C’est un projet qui ne manque pas de faire réagir. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a dévoilé cette semaine un nouvel outil pédagogique destiné aux lycées franciliens pour lutter contre l’islamisme et le terrorisme, via l’étude de caricatures. Mais ce kit élaboré par l’association Dessinez Créez Liberté, fondée par SOS Racisme et Charlie Hebdo, ne contiendrait en réalité aucun dessin moquant spécifiquement l’islam. De plus, le programme sera facultatif pour les enseignants. De quoi susciter de vives polémiques.
Un choix de 12 dessins historiques, sans caricature sur l’islam
L’outil pédagogique, baptisé “Ces dessins qui font la République”, se compose de 12 caricatures et dessins de presse historiques et contemporains, sélectionnés pour aborder avec les élèves des thèmes comme la liberté d’expression, la laïcité ou encore le terrorisme. Parmi eux, une célèbre caricature de Louis-Philippe, des dessins sur l’affaire Dreyfus, mais aussi des une de Charlie Hebdo. Le tout couvrant une période allant du 19ème siècle à nos jours.
Mais comme l’a confirmé Valérie Pécresse elle-même, aucun des dessins choisis ne se moque spécifiquement de l’islam ou de son prophète. Un fait qui peut surprendre alors que le kit se veut une réponse aux attentats islamistes, notamment ceux contre Charlie Hebdo en 2015 suite à la publication des caricatures de Mahomet. La présidente de région assure cependant que le sujet du terrorisme “ne sera pas éludé”.
Un programme facultatif et militant
Le choix de l’association Dessinez Créez Liberté pour élaborer ce kit pédagogique fait aussi l’objet de critiques. Fondée par SOS Racisme et des membres de Charlie Hebdo après les attentats de 2015, elle est parfois considérée comme partiale sur ces questions. Certains lui reprochent de se focaliser sur l’islamisme en occultant d’autres formes de racisme et d’atteintes aux libertés.
Par ailleurs, des voix s’interrogent sur la pertinence et l’efficacité d’étudier des caricatures potentiellement blessantes en classe, surtout sur un sujet aussi sensible que la religion. Le risque de stigmatisation de certains élèves musulmans est pointé du doigt. À l’inverse, d’autres jugent cet outil trop timoré et regrettent l’absence de caricatures de Mahomet, estimant que c’est occulter le cœur du problème.
Un sujet clivant qui ne fait pas l’unanimité
Cette initiative de la région Île-de-France apparaît donc particulièrement clivante. Si la nécessité de défendre la laïcité et la liberté d’expression à l’école semble faire consensus, les moyens d’y parvenir divisent. Entre ceux qui prônent un discours de fermeté face à l’islamisme, quitte à heurter, et ceux qui appellent à la nuance pour ne pas dresser les communautés les unes contre les autres, difficile de trouver un équilibre.
Ce projet de kit pédagogique cristallise en tout cas les tensions qui traversent la société française sur le sujet de la laïcité depuis plusieurs années. Un débat complexe aux ramifications politiques, religieuses et sociales, qui est loin d’être clos. Reste à voir comment les équipes éducatives et les élèves s’empareront concrètement de cet outil, et quels en seront les effets sur le terrain. Une expérimentation pédagogique sensible à suivre de près.
Le choix de l’association Dessinez Créez Liberté pour élaborer ce kit pédagogique fait aussi l’objet de critiques. Fondée par SOS Racisme et des membres de Charlie Hebdo après les attentats de 2015, elle est parfois considérée comme partiale sur ces questions. Certains lui reprochent de se focaliser sur l’islamisme en occultant d’autres formes de racisme et d’atteintes aux libertés.
Par ailleurs, des voix s’interrogent sur la pertinence et l’efficacité d’étudier des caricatures potentiellement blessantes en classe, surtout sur un sujet aussi sensible que la religion. Le risque de stigmatisation de certains élèves musulmans est pointé du doigt. À l’inverse, d’autres jugent cet outil trop timoré et regrettent l’absence de caricatures de Mahomet, estimant que c’est occulter le cœur du problème.
Un sujet clivant qui ne fait pas l’unanimité
Cette initiative de la région Île-de-France apparaît donc particulièrement clivante. Si la nécessité de défendre la laïcité et la liberté d’expression à l’école semble faire consensus, les moyens d’y parvenir divisent. Entre ceux qui prônent un discours de fermeté face à l’islamisme, quitte à heurter, et ceux qui appellent à la nuance pour ne pas dresser les communautés les unes contre les autres, difficile de trouver un équilibre.
Ce projet de kit pédagogique cristallise en tout cas les tensions qui traversent la société française sur le sujet de la laïcité depuis plusieurs années. Un débat complexe aux ramifications politiques, religieuses et sociales, qui est loin d’être clos. Reste à voir comment les équipes éducatives et les élèves s’empareront concrètement de cet outil, et quels en seront les effets sur le terrain. Une expérimentation pédagogique sensible à suivre de près.
Autre point qui fait débat : le caractère facultatif du dispositif. Les enseignants seront en effet libres de se saisir ou non de ces outils, et pourront les enrichir s’ils le souhaitent. Pour Valérie Pécresse, il ne s’agit pas d’imposer mais de proposer des ressources aux professeurs qui souhaitent aborder ces sujets sensibles avec leurs élèves.
Il y a un aspect militant dans le choix de ce projet par la région.
Valérie Pécresse
La présidente de région assume d’ailleurs une part de militantisme dans cette démarche, affirmant vouloir ainsi poursuivre le combat contre “l’idéologie islamiste qui a tué des enseignants”. Une référence notamment à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné en octobre 2020 après avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.
Critiques sur l’association et la méthode
Le choix de l’association Dessinez Créez Liberté pour élaborer ce kit pédagogique fait aussi l’objet de critiques. Fondée par SOS Racisme et des membres de Charlie Hebdo après les attentats de 2015, elle est parfois considérée comme partiale sur ces questions. Certains lui reprochent de se focaliser sur l’islamisme en occultant d’autres formes de racisme et d’atteintes aux libertés.
Par ailleurs, des voix s’interrogent sur la pertinence et l’efficacité d’étudier des caricatures potentiellement blessantes en classe, surtout sur un sujet aussi sensible que la religion. Le risque de stigmatisation de certains élèves musulmans est pointé du doigt. À l’inverse, d’autres jugent cet outil trop timoré et regrettent l’absence de caricatures de Mahomet, estimant que c’est occulter le cœur du problème.
Un sujet clivant qui ne fait pas l’unanimité
Cette initiative de la région Île-de-France apparaît donc particulièrement clivante. Si la nécessité de défendre la laïcité et la liberté d’expression à l’école semble faire consensus, les moyens d’y parvenir divisent. Entre ceux qui prônent un discours de fermeté face à l’islamisme, quitte à heurter, et ceux qui appellent à la nuance pour ne pas dresser les communautés les unes contre les autres, difficile de trouver un équilibre.
Ce projet de kit pédagogique cristallise en tout cas les tensions qui traversent la société française sur le sujet de la laïcité depuis plusieurs années. Un débat complexe aux ramifications politiques, religieuses et sociales, qui est loin d’être clos. Reste à voir comment les équipes éducatives et les élèves s’empareront concrètement de cet outil, et quels en seront les effets sur le terrain. Une expérimentation pédagogique sensible à suivre de près.
Autre point qui fait débat : le caractère facultatif du dispositif. Les enseignants seront en effet libres de se saisir ou non de ces outils, et pourront les enrichir s’ils le souhaitent. Pour Valérie Pécresse, il ne s’agit pas d’imposer mais de proposer des ressources aux professeurs qui souhaitent aborder ces sujets sensibles avec leurs élèves.
Il y a un aspect militant dans le choix de ce projet par la région.
Valérie Pécresse
La présidente de région assume d’ailleurs une part de militantisme dans cette démarche, affirmant vouloir ainsi poursuivre le combat contre “l’idéologie islamiste qui a tué des enseignants”. Une référence notamment à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné en octobre 2020 après avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.
Critiques sur l’association et la méthode
Le choix de l’association Dessinez Créez Liberté pour élaborer ce kit pédagogique fait aussi l’objet de critiques. Fondée par SOS Racisme et des membres de Charlie Hebdo après les attentats de 2015, elle est parfois considérée comme partiale sur ces questions. Certains lui reprochent de se focaliser sur l’islamisme en occultant d’autres formes de racisme et d’atteintes aux libertés.
Par ailleurs, des voix s’interrogent sur la pertinence et l’efficacité d’étudier des caricatures potentiellement blessantes en classe, surtout sur un sujet aussi sensible que la religion. Le risque de stigmatisation de certains élèves musulmans est pointé du doigt. À l’inverse, d’autres jugent cet outil trop timoré et regrettent l’absence de caricatures de Mahomet, estimant que c’est occulter le cœur du problème.
Un sujet clivant qui ne fait pas l’unanimité
Cette initiative de la région Île-de-France apparaît donc particulièrement clivante. Si la nécessité de défendre la laïcité et la liberté d’expression à l’école semble faire consensus, les moyens d’y parvenir divisent. Entre ceux qui prônent un discours de fermeté face à l’islamisme, quitte à heurter, et ceux qui appellent à la nuance pour ne pas dresser les communautés les unes contre les autres, difficile de trouver un équilibre.
Ce projet de kit pédagogique cristallise en tout cas les tensions qui traversent la société française sur le sujet de la laïcité depuis plusieurs années. Un débat complexe aux ramifications politiques, religieuses et sociales, qui est loin d’être clos. Reste à voir comment les équipes éducatives et les élèves s’empareront concrètement de cet outil, et quels en seront les effets sur le terrain. Une expérimentation pédagogique sensible à suivre de près.