Manon Monmirel, suppléante du député La France Insoumise Éric Coquerel, se retrouve à nouveau sous le feu des critiques. Une plainte a été déposée contre elle pour des faits présumés de violences antisémites. Cette nouvelle affaire risque de ternir un peu plus l’image du parti, déjà régulièrement pointé du doigt pour des dérapages.
Une agression dénoncée à Saint-Ouen
Un homme de confession juive âgé de 40 ans affirme avoir été victime de «violences volontaires» de la part de Manon Monmirel le vendredi 21 juin à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. Il a porté plainte contre la suppléante pour ces faits. De son côté, le député Éric Coquerel évoque une «dénonciation calomnieuse» et apporte son soutien à sa suppléante.
Des propos polémiques en 2019
Ce n’est pas la première fois que Manon Monmirel se retrouve épinglée pour des propos controversés. En 2019, alors qu’elle était déjà suppléante d’Éric Coquerel, elle avait tenu des propos jugés racistes anti-Français :
Que la France et tous les Français aillent n*quer leurs mères
À l’époque, ces déclarations avaient suscité un tollé, mais n’avaient pas empêché Manon Monmirel de poursuivre son engagement politique aux côtés de La France Insoumise.
La France Insoumise empêtrée dans les polémiques
Cette nouvelle affaire tombe au plus mal pour La France Insoumise, qui peine à se défaire d’une image sulfureuse. Le parti de Jean-Luc Mélenchon a en effet été régulièrement éclaboussé par des polémiques liées à des propos jugés excessifs, provocateurs voire haineux de certains de ses membres et soutiens.
Malgré les mises en garde répétées sur la nécessité de policer les propos des responsables politiques, La France Insoumise semble peiner à contenir certaines dérives verbales dans ses rangs. Une situation qui nuit à sa crédibilité et permet à ses détracteurs de l’accuser de laxisme face aux discours de haine.
Quelle suite pour Manon Monmirel ?
Si les faits de violences antisémites étaient avérés, la position de Manon Monmirel comme suppléante d’Éric Coquerel serait très fragilisée. La France Insoumise pourrait se voir contrainte de prendre ses distances avec elle pour ne pas donner le flanc aux critiques et éviter d’apparaître complaisante avec l’antisémitisme.
Éric Coquerel, en apportant son soutien à sa suppléante et en dénonçant une calomnie, prend le risque d’être à son tour éclaboussé si la plainte s’avérait justifiée. Un pari risqué alors que l’opinion est de plus en plus sensible aux questions de racisme et d’antisémitisme dans le débat public.
Cette affaire illustre la difficulté pour les partis politiques de contrôler les propos et agissements de tous leurs membres et la nécessité de se montrer intransigeant face à toute forme de dérapage, au risque de voir leur image durablement ternie. La France Insoumise n’a pas fini d’être confrontée à ses vieux démons.