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Platini et Blatter : Nouveau Procès pour Escroquerie à la Fifa

Platini et Blatter risquent la prison dans un procès explosif. La Fifa escroquée ? La défense crie au complot, mais que cache cette affaire ?

Et si l’histoire du football mondial prenait un tournant inattendu dans une salle d’audience suisse ? Depuis des années, deux figures emblématiques du ballon rond, un Français légendaire et un ex-dirigeant suisse, se battent pour leur honneur face à des accusations d’escroquerie qui pourraient tout changer. En ce début 2025, alors que la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz examine leur cas, une question brûle les lèvres : la justice confirmera-t-elle leur innocence ou les enverra-t-elle derrière les barreaux ? Plongez avec nous dans ce feuilleton judiciaire haletant qui mêle sport, pouvoir et argent.

Un Procès qui Fait Trembler le Football

Imaginez un paiement de 1,8 million d’euros versé il y a plus de dix ans, aujourd’hui au cœur d’un débat acharné. En 2011, la Fifa, l’instance reine du football, a déboursé cette somme colossale au profit du Français, avec l’accord de son ancien patron suisse. Pour la défense, il s’agit d’un simple règlement de dettes datant des années 1998-2002. Mais pour l’accusation, c’est une tentative désespérée de maquiller une fraude bien orchestrée.

Ce mercredi, les avocats des deux hommes ont pris la parole avec fougue, plaidant pour un nouvel acquittement. Leur argument ? Aucun mobile crédible ne justifierait une escroquerie. Mais le parquet, lui, n’a pas dit son dernier mot, réclamant vingt mois de prison avec sursis. Entre preuves floues et déclarations contradictoires, l’issue reste incertaine.

Une histoire d’accord oral : vérité ou fable ?

Tout commence en 1998, selon les deux accusés. À cette époque, ils auraient conclu un marché verbal : un salaire annuel d’un million de francs suisses pour le Français, alors au service de l’ambitieux dirigeant suisse. Problème : les caisses de la Fifa ne permettaient pas un tel versement immédiat. Résultat ? Le paiement aurait été différé, jusqu’à cette fameuse facture de 2011.

Ce n’était qu’un reliquat de salaire, un paiement banal pour services rendus.

– D’après un avocat de la défense

Mais l’accusation voit les choses autrement. Elle pointe du doigt un contrat signé en 1999, fixant le salaire à seulement 300 000 francs suisses par an, intégralement payés à l’époque. Alors, pourquoi cette facture soudaine, douze ans plus tard ? Pour le parquet, c’est une contradiction flagrante qui sent la fraude à plein nez.

La charge de la preuve : un défi pour l’accusation

Dans ce duel judiciaire, un principe clé domine : la charge de la preuve incombe au parquet. Autrement dit, ce n’est pas aux accusés de démontrer leur bonne foi, mais à l’accusation de prouver l’escroquerie. Et c’est là que le bât blesse. Lors du premier procès, en 2022, les juges avaient estimé que la fraude n’était pas suffisamment établie pour condamner les deux hommes.

La défense s’appuie sur cette décision pour marteler son message : les spéculations ne suffisent pas à faire tomber des icônes. Elle reproche au procureur de s’acharner sur un dossier fragile, sans preuves solides ni mobile convaincant. Un argument qui pourrait, une fois encore, faire pencher la balance.

Quel mobile pour le dirigeant suisse ?

Si le Français avait un intérêt clair à toucher cette somme, quid de son ancien patron ? Pour la défense, c’est l’énigme qui fait s’effondrer la thèse adverse. Le Suisse, alors à la tête de la Fifa, n’aurait rien gagné dans cette affaire. Pourquoi risquer sa carrière pour un paiement dont il ne profitait pas ?

Le parquet avance timidement une hypothèse : ce versement aurait assuré le soutien du Français lors de la réélection du dirigeant en 2011. Mais même le procureur admet que cette idée reste floue, sans éléments concrets pour l’étayer. Un point faible que les avocats n’ont pas manqué d’exploiter.

Un complot contre le Français ?

Et si tout cela n’était qu’une machination politique ? C’est la théorie choc avancée par la défense. En 2015, alors que le Français était pressenti pour prendre les rênes de la Fifa, cette affaire a éclaté, le mettant hors jeu. À l’époque, il dirigeait l’UEFA et semblait intouchable. Mais ce scandale a tout changé.

Selon son avocat, l’objectif était clair : empêcher son ascension. Résultat ? Un outsider, jusque-là dans l’ombre, a pris la tête de la Fifa en 2016, profitant de cette chute brutale. Aujourd’hui, la défense dénonce une vengeance orchestrée, avec des conséquences dévastatrices pour la carrière du Français.

Les enjeux financiers et moraux

Au-delà de l’acquittement, la défense réclame justice sur d’autres fronts. D’abord, la restitution de 2,2 millions de francs suisses saisis par les autorités. Ensuite, une réparation morale pour le Français, dont la réputation a été ternie par des années de suspicion. Des demandes qui soulignent l’ampleur du préjudice subi.

  • Restitution financière : 2,2 millions de francs suisses gelés depuis 2015.
  • Réparation morale : Une reconnaissance officielle de l’innocence.
  • Enjeu symbolique : Restaurer une image publique écornée.

La Fifa, grande absente du procès

Fait troublant : l’organisation, pourtant partie civile, brille par son absence à l’audience d’appel. En première instance, elle avait joué un rôle actif, cherchant à défendre ses intérêts. Mais aujourd’hui, elle semble avoir tourné la page. Pour la défense, c’est la preuve que la Fifa a déjà atteint son objectif : écarter le Français de la course au pouvoir.

Cette désertion intrigue. L’instance a-t-elle abandonné la bataille judiciaire pour se concentrer sur sa stabilité actuelle ? Ou craint-elle que l’affaire ne révèle d’autres zones d’ombre ? Une chose est sûre : son silence alimente les spéculations.

Un verdict attendu avec impatience

Le dénouement approche. Ce jeudi, les deux hommes auront une dernière chance de s’exprimer avant que la Cour ne rende sa décision, prévue pour le 25 mars 2025. Un acquittement confirmerait leur version des faits et mettrait fin à une saga de dix ans. Une condamnation, même avec sursis, entacherait à jamais leur héritage.

Pour les passionnés de football, ce procès dépasse le cadre judiciaire. Il interroge la gouvernance d’une institution souvent critiquée pour ses dérives. Alors, complot ou simple affaire de fraude ? La réponse pourrait redéfinir l’histoire du sport le plus populaire au monde.

À suivre : le verdict final, un moment décisif pour le football mondial.

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