la guerre d’indépendance, les plaies restent à vif. Et le moindre faux pas peut rallumer les braises d’une mémoire encore brûlante.

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