Le monde de la mode est sous le choc. Le célèbre créateur Pierre Cardin et son principal licencié européen, le groupe allemand Ahlers, viennent d’écoper d’une amende salée de la part de la Commission européenne. Leur tort ? S’être entendus pour restreindre la concurrence sur le marché des vêtements de marque.
5,7 millions d’euros d’amende pour Pierre Cardin et Ahlers
C’est l’épilogue d’une enquête de trois ans menée par la Commission européenne. Jeudi dernier, l’instance a annoncé infliger des amendes d’un montant total de 5,7 millions d’euros à la société Pierre Cardin et au groupe Ahlers. Les deux entreprises sont accusées de s’être concertées pour empêcher certaines ventes transfrontalières de vêtements estampillés Pierre Cardin, ainsi que des ventes à certaines catégories de clients.
D’après une source proche du dossier, l’objectif était clair : protéger les ventes d’Ahlers, qui bénéficie d’une licence exclusive pour distribuer les collections Pierre Cardin dans plusieurs pays européens. En empêchant les autres licenciés de la marque de vendre en dehors de leur territoire ou à des détaillants discount, les deux groupes ont « fragmenté artificiellement le marché intérieur » selon les mots de la Commission.
Des pratiques « illégales » qui ont perduré de 2008 à 2021
Et ces entraves à la libre concurrence n’étaient pas nouvelles. La Commission a constaté que ces « pratiques illégales » avaient eu cours pendant plus de 13 ans, de 2008 jusqu’en 2021. De quoi valoir une sanction de 2,2 millions d’euros pour Pierre Cardin et 3,5 millions d’euros pour son partenaire allemand.
Face à cette décision, le groupe Pierre Cardin, fondé par le célèbre couturier décédé en 2020, dit « prendre acte » et « étudier les voies de recours possibles ». Il précise que ce contentieux est lié à des « pratiques anciennes » et assure que ses contrats de licence sont désormais « en parfaite conformité » avec le droit de la concurrence européen.
Un système de licences qui pose question
Cette affaire met en lumière les dérives possibles du système de licences, adopté à grande échelle par la marque Pierre Cardin. En autorisant des fabricants et distributeurs tiers à utiliser son nom partout dans le monde, la griffe s’est assuré une diffusion planétaire. Mais visiblement, parfois au détriment des règles du jeu de la concurrence.
Des révélations qui font tache pour cette maison emblématique de la mode française. Alors que Pierre Cardin a bâti sa réputation sur son avant-gardisme et son audace créative, c’est finalement sur le terrain commercial que le bât blesse. Une ombre au tableau pour cet empire de la haute couture.
Vers un durcissement des contrôles dans la mode ?
Au-delà de Pierre Cardin, c’est toute l’industrie de la mode qui est concernée. Avec la mondialisation et l’essor du commerce en ligne, les grandes marques multiplient les accords de licence pour toucher de nouveaux marchés. Mais gare à ne pas franchir la ligne rouge des pratiques anticoncurrentielles.
Face à ce risque, on peut s’attendre à un renforcement des contrôles de la part des autorités européennes. Bruxelles a montré ses muscles avec Pierre Cardin, nul doute que d’autres griffes seront surveillées de près. L’ère de l’impunité semble révolue pour les géants de la mode.
Le luxe n’est pas au-dessus des lois. Les marques doivent comprendre qu’elles seront sanctionnées si elles entravent la concurrence.
Un expert du droit de la concurrence
Une chose est sûre : avec cette amende record, la Commission européenne envoie un message fort à tout le secteur. Même les plus grands noms ne sont pas intouchables. C’est un coup de semonce pour les acteurs du luxe, sommés de revoir leurs pratiques sous peine de s’exposer aux foudres de Bruxelles.
Reste à savoir si ce électrochoc sera suffisant pour assainir le marché. Les tentations sont grandes pour ces multinationales de la mode, qui cherchent par tous les moyens à maximiser leurs profits et leur présence mondiale. L’avenir dira si l’appât du gain primera sur le respect des règles. Mais une page se tourne, l’époque du far west semble révolue pour les empires du chic.
Face à cette décision, le groupe Pierre Cardin, fondé par le célèbre couturier décédé en 2020, dit « prendre acte » et « étudier les voies de recours possibles ». Il précise que ce contentieux est lié à des « pratiques anciennes » et assure que ses contrats de licence sont désormais « en parfaite conformité » avec le droit de la concurrence européen.
Un système de licences qui pose question
Cette affaire met en lumière les dérives possibles du système de licences, adopté à grande échelle par la marque Pierre Cardin. En autorisant des fabricants et distributeurs tiers à utiliser son nom partout dans le monde, la griffe s’est assuré une diffusion planétaire. Mais visiblement, parfois au détriment des règles du jeu de la concurrence.
Des révélations qui font tache pour cette maison emblématique de la mode française. Alors que Pierre Cardin a bâti sa réputation sur son avant-gardisme et son audace créative, c’est finalement sur le terrain commercial que le bât blesse. Une ombre au tableau pour cet empire de la haute couture.
Vers un durcissement des contrôles dans la mode ?
Au-delà de Pierre Cardin, c’est toute l’industrie de la mode qui est concernée. Avec la mondialisation et l’essor du commerce en ligne, les grandes marques multiplient les accords de licence pour toucher de nouveaux marchés. Mais gare à ne pas franchir la ligne rouge des pratiques anticoncurrentielles.
Face à ce risque, on peut s’attendre à un renforcement des contrôles de la part des autorités européennes. Bruxelles a montré ses muscles avec Pierre Cardin, nul doute que d’autres griffes seront surveillées de près. L’ère de l’impunité semble révolue pour les géants de la mode.
Le luxe n’est pas au-dessus des lois. Les marques doivent comprendre qu’elles seront sanctionnées si elles entravent la concurrence.
Un expert du droit de la concurrence
Une chose est sûre : avec cette amende record, la Commission européenne envoie un message fort à tout le secteur. Même les plus grands noms ne sont pas intouchables. C’est un coup de semonce pour les acteurs du luxe, sommés de revoir leurs pratiques sous peine de s’exposer aux foudres de Bruxelles.
Reste à savoir si ce électrochoc sera suffisant pour assainir le marché. Les tentations sont grandes pour ces multinationales de la mode, qui cherchent par tous les moyens à maximiser leurs profits et leur présence mondiale. L’avenir dira si l’appât du gain primera sur le respect des règles. Mais une page se tourne, l’époque du far west semble révolue pour les empires du chic.