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Pillages à Pointe-à-Pitre : les commerçants à bout

Profitant d'un « black-out » à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, des pilleurs s'en sont pris à des commerces, notamment des bijouteries, semant le désarroi chez les commerçants face à une insécurité qualifiée de chronique. Les autorités pointées du doigt, la colère gronde...

Dans la nuit du vendredi au samedi, des scènes de chaos ont secoué le centre-ville de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Profitant d’une panne d’électricité généralisée, des pilleurs n’ont pas hésité à s’attaquer violemment à plusieurs commerces, dont des bijouteries, semant la consternation chez les commerçants.

Une nuit de terreur pour les commerçants

Alors que l’artère commerçante la plus fréquentée de Pointe-à-Pitre était plongée dans le noir suite à un « black-out », les pillards en ont profité pour saccager boutiques et bijouteries. Selon une source proche du dossier, un tractopelle aurait même été utilisé pour défoncer la devanture d’une enseigne, permettant à une cinquantaine d’individus de la dévaliser.

Pour Carole, commerçante dont deux boutiques ont été visées, c’est le désespoir qui prime. En larmes, elle raconte : “C’est la seconde fois en trois ans qu’on éventre mon magasin”. Et d’ajouter, la gorge nouée : “Le tractopelle a pu évoluer des dizaines et des dizaines de minutes, sans la moindre intervention des forces de l’ordre”.

Des tirs à balles réelles contre les forces de l’ordre

Pourtant, selon une source policière, les forces de l’ordre étaient bien présentes sur les lieux. Mais elles auraient essuyé des tirs à balles réelles qui ont atteint à deux reprises l’un de leurs véhicules. Au total, ce sont 11 enseignes qui ont été vandalisées cette nuit-là à Pointe-à-Pitre, et ce malgré le couvre-feu nocturne décrété par le préfet suite à l’arrêt des moteurs de la centrale électrique du Jarry par des grévistes.

Une insécurité chronique qui exaspère

Pour beaucoup, ces scènes rappellent douloureusement les émeutes de novembre 2021 qui avaient profondément marqué l’archipel. Les commerçants, excédés, sont nombreux à dénoncer l’insécurité qui gangrène Pointe-à-Pitre. Patrick, président de la chambre de commerce locale, évoque des actes “répétitifs” et estime que cette rue est “le théâtre régulier d’opérations de ce type”.

Une insécurité devenue telle qu’en avril dernier, le croisiériste américain Virgin Voyages avait annoncé l’arrêt de ses escales dans la ville, celle-ci étant trop décriée par ses clients. Il faut dire qu’en mars, une commerçante y a été tuée lors d’un braquage, puis des touristes ont été blessés à l’arme blanche par une femme souffrant de troubles psychiatriques.

Vers une prise de conscience des autorités ?

Face à cette situation, le maire écologiste Harry Durimel, qui avait lui-même qualifié sa ville de “coupe-gorge”, ne peut que constater les dégâts. “Ce genre d’action, c’est délétère. Je n’ai aucun moyen d’entraver ça”, déplorait-il ce samedi matin en dressant un bilan des dégradations.

De son côté, Carole, la commerçante victime des pillages, s’insurge : “Il y a une injustice chronique : un grand groupe à Jarry (ndlr : l’immense zone industrielle proche de Pointe-à-Pitre) ou un centre commercial est sécurisé. Mais pas nous, alors qu’on paie les mêmes impôts !”.

Reste à savoir si cette énième nuit de violence sera celle de trop, poussant enfin les autorités à prendre des mesures fortes et pérennes pour endiguer cette spirale délétère qui ronge Pointe-à-Pitre et avec elle, le moral et l’avenir de ses commerçants. Car comme le soulignait Carole, des emplois sont aussi en jeu, ses salariés risquant de se retrouver bientôt au chômage si rien n’est fait.

Pour beaucoup, ces scènes rappellent douloureusement les émeutes de novembre 2021 qui avaient profondément marqué l’archipel. Les commerçants, excédés, sont nombreux à dénoncer l’insécurité qui gangrène Pointe-à-Pitre. Patrick, président de la chambre de commerce locale, évoque des actes “répétitifs” et estime que cette rue est “le théâtre régulier d’opérations de ce type”.

Une insécurité devenue telle qu’en avril dernier, le croisiériste américain Virgin Voyages avait annoncé l’arrêt de ses escales dans la ville, celle-ci étant trop décriée par ses clients. Il faut dire qu’en mars, une commerçante y a été tuée lors d’un braquage, puis des touristes ont été blessés à l’arme blanche par une femme souffrant de troubles psychiatriques.

Vers une prise de conscience des autorités ?

Face à cette situation, le maire écologiste Harry Durimel, qui avait lui-même qualifié sa ville de “coupe-gorge”, ne peut que constater les dégâts. “Ce genre d’action, c’est délétère. Je n’ai aucun moyen d’entraver ça”, déplorait-il ce samedi matin en dressant un bilan des dégradations.

De son côté, Carole, la commerçante victime des pillages, s’insurge : “Il y a une injustice chronique : un grand groupe à Jarry (ndlr : l’immense zone industrielle proche de Pointe-à-Pitre) ou un centre commercial est sécurisé. Mais pas nous, alors qu’on paie les mêmes impôts !”.

Reste à savoir si cette énième nuit de violence sera celle de trop, poussant enfin les autorités à prendre des mesures fortes et pérennes pour endiguer cette spirale délétère qui ronge Pointe-à-Pitre et avec elle, le moral et l’avenir de ses commerçants. Car comme le soulignait Carole, des emplois sont aussi en jeu, ses salariés risquant de se retrouver bientôt au chômage si rien n’est fait.

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