À quelques semaines du Tour de France, les regards se tournent vers le Critérium du Dauphiné, une épreuve clé où les meilleurs cyclistes du monde affûtent leurs jambes. Cette année, un nom résonne plus fort que les autres : Tadej Pogacar. Le champion slovène, connu pour son explosivité et son mental d’acier, aborde cette course avec une ambition claire : gagner. Mais, fidèle à sa philosophie, il refuse de se laisser submerger par la pression. Que nous réserve cette édition 2025, où les rivalités s’annoncent électriques ?
Le Critérium du Dauphiné : un tremplin pour le Tour
Le Critérium du Dauphiné, souvent surnommé le « petit Tour de France », est bien plus qu’une simple course. Nichée dans les Alpes françaises, cette compétition de huit jours est un passage obligé pour les prétendants à la Grande Boucle. Avec ses cols exigeants et ses contre-la-montre stratégiques, elle offre un avant-goût des défis qui attendent les coureurs en juillet. Cette année, l’épreuve promet un spectacle grandiose avec un plateau relevé, digne des plus grandes courses.
Pogacar, triple vainqueur du Tour de France, ne cache pas ses intentions. « Je viens pour gagner », a-t-il déclaré avec assurance. Pourtant, il tempère : « Je ne veux pas me mettre trop de pression. » Cette approche, mêlant ambition et prudence, illustre parfaitement la maturité d’un coureur qui sait que chaque course est une étape vers un objectif plus grand.
Pogacar : un champion en quête de confirmation
À seulement 26 ans, Tadej Pogacar a déjà marqué l’histoire du cyclisme. Champion du monde en titre, il cumule les victoires prestigieuses, de Liège-Bastogne-Liège à ses trois maillots jaunes. Mais après un mois d’entraînement intensif en altitude, dans la Sierra Nevada, il arrive au Dauphiné avec une préparation minutieusement orchestrée. Ses données d’entraînement, qu’il qualifie de « très bonnes », laissent présager une forme optimale.
« Les entraînements ont été qualitatifs. On verra si les jambes suivent dès les premières étapes. »
Tadej Pogacar
Cette préparation n’est pas anodine. Les stages en altitude sont essentiels pour développer l’endurance et la puissance nécessaires aux ascensions alpines. Mais Pogacar insiste : il ne s’agit pas de tout donner dès maintenant. Le Dauphiné est une répétition générale, pas une fin en soi. Une contre-performance ne serait pas dramatique, mais elle pourrait révéler des points à ajuster avant le grand rendez-vous estival.
Un duel au sommet avec Jonas Vingegaard
Si Pogacar attire les projecteurs, il n’est pas seul sur la ligne de départ. Son grand rival, le Danois Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France, est de retour après une saison marquée par des hauts et des bas. Leur confrontation au Dauphiné est la première depuis l’édition 2024 du Tour, et elle s’annonce explosive. « Jonas a l’air en grande forme », a reconnu Pogacar, avec une pointe d’excitation.
Vingegaard, connu pour sa régularité et sa capacité à gérer les efforts sur plusieurs semaines, pourrait poser de sérieux problèmes au Slovène. Leur rivalité, qui a électrisé le cyclisme ces dernières années, atteint ici un nouveau chapitre. Qui prendra l’ascendant psychologique avant juillet ?
Le duel Pogacar-Vingegaard : une bataille de titans qui promet des étincelles dans les cols alpins.
Remco Evenepoel et les autres prétendants
Mais limiter le Dauphiné à un face-à-face serait réducteur. Le Belge Remco Evenepoel, champion olympique du contre-la-montre, est également de la partie. Avec son style agressif et sa polyvalence, il pourrait jouer les trouble-fêtes. « Ce sera intéressant de voir comment il se positionne », a commenté Pogacar, conscient que la concurrence ne se limite pas à Vingegaard.
Parmi les autres coureurs à surveiller, on note la présence de Mathieu van der Poel, qui apporte une touche de panache à l’épreuve. Bien que moins à l’aise en haute montagne, le Néerlandais pourrait briller dans les étapes vallonnées. La course s’annonce donc comme un véritable test pour tous les participants, avec des profils variés et des stratégies différentes.
Les enjeux du Critérium 2025
Le Critérium du Dauphiné n’est pas seulement une course de préparation. C’est aussi une occasion de marquer des points, tant sur le plan physique que psychologique. Pour Pogacar, une victoire renforcerait sa confiance et enverrait un message fort à ses rivaux. Mais une contre-performance, comme il l’a souligné, ne serait pas catastrophique. « Le Dauphiné n’est pas toujours un indicateur fiable pour le Tour », a-t-il rappelé, citant des éditions passées où les favoris ont parfois déçu.
Pour mieux comprendre les enjeux, voici les points clés de l’édition 2025 :
- Parcours exigeant : Des étapes montagneuses et un contre-la-montre qui favorisent les grimpeurs complets.
- Plateau relevé : Pogacar, Vingegaard, Evenepoel et van der Poel parmi les têtes d’affiche.
- Préparation stratégique : Une occasion de tester les jambes et d’ajuster les tactiques avant le Tour.
- Rivalités intenses : Le duel Pogacar-Vingegaard comme fil rouge de la course.
Une préparation minutieuse pour Pogacar
Revenons sur la préparation de Pogacar. Après sa victoire éclatante à Liège-Bastogne-Liège en avril, le Slovène s’est retiré dans les montagnes espagnoles pour deux stages d’altitude. Ces sessions, souvent décrites comme un « camp d’entraînement militaire » par les coureurs, sont conçues pour repousser les limites physiques. « J’ai travaillé dur, mais je veux voir comment mon corps réagit en course », a-t-il expliqué.
Cette approche méthodique contraste avec son style instinctif sur le vélo. Pogacar est connu pour ses attaques audacieuses, souvent imprévisibles, qui déstabilisent ses adversaires. Mais au Dauphiné, il pourrait adopter une stratégie plus conservatrice, en gardant un œil sur juillet.
Pourquoi le Dauphiné fascine-t-il ?
Le Critérium du Dauphiné n’est pas seulement une course pour les initiés. Pour les fans, c’est une plongée dans l’univers impitoyable du cyclisme professionnel, où chaque coup de pédale compte. Les paysages alpins, les attaques dans les cols, les descentes vertigineuses : tout concourt à créer un spectacle haletant. Et cette année, avec un casting aussi relevé, l’excitation est à son comble.
Pour mieux saisir l’importance de l’épreuve, voici un tableau récapitulatif des dernières éditions :
| Année | Vainqueur | Performance au Tour de France |
|---|---|---|
| 2024 | Primoz Roglic | Top 5 |
| 2023 | Jonas Vingegaard | Vainqueur |
| 2022 | Primoz Roglic | Abandon (chute) |
Ce tableau montre que le Dauphiné est un indicateur, mais pas une garantie. Certains vainqueurs, comme Vingegaard en 2023, ont confirmé leur domination sur le Tour. D’autres, comme Roglic en 2022, ont vu leurs espoirs brisés par des imprévus. Pour Pogacar, l’objectif est clair : performer sans se brûler les ailes.
Les clés du succès pour Pogacar
Pour remporter le Dauphiné, Pogacar devra exceller dans plusieurs domaines. Voici les éléments à surveiller :
- Maîtrise des cols : Les étapes de montagne seront décisives. Pogacar devra gérer ses efforts pour distancer ses rivaux.
- Contre-la-montre : Avec un chrono prévu, sa polyvalence sera mise à l’épreuve face à des spécialistes comme Evenepoel.
- Stratégie d’équipe : L’équipe UAE devra protéger son leader et contrôler la course dans les moments clés.
- Récupération : Après un mois d’entraînement intense, la fraîcheur physique sera cruciale.
En parallèle, Pogacar devra garder un œil sur ses rivaux. Vingegaard, par exemple, excelle dans la gestion de course et pourrait attendre une erreur du Slovène. Evenepoel, lui, pourrait tenter une attaque surprise dans une étape vallonnée. Le suspense est total.
Un spectacle à ne pas manquer
Le Critérium du Dauphiné 2025 s’annonce comme une course palpitante, où les meilleurs coureurs du monde se battront pour la victoire. Pour Pogacar, c’est une occasion de marquer les esprits, mais aussi de peaufiner sa préparation. « J’ai hâte de voir ce que ça donne », a-t-il conclu, un sourire en coin. Les fans, eux, trépignent d’impatience.
Alors, Pogacar confirmera-t-il son statut de favori ? Ou Vingegaard et Evenepoel créeront-ils la surprise ? Une chose est sûre : dans les cols alpins, chaque coup de pédale comptera. Rendez-vous dès ce dimanche pour le coup d’envoi d’une semaine de cyclisme intense.
