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Polémique JO 2024 : Le CIO présente ses excuses après une cérémonie choc

Les JO de Paris 2024 ont démarré sur une note polémique après une cérémonie d'ouverture qui a choqué de nombreux téléspectateurs à travers le monde. Le CIO a dû présenter ses excuses suite aux séquences jugées offensantes. Retour sur une soirée...

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 promettaient un spectacle grandiose et rassembleur pour leur cérémonie d’ouverture ce vendredi 26 juillet. Mais au lendemain de l’événement, c’est la polémique qui règne. De nombreuses séquences du show, conçu par le metteur en scène Thomas Jolly, ont en effet choqué une partie des spectateurs et téléspectateurs à travers le monde. Reproduction parodique de la Cène version drag queens, prémices d’un plan à trois, chanson de Philippe Katerine en slip ou encore prestation très sexualisée d’Aya Nakamura… Les moments de malaise se sont enchaînés pendant près de 3 heures, poussant le Comité International Olympique à présenter ses excuses publiques ce dimanche.

Le CIO embarrassé, des pays choqués

Face au tollé provoqué par certains passages jugés irrespectueux voire blasphématoires, le CIO a donc réagi par la voix d’Anne Descamps, directrice de la communication de Paris 2024: “Clairement notre intention n’était pas d’afficher un manque de respect à quelque groupe religieux que ce soit. À l’inverse, notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion. Si des gens ont été offensés, nous nous en excusons.”

Aux États-Unis, la chaîne NBC a préféré diffuser des publicités et des images de l’équipe américaine pendant la chanson de Philippe Katerine pour épargner ce moment gênant aux téléspectateurs. Au Maroc, la télévision publique SNRT a aussi zappé certains passages, les remplaçant par des vues de Paris. Des réactions outrées ont également été rapportées en Australie et en Chine.

La polémique Aya Nakamura

La prestation très sexy de la chanteuse Aya Nakamura, vêtue d’une combinaison moulante et transparente, a aussi beaucoup fait parler. Certains y ont vu une atteinte à l’image de la France. Après avoir un temps hésité suite à des critiques sur les réseaux sociaux, elle a finalement bien participé à la cérémonie, avec le soutien des organisateurs et du gouvernement.

Bien sûr qu’en mêlant rap, zouk et r’n’b dans sa pop afro-urbaine, Aya ne plaît pas à tout le monde. Mais le racisme, le “classisme”, le sexisme dont elle a été victime sont inadmissibles.

Thomas Jolly, directeur artistique des JO

Des reproches de “wokisme” et de provocation

Sur les réseaux sociaux et dans certains médias, des voix se sont élevées pour dénoncer une cérémonie présentée comme trop “woke” et politique. Thomas Jolly a balayé ces critiques : “Ma volonté est de dire que nous sommes ce grand ‘nous’. […] En tant qu’artiste, je ne suis pas un maître à penser, je n’impose rien, je juxtapose – avec esprit, fantaisie, humour et insolence – pour faire résonner et rayonner ce qu’incarne la France dans son histoire et sa pluralité.” Reconnaissant malgré tout que “réinterroger nos normes, changer nos regards était l’objet de cette cérémonie.”

Le CIO supprime le replay puis se rétracte

Confronté à une avalanche de réactions négatives, le CIO a dans un premier temps supprimé la vidéo du replay de la cérémonie de sa chaîne Youtube, laissant penser à une forme de censure. Mais l’instance a finalement démenti cette intention, expliquant que les images n’étaient pas visibles dans certains pays uniquement en raison de droits de diffusion. Le replay est donc toujours disponible dans plusieurs régions du monde, notamment en Afrique.

Malgré les excuses et les justifications, cette polémique vient ternir le lancement de ces JO de Paris 2024 qui se voulaient une grande fête populaire et universelle. Elle soulève aussi la question de la liberté de création des artistes confrontés au défi de plaire à un public international, avec des sensibilités parfois très différentes selon les cultures. Une “audace” revendiquée par le comité d’organisation et Thomas Jolly, mais visiblement mal comprise par une partie du monde.

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