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Pillages et Condamnations Suite aux Inondations à Givors

Suite aux inondations qui ont entraîné la fermeture de commerces à Givors, des malfrats en ont profité pour piller certains magasins. La police a procédé à plusieurs interpellations et les premiers jugements sont tombés. Retour sur ces évènements...

Les récentes inondations qui ont touché la ville de Givors, dans le Rhône, ont entraîné leur lot de dégâts matériels. Mais elles ont aussi été l’occasion pour certains malfaiteurs peu scrupuleux de se servir dans les magasins fermés. Depuis, la police multiplie les interpellations et la justice rend ses premiers verdicts.

Des pillages opportunistes profitant de la détresse des commerçants

Lorsque les eaux boueuses ont envahi les rues de Givors, submergeant de nombreux commerces, les gérants n’ont eu d’autre choix que de fermer boutique en catastrophe. Mais ce qui devait être une mesure de sauvegarde s’est transformé en aubaine pour des individus malveillants. Profitant de l’absence de surveillance, des pillards se sont introduits par effraction dans certains magasins pour y dérober de la marchandise.

C’est notamment le cas de l’enseigne Chaussea, spécialisée dans la vente de chaussures à petits prix. D’après une source proche de l’enquête, le jour suivant les inondations, trois hommes originaires de la commune voisine de Rive-de-Gier ont forcé l’entrée de la boutique. Ils sont repartis avec plusieurs cartons de chaussures chargés dans le coffre de leur véhicule. Un butin qui ne leur aura pas profité bien longtemps…

La police sur le qui-vive après les intempéries

Consciente des risques de pillages en pareilles circonstances, la police avait renforcé ses patrouilles dans le secteur dès le soir des inondations. Cette présence accrue a rapidement porté ses fruits. Le trio de voleurs à la sauvette n’a pu aller bien loin avec son chargement de baskets. Ils ont été interpellés dans la foulée par les forces de l’ordre.

Mais ils sont loin d’être les seuls à avoir cédé à la tentation du pillage facile. Au total, ce sont dix personnes qui ont été arrêtées par la police nationale pour des faits similaires, toujours en lien avec le vol de marchandises dans des magasins endommagés et laissés sans surveillance du fait des inondations. Un triste opportunisme sur le malheur des commerçants déjà durement éprouvés.

Les premiers jugements tombent

Face à la gravité et au caractère exceptionnel des faits, la justice n’a pas tardé à réagir. Parmi les dix individus interpellés, trois ont déjà été jugés en comparution immédiate ce lundi. Il s’agit des pilleurs présumés du magasin Chaussea, tous majeurs et originaires de Rive-de-Gier.

À l’issue de l’audience, le tribunal a tranché. Deux des prévenus ont été condamnés à 12 mois de prison. Ils purgeront leur peine sous bracelet électronique. Le troisième larron a bénéficié d’une décision plus clémente. Après examen de son dossier, il a finalement été relâché.

Les autres mis en cause devront également être fixés sur leur sort prochainement. Ils sont actuellement en attente de jugement et devraient être présentés à la justice dans les jours qui viennent.

Des situations qui exacerbent les tensions

Si les inondations sont souvent l’occasion d’élans de solidarité et d’entraide au sein de la population, elles font aussi ressortir les pires travers de certains individus. Les pillages constatés à Givors en sont une triste illustration.

Les catastrophes naturelles mettent les nerfs de tout le monde à rude épreuve. Entre le stress, la fatigue et parfois la peur, le contexte est tendu. Malheureusement, il y a toujours une petite minorité qui profite de la situation pour assouvir ses bas instincts.

Un officier de police judiciaire.

Face à ces débordements, les autorités se doivent de réagir avec fermeté. C’est tout le sens des opérations de police menées ces derniers jours et des décisions de justice qui commencent à être rendues. Il s’agit à la fois de sanctionner des actes inacceptables et d’envoyer un message clair pour prévenir toute velléité de récidive.

Dans le même temps, un travail de fond est nécessaire pour identifier les situations de détresse sociale qui peuvent pousser certains à basculer dans la délinquance. Les vols et pillages sont certes inexcusables, mais ils révèlent souvent un mal-être plus profond au sein d’une frange de la population. Le défi des autorités est aussi de traiter ces problématiques sur le long terme, au-delà de la seule réponse sécuritaire ponctuelle.

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