Le monde de l’endurance automobile est en ébullition. Alors que la saison 2024 bat son plein, les regards se tournent déjà vers 2025 et le retour très attendu de plusieurs constructeurs de renom. Peugeot, Alpine et Aston Martin ont en effet confirmé leur engagement en Championnat du Monde d’Endurance (WEC) l’an prochain, avec des projets ambitieux et des voitures spectaculaires. De quoi promettre des courses passionnantes et un spectacle grandiose sur les plus beaux circuits du monde, des 24 Heures du Mans à Sebring en passant par Spa-Francorchamps. Décryptage de ces comeback qui s’annoncent épiques.
Peugeot et Alpine maintiennent le cap
Malgré une saison 2024 mitigée, marquée par des résultats en demi-teinte, Peugeot et Alpine ont réaffirmé leur volonté de poursuivre l’aventure en Championnat du Monde d’Endurance. Le Lion alignera à nouveau deux 9X8, ses Hypercars à l’aérodynamique si particulière, avec l’objectif de jouer enfin les premiers rôles après une année d’apprentissage. Alpine mise également sur la continuité avec ses deux bolides bleus, en espérant franchir un cap en termes de performance et de fiabilité.
Les deux constructeurs français devront cravacher pour rattraper leur retard sur la concurrence, dominée cette saison par Toyota, Porsche et Ferrari. Mais selon des sources proches des équipes, d’importantes évolutions sont prévues sur les voitures pour 2025, tant au niveau des châssis que des groupes propulseurs hybrides. De quoi espérer des progrès sensibles et des coups d’éclat, notamment dans la Sarthe où Peugeot et Alpine rêvent de renouer avec leur glorieux passé.
Aston Martin débarque dans la cour des grands
La grande nouveauté de la saison 2025 sera incontestablement l’arrivée d’Aston Martin en Championnat du Monde d’Endurance. Le constructeur britannique a officialisé son engagement avec deux Valkyrie AMR-LMH, des Hypercars taillées pour la vitesse grâce à un moteur atmosphérique dépourvu de système hybride. Un choix technique osé et à contre-courant de la tendance actuelle, dicté par la volonté de privilégier la légèreté et l’efficacité.
Pour piloter ses machines, Aston Martin a déjà enrôlé deux pointures : le Britannique Harry Tincknell, vainqueur des 24 Heures du Mans en LMP2 par le passé, et l’Espagnol Alex Riberas, un autre spécialiste de l’endurance. Reste à savoir qui complètera cet équipage de choix, alors que des rumeurs insistantes font état de contacts avec plusieurs pilotes de Formule 1. Une chose est sûre : avec Aston Martin, la catégorie reine du WEC gagne un nouveau prétendant de poids qui ne manquera pas de pimenter les débats.
Du lourd aussi chez les autres constructeurs
Si ces trois constructeurs focalisent l’attention, il ne faudra pas pour autant négliger les autres forces en présence. Toyota, Porsche, Ferrari, Cadillac et BMW ont tous confirmé leur engagement en 2025 avec des Hypercars affûtées. La concurrence s’annonce rude, les budgets et les ambitions énormes. Difficile dans ces conditions de dégager des favoris, même si l’expérience de Toyota, sextuple champion du monde en titre, en fait assurément une valeur sûre.
Porsche, qui effectue son retour en Hypercar cette saison, aura également une longueur d’avance avec sa 963 LMDh. Ferrari tentera de confirmer les belles promesses entrevues pour sa première année dans la catégorie reine de l’endurance. Quant à Cadillac et BMW, outsiders séduisants, ils auront à cœur de jouer les trouble-fêtes avec leurs prototypes «made in USA» et «made in Germany». De belles bagarres en perspective !
Un plateau royal et des courses de légende
Avec 18 Hypercars engagées en 2025 et huit constructeurs représentés, le WEC va indéniablement franchir un cap. Jamais depuis l’avènement de l’Endurance moderne, le plateau n’aura été aussi relevé, prometteur d’empoignades épiques. C’est tout simplement du jamais vu, de quoi réjouir les passionnés et attirer un public toujours plus large, au-delà du cercle des connaisseurs.
Les 24 Heures du Mans 2025 s’annoncent d’ores et déjà comme un cru exceptionnel, peut-être même l’un des plus beaux millésimes de l’histoire, avec des doubles ou triples enjeux pour la plupart des concurrents. Chaque constructeur rêve en effet de marquer de son empreinte la plus grande course du monde, tout en lorgnant sur la couronne mondiale. Une édition du centenaire qui restera dans les mémoires, assurément.
Les autres manches à ne pas manquer
Mais la saison d’endurance 2025 ne se résumera pas aux seules 24 Heures du Mans, loin s’en faut. Parmi les autres épreuves à surveiller de près, on citera notamment :
- Les 1000 Miles de Sebring, en ouverture de la saison dans l’antre américain de l’endurance
- Les 6 Heures de Spa-Francorchamps, répétition générale avant Le Mans sur un tracé belge toujours piégeux
- Les 6 Heures de Monza, au Temple de la vitesse italien où les Hypercars pourront exprimer toute leur puissance
- Les 8 Heures de Bahreïn, dernière manche de l’année, souvent décisive pour l’attribution des titres
En clair, il y aura de l’enjeu et du spectacle tout au long de la saison sur des circuits aux profils variés, propices aux exploits et aux rebondissements. De Sebring à Bahreïn en passant par Portimão, Monza, Fuji et évidemment Le Mans, 2025 s’annonce d’ores et déjà comme un grand cru. Avec en point d’orgue ces 24 Heures du Mans du centenaire qui pourraient bien marquer un tournant dans l’histoire de l’endurance.
Alors, prêts à vibrer ? Rendez-vous en mars prochain pour le coup d’envoi d’une saison qui s’annonce inoubliable à plus d’un titre. Peugeot, Alpine, Aston Martin et tous les autres n’attendent que ça. Et nous aussi !