ActualitésSanté

Polémique à Bordeaux : Un Centre Pour Toxicomanes Suspendu

Bordeaux : un projet de centre pour toxicomanes soulève un tollé chez les riverains. Devant la pression, l'ARS suspend l'installation prévue aux Bassins à flot. La polémique enfle dans le quartier Bacalan...

Dans le quartier des Bassins à flot à Bordeaux, un projet d’installation d’un centre d’accueil et d’accompagnement pour toxicomanes (CAARUD) provoque l’ire des habitants. Découvert fortuitement, le projet porté par l’association La Case et l’Agence Régionale de Santé (ARS) cristallise les tensions. Face à la pression des riverains, l’ARS a décidé de suspendre l’ouverture de cette antenne prévue rue Blanqui, à deux pas des Halles de Bacalan.

Les habitants vent debout contre le projet

Vendredi soir, lors d’une réunion organisée en urgence par les autorités, les habitants ont exprimé avec véhémence leur opposition au projet. Si beaucoup se disent favorables à l’accompagnement des personnes toxicomanes, c’est le choix de l’emplacement qui cristallise les critiques.

Nous ne voulons pas que Bacalan devienne comme les Aubiers ou les Capucins

Une habitante lors de la réunion

Situé sur un chemin de promenade très fréquenté entre la Cité du Vin et la base sous-marine, le local prévu pour accueillir le CAARUD inquiète les riverains. Beaucoup redoutent une hausse de l’insécurité et de la consommation de drogues dans l’espace public, à l’image d’autres quartiers de Bordeaux touchés par le trafic.

Des témoignages édifiants

Plusieurs participants à la réunion ont livré des témoignages édifiants sur l’impact des structures d’accompagnement des toxicomanes dans les quartiers. Bagarres, seringues abandonnées près des écoles, odeurs d’urine… Les habitants ne veulent pas voir leur cadre de vie se dégrader.

Si demain on constate que certains se piquent à la sortie de chez nous, on fait quoi ? On vous les ramène ?

Un riverain interpellant les autorités

Malgré les tentatives d’apaisement de l’ARS, expliquant que le public visé n’était pas le même que celui des structures du centre-ville, la salle est restée hostile au projet. Beaucoup estiment que l’installation d’un CAARUD va immanquablement attirer des dealers et faire grimper l’insécurité.

L’ARS met le projet en pause

Devant le front uni des habitants et la pression des élus locaux, l’ARS a dû se résoudre à suspendre le projet. Sans renoncer sur le fond, l’agence promet d’examiner d’autres lieux d’implantation en concertation avec la mairie et l’association La Case.

Une décision devra être prise rapidement afin de ne pas compromettre la création de cette antenne

L’ARS dans un communiqué

Mais les habitants restent vigilants et préviennent qu’ils s’opposeront à tout projet de CAARUD dans le quartier, quel que soit le lieu choisi. La polémique promet de durer tant la question de l’accompagnement des toxicomanes divise.

Un sujet sensible

Au-delà du cas bordelais, l’implantation de centres d’accueil pour toxicomanes soulève régulièrement des oppositions chez les riverains. Malgré les politiques de réduction des risques menées depuis plusieurs années, la cohabitation entre ces structures et les habitants reste un sujet sensible.

Entre besoin d’accompagnement des publics fragiles et préservation de la tranquillité des quartiers, l’équation est complexe à résoudre pour les autorités. À Bordeaux, la polémique des Bassins à flot illustre une nouvelle fois la difficulté à faire accepter ce type de projets, même lorsqu’ils répondent à un réel besoin sanitaire et social.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.