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Plongée Glaçante Dans l’Effroyable Quotidien Des Mariées de Daech

Derrière le mirage du "Prince Charmant Djihadiste", la réalité crue des mariées Daech en Syrie. Un film dévoile l'horreur du quotidien des femmes dans les "madâfas", ces prisons dorées où elles sont...

Délaissant leur vie en France pour un mirage, elles sont des dizaines de jeunes femmes à avoir cru aux promesses d’un destin meilleur en Syrie. Attirées par de belles paroles sur Internet, elles s’imaginaient épouser un valeureux combattant de Daech et mener une existence pleine de sens. Mais la réalité qu’elles découvrent en arrivant à Raqqa est bien loin de leurs espérances.

De l’illusion au désenchantement

Leur rêve se transforme rapidement en cauchemar lorsqu’elles sont parquées dans ce qu’on appelle une « madâfa », une maison pour femmes où l’on forme les futures épouses des soldats de l’État Islamique. Dans un huis clos étouffant, elles sont soumises aux ordres et aux brimades de leurs geôlières, de véritables mères maquerelles.

Jessica, une Française venue avec sa meilleure amie, réalise avec effroi qu’elle s’est fait piéger. Coupées de leurs proches, forcées d’oublier leur ancienne vie, les jeunes recrues vivent un profond désarroi. La révolte gronde en elles, mais s’exprimer est devenu impossible dans cet univers totalitaire.

Brûler les ponts avec le passé

Le lavage de cerveau commence dès leur arrivée. Les règles sont strictes : elles doivent se débarrasser de tout ce qui les rattache à leur ancienne identité.

Elles n’ont pas le choix, il faut brûler les photos de famille, celles où elles posent avec leur mère. C’est la seule chose qui leur restait…

Une source proche du dossier

Jour après jour, leur personnalité est effacée pour laisser place à un unique objectif : devenir une épouse et une mère exemplaire selon les préceptes radicaux de Daech. Un destin tout tracé dont il semble impossible de s’échapper.

Entrer dans le moule de la « parfaite épouse djihadiste »

Endoctrinées du matin au soir, les pensionnaires de la madâfa apprennent à devenir de parfaites ménagères et de ferventes musulmanes. Cours de couture, de cuisine, mémorisation du Coran : un emploi du temps militaire pour formater les esprits.

Chaque écart est sévèrement réprimandé. Pas question de rire trop fort, de chanter ou de contester les ordres. La peur et la méfiance règnent, personne n’ose se confier de peur d’être dénoncée et punie.

Elles sont brisées, dépossédées de leur libre-arbitre. Comme des poupées qu’on manipule pour servir une idéologie mortifère.

Mareike Engelhardt, réalisatrice du film « Rabia »

L’espoir s’amenuise au fil des jours

Au cœur de cet enfer, les mariées de Daech s’accrochent aux maigres lueurs d’espoir qui subsistent. L’attente interminable de ce Prince Charmant Djihadiste qui les sauvera de leur condition. Des rêves de liberté et d’amour qui se heurtent sans cesse à la noirceur de la réalité.

Peu à peu, leur mental s’effrite. Leurs geôlières les privent de sommeil pour mieux les conditionner. Elles perdent la notion du temps, plongées dans un épais brouillard mental.

Quand le rêve vire au cauchemar

Et puis vient enfin le « grand jour », celui du mariage. Mais là encore, la désillusion est totale. Loin d’un conte de fées, elles se retrouvent unies de force à un parfait inconnu, souvent bien loin de l’image du héros qu’on leur avait vendue.

Certaines ont à peine 15 ans et se retrouvent mariées à des combattants de 30 ans leurs aînés. Elles deviennent des esclaves sexuelles et domestiques.

Un expert du djihad en Syrie

Celles qui ont la chance de tomber sur un époux absent car envoyé au front vivent dans l’angoisse. Les autres subissent des viols conjugaux à répétition et des grossesses non désirées. L’amour dont elles rêvaient a laissé place à l’horreur et à la servitude.

S’évader de cet enfer, un chemin semé d’embûches

Prendre conscience de s’être fait piéger est une chose, réussir à s’en échapper en est une autre. Fuir ce monde carcéral est un pari risqué, quasi impossible. Celles qui s’y sont aventurées l’ont payé de leur vie.

Certaines ont tenté de contacter leurs familles en douce pour organiser leur exfiltration. Elles ont été prises et exécutées pour l’exemple sur la place publique.

Une rescapée des geôles de Daech

Dans l’étau physique et mental de la madâfa, l’espoir s’amenuise jour après jour. Pourtant, aussi infime soit-elle, la flamme de la liberté continue de brûler en elles. En attendant un hypothétique salut, elles s’évadent en pensées vers un avenir meilleur, s’imaginant loin de cet enfer terrestre.

Un témoignage pour ouvrir les yeux

« Rabia », le film poignant de Mareike Engelhardt, nous plonge sans filtre dans le quotidien glaçant de ces femmes bafouées et séquestrées. A travers l’histoire romancée de quelques-unes d’entre elles, elle nous confronte à la dure réalité de ces destins brisés.

Je voulais montrer l’envers du décor, briser le mythe de la belle vie sous Daech qu’on vend à ces jeunes filles en quête de sens. C’est un piège mortel qui se referme sur elles.

Mareike Engelhardt, réalisatrice

Plus qu’un film, « Rabia » se veut un cri d’alerte pour prévenir de nouvelles vocations djihadistes chez les adolescentes vulnérables. Un témoignage sans concession sur la cruauté de Daech envers les femmes, afin que plus jamais d’autres ne tombent dans ses filets.

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