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Polémique Explosive : Propos Misogynes de Carlos Bilongo sur Rachida Dati

Le député LFI Carlos Bilongo a déclenché un tollé en insinuant que Rachida Dati, ministre de la Culture et aspirante à la mairie de Paris, aurait réussi grâce à des relations intimes. Aurore Bergé condamne fermement ces propos misogynes... Mais quel sera l'impact sur le débat public ?

Imaginez un instant : une femme politique, issue de l’immigration, qui gravit les échelons par son talent, son travail acharné et sa détermination farouche. Et pourtant, certains préfèrent réduire sa réussite à des insinuations sordides, comme si le succès féminin ne pouvait s’expliquer que par des moyens douteux. C’est exactement ce qui se passe en cette fin d’année 2025 avec la polémique impliquant le député La France Insoumise Carlos Martens Bilongo et la ministre de la Culture Rachida Dati.

Dans une interview diffusée sur les réseaux sociaux, Bilongo n’a pas hésité à sous-entendre que Rachida Dati, aujourd’hui ministre et candidate déclarée à la mairie de Paris pour 2026, aurait bénéficié d’une « promotion canapé ». Ces mots, accompagnés de rires complices, ont rapidement enflammé la sphère politique et publique. Comment, en pleine ère où l’on prétend lutter contre le sexisme, de tels propos peuvent-ils encore être tenus par un élu de la République ?

Cette affaire nous rappelle cruellement que le machisme ordinaire persiste, même au plus haut niveau. Elle soulève des questions profondes sur la place des femmes en politique et sur les stéréotypes qui entravent encore leur ascension légitime.

Une Controverse qui Fait Trembler la Classe Politique

Tout commence avec une séquence vidéo issue d’une émission sur la plateforme « La Librairie Africaine », datée du 23 décembre 2025. Carlos Martens Bilongo, député du Val-d’Oise élu sous l’étiquette LFI, discute de figures politiques issues de la diversité. Le ton est détendu, presque badin, jusqu’à ce qu’il aborde Rachida Dati.

Il évoque d’abord des « quotas », puis lâche : « Ensuite, tu prends d’autres personnes où c’est par ‘promotion canapé’ ou en couchant avec des hommes qu’elles sont arrivées ministre de la Culture aujourd’hui et prétendent à la mairie de Paris. » Les rires fusent autour de lui. L’allusion est claire, directe, et vise explicitement Rachida Dati, qui brigue effectivement la capitale en 2026.

Cette sortie n’est pas passée inaperçue. Diffusée massivement sur les réseaux, elle a été vue des centaines de milliers de fois en quelques jours. Et les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir, transcendant les clivages partisans.

« Rachida, elle survit grâce à autre chose, chacun ses moyens. »

Carlos Martens Bilongo, dans l’émission

Ces mots, prononcés avec une légèreté choquante, ont été perçus comme une attaque sexiste pure et simple. Réduire la carrière d’une femme à des relations intimes n’est pas seulement insultant ; c’est un classique du répertoire misogyne qui discrédite systématiquement les réussites féminines.

Les Réactions : Une Condamnation Transpartisane

La première à monter au créneau fut Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Dans un tweet cinglant publié le 26 décembre, elle a qualifié ces propos de méritant une « condamnation unanime ».

« Ces propos méritent une condamnation unanime. En 2025, pour ces hommes au rire gras, la réussite des femmes est forcément coupable. Total soutien à Rachida Dati et à travers elle à toutes les femmes qui suscitent encore ces attaques indignes. »

Aurore Bergé

Son message a résonné largement, soulignant l’archaïsme d’une telle vision en pleine année 2025. Bergé, connue pour ses combats féministes, n’a pas hésité à pointer du doigt ce « rire gras » qui accompagne souvent les blagues sexistes.

Mais la condamnation ne s’est pas limitée au camp macroniste ou de droite. Même au sein de la gauche, des voix se sont élevées. Raquel Garrido, ancienne députée LFI aujourd’hui indépendante, a qualifié les déclarations de Bilongo de « dégueulasses » et « machistes ». « On peut reprocher bien des choses à Rachida Dati, mais pas ça », a-t-elle insisté, marquant une rupture claire avec son ancien parti.

Du côté de la droite, Patrick Karam, vice-président LR de la région Île-de-France, a ironisé sur Bilongo comme le « nouveau champion du féminisme à la sauce LFI ». L’indignation semble ainsi unir des personnalités habituellement opposées.

Points clés des réactions :

  • Condamnation unanime demandée par Aurore Bergé.
  • Machisme dénoncé par Raquel Garrido.
  • Ironie amère de figures LR face à l’hypocrisie perçue.

Rachida Dati : Une Carrière Forgée dans le Feu

Pour comprendre l’ampleur du scandale, il faut revenir sur le parcours de Rachida Dati. Née en 1965 dans une famille modeste d’origine marocaine et algérienne, elle a grandi dans une cité de Bourgogne. Fille d’un maçon et d’une mère au foyer, elle est la deuxième d’une fratrie de douze enfants.

Son ascension est un véritable roman : études de droit, master en économie, entrée en politique aux côtés de Nicolas Sarkozy dès les années 2000. Garde des Sceaux en 2007, elle devient l’une des figures emblématiques de l’ouverture sarkozyste. Maire du 7e arrondissement de Paris depuis 2008, députée européenne, et aujourd’hui ministre de la Culture.

Malgré les controverses – affaires judiciaires, accusations de piston – Dati a toujours su rebondir. Sa candidature à la mairie de Paris en 2026, investie par Les Républicains, témoigne de sa résilience. Réduire cela à une « promotion canapé » est non seulement faux, mais profondément réducteur.

Dati incarne pour beaucoup la réussite par le mérite, brisant les plafonds de verre malgré les origines modestes et le genre. Ces insinuations ravivent les vieux stéréotypes sur les femmes racisées en politique : « quota » ou « favoritisme sexuel ».

Le Sexisme en Politique : Un Fléau Persistant

Cette polémique n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une longue série d’attaques sexistes contre des femmes politiques. Souvenons-nous des insultes contre Christiane Taubira, des moqueries sur Ségolène Royal, ou plus récemment des remarques sur des élues de tous bords.

En 2025, alors que les mouvements féministes ont gagné du terrain, de tels propos d’un député soulignent un retard criant. La « promotion canapé » est un mythe toxique qui discrédite les femmes compétentes, les renvoyant à leur corps plutôt qu’à leurs idées.

Des études montrent que les femmes en politique subissent plus d’attaques personnelles, souvent à connotation sexuelle. Cela décourage les vocations féminines et perpétue un milieu masculiniste.

Bilongo, connu pour son engagement antiraciste – rappelons l’incident de 2022 où un député RN lui avait crié « retourne en Afrique » – semble ici tomber dans un piège inverse : un sexisme décomplexé.

Exemples de sexisme en politique française récente Victime Auteur
Insinuations sur relations intimes Rachida Dati Carlos Bilongo
Remarques sur l’apparence Diverses élues Commentaires anonymes ou médiatiques
Interruptions sexistes à l’Assemblée Manon Aubry Député RN

Les Conséquences Potentielles pour Bilongo et LFI

Carlos Martens Bilongo risque gros. Des appels à des excuses publiques fusent, et certains évoquent une plainte pour diffamation. Son parti, La France Insoumise, souvent prompt à dénoncer le sexisme chez les autres, se retrouve embarrassé.

LFI, qui se pose en champion du féminisme intersectionnel, voit ici son image écornée. Des militantes internes pourraient exiger des comptes. Cette affaire arrive à un moment délicat, avec les municipales 2026 en ligne de mire.

Pour Rachida Dati, paradoxalement, cela pourrait renforcer sa stature de victime d’attaques injustes, boostant sa campagne parisienne.

Vers une Société Plus Égalitaire ?

Cette polémique, aussi choquante soit-elle, offre une opportunité : celle de rappeler que le combat contre le sexisme doit être intransigeant, quel que soit le bord politique de l’auteur.

Les femmes comme Rachida Dati méritent d’être jugées sur leurs actes, non sur des ragots. Espérons que cette affaire pousse à une réflexion collective sur les mots que l’on emploie et les stéréotypes que l’on perpétue.

En attendant, le débat fait rage sur les réseaux, preuve que la société évolue, lentement mais sûrement, vers plus de respect et d’égalité.

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